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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

samedi 29 mai 2010

Le 54ème B.C.A. en Haute-Alsace

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Le 14 janvier 1915, le Bataillon est ramené dans les VOSGES ; il débarque le 16 à GÉRARDMER et est rattaché à la 2ème Brigade de Chasseurs (Colonel PASSAGA). Le Capitaine DIDIER, Commandant le secteur d'HORROD et de STOSSTWEIER, organise défensivement son secteur, mais il n'a pas le temps de terminer l’œuvre entreprise : le 19 février, les Allemands déclenchent une violente attaque soutenue par une nombreuse Artillerie ; la lutte désespérée pour la défense du terrain national reconquis dure 5 jours ; le 22, le vaillant Officier est tué héroïquement dans le réduit offensif dont il était l'âme et qu'il avait refusé d'évacuer.
Le Bataillon, commandé par le Capitaine TOUCHON depuis le 25 février, passe le 17 mars à la 3ème Brigade de Chasseurs (Colonel BRISSAUD-DESMAILLET) après une période de reconstitution, le Bataillon monte occuper le secteur du Col du BONHOMME. On se souvient encore, par ce qui subsiste des jardins anglais du poste de commandement, de la petite chapelle, etc., de l'effort du 54ème dans ce secteur dont, il fit un modèle de confort, d'hygiène et de solidité. Il y progresse même et réalisa un gain de plus de 1.500 mètres.

Tranchée allemande au Barrenkopf

Quelques jours de repos à CLEFOY, et le Bataillon part à l'attaque du LINGEKOPF et du SCHRATZMANNELE. Bien que recomplété par un appoint de 800 hommes, compose uniquement de Territoriaux, le 54ème livre, du 20 juillet au 4 août, assauts sur assauts aux Tranchées allemandes formidablement organisées. La charge est sonnée chaque fois par les Clairons du Bataillon, rassemblés sous les ordres du Sergent BLANCHELANDE.
Le Sous-lieutenant MOTTARD, avec un élan sublime, entraîne jusqu'aux fils de fer ennemis intacts une poignée de braves qui trouvent avec ce brillant Officier la plus glorieuse des morts dans l'accomplissement du devoir.
Le 26 juillet, le Capitaine TOUCHON, Commandant le Bataillon est blessé. Avec la plus grande énergie, il refuse de se laisser évacuer; il conserve, malgré sa blessure qui l'immobilise et le fait horriblement souffrir, le commandement de son Bataillon, et, le 29 juillet, il se fait transporter sur un brancard dans les Tranchées allemandes nouvellement conquises.
Le 5 août, les Allemands déclenchent une attaque extrêmement violente pour tenter de reprendre le terrain qu'il lui a enlevé de haute lutte les jours précédents. Le 5ème Bataillon de Chasseurs est déborde et ses éléments refluent. Immédiatement, le 54ème déclenche une vigoureuse contre-attaque qui ramène en avant les débris du 5ème Bataillon et assure la reprise intégrale du terrain momentanément perdu.
Cette brillante, opération exécutée après 15 jours d’assauts et de luttes incessantes, sous un bombardement qui atteignait souvent une violence inouïe, par un Bataillon composé surtout de Chasseurs appartenant à des classes anciennes, força l'admiration de tous ceux qui virent le 54ème le 5 août au LINGEKOPF.
Un peu plus tard, dans la nuit du 4 au 5 septembre, le Bataillon reprenait la route du LINGE, il y relevait, au BARENKOPF, le 23ème Bataillon de Chasseurs et allait, au milieu d'alertes incessantes, qui le trouvèrent toujours prêt à la riposte, garder pendant près de deux mois le terrain si chèrement conquis par les-siens. Le 6 novembre, le Bataillon monte à la Tête de FAUX où les rigueurs de l'hiver ne ralentissent point son activité.

