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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

vendredi 3 février 2012

La chapelle Sicurani



En Alsace, non loin du col Amic sur la route des crêtes, se trouve une chapelle au milieu des bois. Elle fut construite en pleine guerre, sous les auspices de l’abbé Cabanel, du 25 juillet au 15 septembre 1916 par le 7ème Bataillon territorial de Chasseurs Alpins, commandé par le Chef de Bataillon Georges Chicotot.


Le maître d’œuvre fut l’Adjudant pionnier Itier.


L’intérieur de la chapelle est sobre.
La chapelle fut restaurée en 1925, 1961 et 2008.
Tous les ans, le 2ème dimanche du mois de juin se tient devant la chapelle une cérémonie du souvenir à la mémoire du Capitaine Sicurani et de ses compagnons.

Le Capitaine Sicurani né en 1869 dans un petit village de Haute-Corse, s’engage à l’âge de 19 ans pour une durée de 5 ans Réengagé à deux reprises, il gravit les échelons de la hiérarchie militaire.
Officier de réserve, il accomplit des périodes d’exercices au 28ème BCP, puis au 68ème Bataillon de chasseurs de réserve.


Dès la mobilisation générale, le Lieutenant de réserve Pascal Sicurani rallie le 68ème BCAR à Grenoble. Après de rudes combats près de Magnières et de Mattexey, le bataillon se dirige vers Bussang. Le 5 septembre, il entre en Alsace. Les unités se déploient dans la vallée de Saint-Amarin.
Après le renfort de 200 réservistes, le 13 octobre, le bataillon est engagé sur les sommets vosgiens : Hannenbrunen, Markstein, puis au Südelkopf, au Grand-Ballon, et au Breitfirst.
Janvier 1915, 1er engagement au Kolschlag et au Hartfelsenschloss.
En avril, le bataillon entre à Mittlach et en juin attaque sur Metzeral.
Le 20 juin, le Lieutenant Sicurani est désigné pour remplacer le Capitaine Dubarle tombé lors des derniers combats. Il prend le commandement de la 8ème Compagnie.
Fin novembre, le bataillon remplace le 27ème BCA au Herrenfluh, au camp Duvernet et Renié, à la Roche Sermet. C’est à partir de ces positions que les unités du 68ème BCA se mirent en place pour l’attaque du 21 décembre.
La 8ème compagnie du capitaine Sicurani était placée en soutien du 152ème RI, dans les parallèles. C’est lors de la contre-attaque allemande du 22 qu’une balle ennemie vient frapper le Capitaine Sicurani en pleine poitrine.
Il meurt à l’hôpital de Moosch, le 22 décembre 1915 à 17H30 et est enterré le 24 à Kruth.



Le corps du Capitaine Sicurani fut relevé, pour recevoir une sépulture définitive le 1er septembre 1922, dans le parc du domaine familial, dans son village natal de Taglio-Isolaccio en Corse.
Il était Chevalier de la Légion d’Honneur

Un autre hommage


Sources :
Autour de la chapelle Sicurani, bulletin des Amis de Soultz N° 85
Fiche SGA/DMPA/Mémoire des hommes
Photos LS et collection particulière

mardi 31 janvier 2012

Réflexions du médecin divisionnaire de la 66e D.I. (3)

Jeudi 2 décembre

A Moosch (amb. 3/58) Etudie avec Médecin Chef la question du pourcentage des blessures de tête depuis la mise en service des nouveaux casques en acier.
Vu le soldat du train Montaron ; puni de prison (15 j) qui a demandé à réclamer auprès de moi (Lenteur à obéir à l’ordre de se faire couper les cheveux). Punition maintenue avec demande de changement d’arme souhaité d’ailleurs par l’intéressé.

Vendredi 3 décembre

A Thann : Annoncé à M. Major Noirot sa prochaine évacuation sur St Maurice d’Epinal pour « fatigue générale »

A Moosch (A 3/58) Vu le soldat Jaugey (Armand) du 152e Infanterie 4e Cie, évacué hier pour phlegmon suspect à la cuisse gauche.
Dirigé sur l’ambulance 3/58, l’incision de l’abcès faite démontre qu’il s’agit d’un abcès provoqué par injection de pétrole. L’intéressé avoue d’ailleurs. Ce fait est postérieur à la circulaire confidentielle que j’avais envoyée à tous les médecins pour attirer leur attention sur l’éventualité de cette fraude contre laquelle j’avais été mis en garde par une note du médecin Chef de l’Hop. Des Sources de Bussang : un homme du 152e, mort des suites d’une blessure par balle laissait une succession contenant une seringue, un flacon de pétrole et une somme d’argent hors de proportion avec sa situation de famille. Nous en avions inféré la possibilité d’une entreprise de confection d’abcès en vue d’en battre monnaie.
Le soldat Jaugey était rentré quelques jours auparavant de l’Hôpital de Remiremont ou il avait été traité pour un abcès du genou qu’il attribue à une piqûre par fil de fer barbelé.

Lundi 6 décembre

A Moosch (Amb 3/58) : Attiré l’attention du Médecin Chef sur la fréquence des Erysipèles de la face : n’y en aurait-il pas fausses ou provoquées ?


Sources JMO santé de la 66e D.I.

Orthographe du texte d’origine respectée