Position allemande à la Tête des Faux

Mais les Tranchées du BARENKOPF le réclament à nouveau, et, le 1er décembre, le 54ème vient rejoindre le 61ème Bataillon.
A chaque ascension, c'est un pieux pèlerinage qu'accomplissent les Officiers et les Chasseurs au grand cimetière de WETTSTEIN où tant de leurs camarades dorment leur dernier sommeil.
L'hiver s'écoule et les derniers frimas trouvent le 54ème dans le secteur de BICHSTEIN, ou le Commandant MANICACCI vient en prendre le commandement le 10 avril 1916.
Ce sera de BICHSTEIN que partira, le 2 juin, le 54ème pour le camp d’ARCHES, d'abord, puis pour la zone des opérations actives, pour La SOMME où l'Armée Française, doit opérer, en liaison avec l’Armée Anglaise, une formidable poussée.

Source Historique du 54ème Bataillon de Chasseurs Alpins
Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Dron

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95 tombes de soldats allemands saccagées au cimetière militaire

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Le ministre de la Défense Hervé Morin a qualifié, dans une déclaration à l'AFP, d'«insulte» à l'amitié franco-allemande la profanation d'une centaine de sépultures de soldats allemands, commise dans la nuit de jeudi à vendredi dans le cimetière de Guebwiller (Haut-Rhin). Les croix de certaines des tombes ont été brisées et d´autres tombes ont été renversées, a ajouté la préfecture qui ne possédait pas d´autres détails.
Une mention injurieuse figure sur l´une des tombes. Pour l'instant, l'hypothèse d'un acte raciste est écartée.

La suite sur l’Alsace
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vendredi 28 mai 2010

Main de Massiges

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A Massiges une tranchée de la première guerre a été réouverte par des bénévoles de l'association de la main de Massiges.
Cette tranchée à proximité de deux entonnoirs de mines datant de février 1915 a été aménagée avec barbelés, queues de cochon et chevaux de frise.

Malheureusement elle est régulièrement victime de pillage.


L’an dernier la flamme de l'infanterie coloniale a été volée sur le mat des couleurs.
Deux éléments de tourelles d'observation françaises se sont volatilisés.
Des vestiges de matériels disparaissent continuellement.
Récemment une quinzaine de queues de cochon ont disparu.


Nous risquons fort de voir ces objets proposés par un mercanti sur les sites de ventes aux enchères.


Merci à Eric Marchal
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Une panne dans les lignes

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Composition Berne-Bellecour
Gravure sur bois de Pidoll


Source : La guerre racontée par les Généraux
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jeudi 27 mai 2010

Droits et crédits sur internet


Je suis étonné par le message posté sur le forum des ‘Amis du HWK’ par madame Sylvie Burkart secrétaire de cette association.
Comme ce forum est libre d’accès, je vous le livre.


Je me trompe peut-être mais j’interprète la réponse comme telle :
Ne nous embêtez pas, nous prenons ce qui nous plait où ça se trouve et nous diffusons ce que nous voulons sans nous soucier des droits et crédits.

Comme la discussion avait commencé sur un forum autre, le mieux était de continuer les échanges à la suite.

J’invite madame Sylvie Burkart a me contacter si elle le désire

Sources :

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Les soldats dans la guerre

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Laurent Ségalant interviendra au sujet de La vie quotidienne des soldats durant la Grande Guerre 1914-1918. Il est l'auteur de « Des Gascons dans la Grande guerre » (paru aux éditions Gascogne).

La suite sur la Dépêche

Une cloche de la liberté australienne résonne désormais dans l'école de Fromelles

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Depuis sa ville de Victoria, en Australie, Vern Bechaz avait été touché il y a quelques mois par des images d'écoliers de Fromelles, allant fleurir le site du Bois du Faisan où on avait retrouvé des soldats australiens et britanniques tombés lors de la Première Guerre mondiale.

La suite sur La voie du Nord

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mercredi 26 mai 2010

Une vague d’assaut

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Gravure sur bois de Gasperini


Source : La guerre racontée par les Généraux
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Un gros « bébé »

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René Beck, membre de l'association patrimoine militaire et dont la passion pour la recherche historique sur « la Grande Guerre » est bien connue, a découvert en flânant dans le forêt du bas Violu du côté vosgien, un obus français de belle taille, non explosé, de 1914/1918.

La suite sur Les DNA
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Un bloc de béton et d'histoire pourrait devenir musée

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Soudée autour du blockhaus de la rue des Madeleines, l'association Devoir de mémoire ne demande qu'à grandir et à transformer les lieux en musée.
Une exposition dédiée à la Première guerre mondiale est programmée pour le mois d'octobre.
Les travaux au blockhaus pourraient commencer dès cet été.

La suite sur La voie du Nord
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« Ces Chinois ne savaient pas qu'ils arrivaient dans un pays en guerre »

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À partir de mercredi, une histoire quasiment inconnue sera retracée lors d'un colloque universitaire.
De 1916 à 1922, 140 000 Chinois sont arrivés dans la région et dans la Somme pour contribuer à l'effort de guerre puis à la reconstruction.
L'organisatrice et universitaire Li Ma nous présente cet événement.

La suite sur La voie du Nord
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lundi 24 mai 2010

Le 249e R.A.C. et l’offensive de 1918

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L'Offensive Française de la fin de Juillet 1918 à l'Armistice
(Aubvillers, Roye, Ham, Saint-Quentin, Larouillies)

Le mois de Juillet 1918 peut être considéré comme un mois décisif dans l'histoire de la guerre ; il marque l'échec de la dernière offensive ennemie celle du 15 Juillet ; les Allemands voulaient par un dernier effort rompre notre front de Champagne et nous rejeter vers le sud en enlevant au passage Reims et la montagne de Reims. Le mois de Juillet est celui où nous reprenons l'initiative des opérations en attaquant l'ennemi sur tous les points sensibles du front ; à partir du 18 Juillet, les armées alliées ne lui laisseront pas un instant de repos et l'obligeront à jeter dans la bataille toutes ses divisions, jusqu'au moment où, démoralisé, reculant partout sans espoir de nous arrêter, préférant l'humiliation à l'invasion de son territoire, il devra s'avouer vaincu et accepter nos conditions d'armistice.
Rappelé en position le 5 Juillet, dans le secteur de Grivesnes, le Régiment a fourni pendant la bataille de libération un effort considérable ; pendant les quatre derniers mois de la campagne, il n'a eu que deux courtes périodes de repos : l'une du 31 Août au 6 Septembre, l'autre du 16 au 23 Octobre.


Le 23 Juillet, il prend part à la brillante attaque d'Aubvillers, exécutée par les 114e et 135e régiments d'infanterie. Les trois Groupes sont chargés de l'appui direct des bataillons d'attaque ; à 4 h. 30 la préparation commence, à 5 h. 30 l'attaque se déclenche ; tous les objectifs sont atteints, le chiffre des prisonniers dépasse 500, dont 15 officiers, avec un chef de bataillon et tout son état-major.
Le 8 Août, les trois Groupes, qui avaient été déplacés et portés en avant, appuient la 152e Division pour le passage de l'Avre dans la région de Biaches. Le 9 Août, les batteries franchissent l'Avre à Biaches ; le 10 Août, la progression continue, l'artillerie, par une série de bonds échelonnés, se tient près de l'infanterie pour satisfaire à toutes ses demandes de tir, le 10 au soir, elle est en batterie en avant de Lignières ; pendant ces deux journées des 9 et 10 Août, la 152e Division, conservant le contact avec l'ennemi, l'avait obligé à exécuter un repli de 20 kilomètres. L'ennemi se cramponne alors au terrain aux environs de Roye et défend énergiquement Liaucourt ; le 27 Août, il doit de nouveau se replier et abandonner Roiglise et Champien, à 5 kilomètres à l'est de Roye. Le 29, le Régiment est retiré du front pour une courte période de repos.


Le 9 Septembre, le Régiment rejoint la 152e Division en avant de Ham. L'ennemi résiste avec acharnement ; il occupe les positions de la ligne Hindenburg qu'il a l'ordre de conserver coûte que coûte. Son artillerie est puissante et active ; le 15 Septembre, au cours d'un violent bombardement des positions du 2e Groupe, le Chef d'escadron LAGARDE, qui n'avait pas quitté le Régiment depuis la mobilisation et qui avait été un exemple de calme et de courage militaire pendant toute la Campagne, est grièvement blessé et devra être amputé de la jambe droite ; deux Lieutenants du Groupe, le Lieutenant GAUTHIER et le Lieutenant LE HÉNAND, sont mortellement frappés à leur poste de combat. Ces pertes cruelles ne peuvent abattre notre courage et sont pour nous des motifs de concentrer toutes nos énergies pour donner le dernier coup à l'ennemi qui faiblit et doit, presque chaque jour, abandonner un peu de terrain à notre infanterie. Le 1er Octobre, les Allemands doivent évacuer Saint-Quentin ; dans la nuit du 8 au 9 Octobre, ils abandonnent les organisations formidables de la ligne Hindenburg. Lorsque le Régiment est retiré du front, le 16 Octobre, notre ligne avait été portée à 15 kilomètres à l'est de Saint-Quentin.
Le 24 Octobre, le Régiment est engagé à l'est de Grougis et se prépare à appuyer un nouveau mouvement offensif. L'ennemi est fortement retranché derrière le ruisseau de Noirieu, doublé par le canal de l'Oise à la Sambre. L'attaque a lieu le 4 Novembre, notre infanterie (125e régiment) force le passage du Noirieu et du canal près de Hannapes en utilisant les passerelles lancées au petit jour, fait de nombreux prisonniers dont un commandant de bataillon, s'empare d'un matériel important, puis, poursuivant son succès, atteint et dépasse la route de Guise à Valenciennes. Les trois Groupes du 249e d'artillerie appuient cette attaque ; le 2e Groupe est porté le jour même à l'est du canal pour soutenir l'infanterie de plus près.
Le 5 Novembre et les jours suivants, l'attaque continue, les Allemands lâchent pied et abandonnent en hâte une région qu'ils occupaient depuis quatre ans, laissant derrière eux la population civile qui nous fait un accueil touchant ; le 7 Novembre, nous occupons le village de Labouillies, sur la route d'Avesnes à la Capelle ; un bataillon ennemi en entier est fait prisonnier ; les 8 et 9 Novembre la progression continue, et lorsque la 152e Division arrête son mouvement pour se laisser dépasser par la Division qui doit la relever, nous sommes près de la frontière belge en direction de Chimay.
Le 11 Novembre, les Allemands ne pouvant continuer la lutte sans s'exposer à un désastre militaire acceptent les dures conditions imposées par les Alliés. L'armistice nous donne l'assurance que nous aurons la Paix française, celle pour laquelle nous avons combattu pendant plus de quatre ans. Cette Paix française, c'est l'Alsace et la Lorraine rendues à leur Patrie, c'est l'obligation pour l'Allemagne responsable de la guerre de nous fournir des réparations et les garanties qui nous sont dues.
Les Artilleurs du 249e peuvent être fiers de leur rôle pendant la guerre ; la belle 152e Division, dont ils ont fait partie, a pris part à tous les grands combats ; partout où elle a été engagée, elle a maintenu l'ennemi ou l'a obligé à céder du terrain, jamais elle n'a reculé. L'union de tous les Français, l'immense bonne volonté de tous les combattants, la foi inébranlable dans les destinées de la Patrie nous ont mérité la victoire. Pour que la France puisse sortir plus grande de toutes ses épreuves, il faut que cette union se poursuive dans le travail pour la Paix et soit comme le prolongement de la bonne camaraderie qui nous réunissait tous au combat. Cela, nous le devons à la mémoire de ceux qui ont lutté avec nous et qui sont tombés à nos côtés, donnant leur vie pour la plus noble des causes : la Défense de la Patrie.

Source Historique du 249e Régiment d'Artillerie de campagne - Imprimerie de la Porte - Niort - 1920

Avec l’aimable autorisation de
Jean-Luc Dron
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Monuments aux morts de l’Ardèche

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Un communiqué de Monsieur Raymond SÉNÈQUE que je remercie sincèrement

J’ai terminé l’inventaire photographique des monuments aux morts du département de l’Ardèche, qui se trouve à la page :


Vous trouverez 482 monuments et plaques dans 346 communes et 2600 photos libres de droits.
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Les collégiens réalisent une fresque historique

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Les élèves de 3e du collège Vasconie, outre leurs études, avec les conseils éclairés de Pierre Reynal, professeur à l'école d'ingénieurs de Tarbes, travaillent pour la commémoration de la cérémonie du 11 novembre 2010.
Le thème : sur dix mètres de long, il sera réalisé une reconstitution de la guerre de 1914-1918 à partir de documents, de revues, se référant à l'histoire de la Grande guerre.

La suite sur la Dépêche
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dimanche 23 mai 2010

Le 218e R.I. à Verdun

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1916

Le 16 février 1916, le lieutenant-colonel COSTE prend le commandement du régiment. Le 21 avril, le 218e est relevé par le 201e R. I.
Pertes dans ce secteur : 116 hommes tués ou blessés.
Il se transporte par étapes jusqu'à Erize-la-Grande, secteur de Verdun.
Le 23 mai, il est enlevé en autobus et débarque vers 10h 30 à la Queue-de-Mala. Il bivouaque au bois de l'Empire et, à 14 heures, il reçoit l'ordre du groupement LEBRUN de se porter sur Verdun. Arrivé à Verdun à 24 heures, le régiment est mis à la disposition du général MANGIN : il se porte au Cabaret Ferme (nord-est du faubourg Pavé), puis à Souville où il organise quelques tranchées sous un barrage intense, mais les gaz lacrymogènes incommodent les travailleurs qui, malgré leur courage, ne peuvent continuer.
Départ pour Fleury-devant-Douaumont. La progression, extrêmement pénible, se fait sous une pluie d'obus. L’aspect du champ de bataille donne le frisson : partout des ruines, des morts et des mourants. Le régiment avance par bonds successifs et se rassemble à Fleury. Les pertes sont sérieuses, mais le moral est toujours bon : En avant, c'est pour la France.


La 19e compagnie, commandée par le lieutenant MARROT, reçoit l'ordre de faire une reconnaissance dans la direction de la carrière située à l'est de la tranchée Olivier, signalée comme étant occupée par l'ennemi. La compagnie remplit difficilement sa mission et se maintient plusieurs heures en contact du Boche, malgré un bombardement et un tir de barrage de mitrailleuses d'une violence extrême ; elle subit de lourdes pertes : cruelle rançon des précieux renseignements qu'elle rapporte.
Le 25 mai, après avoir passé la nuit devant Fleury, dans une position d'attente, le régiment gagne les tranchées de Douaumont où il relève le 18e R. I.
Le 26 mai, à l'aube, le sous-lieutenant BOCHE, de la 22e compagnie, distingue de nombreux groupes ennemis qui rampent vers les tranchées voisines de la première redoute du fort de Douaumont : La ligne cependant jouit d'un calme relatif ; calme précurseur de la tempête.
L'officier donne le signal d'alerte, il lance les deux fusées-signaux pour demander le tir de l'artillerie.
Déjà les poilus de la 22e ont déclenché un barrage intense de grenades et de mousqueterie. L'ennemi s'arrête net à 30 mètres environ de la ligne occupée, malgré le soutien de ses mitrailleuses qui, postées au sommet du fort de Douaumont, essaient de neutraliser notre feu. Nos poilus montrent un courage surhumain, la fusillade devient générale dans tout le secteur et le barrage demandé à notre artillerie se déclenche avec une précision remarquable, achevant de démoraliser l'ennemi et de disloquer son dispositif d'attaque.
Les Allemands demandent grâce, ils lèvent les bras, mais nos vieux poilus ne se laissent pas prendre à l'artifice : pas de quartier pour un ennemi déloyal.


Les hommes de la 22e compagnie (compagnie LABEYRIE) sont admirables de calme et de bravoure.
Vers 18 heures, l'attaque recommence, soutenue encore par les mitrailleuses du fort qui cherchent toujours à neutraliser notre ligne. Peine perdue ! nos mitrailleuses entrent en action ; grenadiers et voltigeurs rivalisent d'ardeur et d'entrain ; chefs et soldats savent qu'il faut empêcher l'ennemi d'avancer.
Le résultat est obtenu.
L'ennemi devant cette défense imprévue hésite : son élan est brisé et c'est en vain que les officiers prussiens tentent d'enlever leurs hommes : ils ne sont pas suivis. L'un d'eux, la pipe à la bouche, abandonné de ses soldats, vient tomber crânement aux pieds de nos tranchées.
Le 27 mai, l'ennemi reprend son offensive ; elle est encore brisée. Le Béarnais lui crie : « On ne passe pas. »
Le 28 mai, le 218e.est relevé.
Le régiment avait pour mission de maintenir à tout prix l'intégrité du front et d'empêcher les Allemands de prendre pied sur la côte de Froideterre.


Il peut être fier de son œuvre et son colonel lui transmet ses félicitations par l'ordre du jour suivant, daté du 29 mai :
« Le lieutenant-colonel adresse au régiment ses plus chaleureuses félicitations pour sa belle tenue en face de l'ennemi, pendant les rudes journées des 25, 26 et 27 mai 1916. II est fier de commander à des hommes qui ont montré un courage aussi tranquille et une aussi héroïque simplicité dans l'accomplissement des devoirs de la défense du sol de la patrie, au cours d'une lutte sans précédent dans l'histoire.
« Il salue les camarades tombés au champ d'honneur qui ont écrit.avec leur sang, dans les plis du drapeau du 218e, ce noms à jamais fameux, Verdun. »
Pertes : officiers : 5 tués ou blessés ; troupe: 308 tués, blessés ou disparus.
Après Verdun, le 218° prend le secteur de Saint-Thomas en Argonne où il arrive le 22 juin. Il organise les tranchées et en crée de nouvelles. Le secteur est relativement tranquille ; du 22 juin au 21 septembre, ses pertes s'élèvent à 25 tués et blessés.
Le 22 septembre, le régiment s'embarque en autobus. A 16 heures, il débarque à Lhuître (Aube), où il séjourne jusqu’au 26 novembre. Période d'instruction intense et de remise en main : cadres et hommes se préparent à la bataille de demain.
Le 27 novembre, le régiment fait mouvement et arrive le 12 décembre à Balagny-sur-Thérain, où il cantonne jusqu'au 22 décembre.
Le 23 décembre, il s'embarque en autobus, à destination d'Harbonnières (Somme) où il reçoit la mission de tenir le secteur d'Ablaincourt, et le 17 janvier 1917, le sous-secteur de Berny. Il est relevé le 11 février par les troupes anglaises. Les pertes dans ce secteur. sont de 3 tués et 11 blessés.

Source Historique du 218e Régiment d’Infanterie, BERGER-LEVRAULT, NANCY – PARIS – STRASBOURG

Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Dron
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Le petit char FT17, rénové, reprend sa place à l'entrée des remparts

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Le char FT17, symbole du 509e RCC régiment de chars de combat installé à Maubeuge dès les années 20, est retourné place Vauban hier, après deux mois d'absence. Raison de ce « congé » : une rénovation totale, rendue en grande partie possible grâce aux efforts du président de l'Amicale des chars et blindés, Jacques Edart.

Le FT-17 des Invalides à Paris


La suite sur La voie du Nord
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A Montséret, la stèle du monument aux Morts vandalisée

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C'est avec colère et indignation que les habitants de Montséret ont découvert la stèle du monument aux Morts souillée d'huile de moteur. Cet acte de vandalisme se serait produit dans la nuit de mercredi à jeudi et les gendarmes se sont immédiatement rendus sur les lieux pour constater les faits et mener une enquête de voisinage.

La suite sur l’indépendant
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