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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

vendredi 26 février 2010

Le 5e B.C.A. à l'Hilsenfirst

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Le I5 juin, le commandant Colardelle, par ordre du lieutenant-colonel commandant la 1re brigade de chasseurs à laquelle le 5e est momentanément rattaché, prend le commandement du secteur de la Lauch, depuis Gustiberg à droite jusqu'au Langenfeldkopf inclus à gauche.
La vie de secteur calme est pour un temps finie ; une longue période de durs mais glorieux combats s'ouvre maintenant pour les chasseurs du 5e bataillon.
Il faut d'abord soutenir le 13e B. C. A. qui, à 16 heures, attaque l'Hilsenfirst. Le 5e B.C.A. a pour mission de garder son flanc droit.
Le 16 juin, le 13e chasseurs, exploitant son succès de la veille, doit attaquer le bois nord de l'Hilsenfirst.
A 17 heures, le lieutenant-colonel commandant la 1re bri­gade de chasseurs envoie l'ordre d'alerter immédiatement deux compagnies du 5e pour dégager la compagnie Manhes, du 7e B.C.A., cernée dans les lignes allemandes dans le bois du Langenfeldkopf.
Les 1re et 3e compagnies, sous les ordres du capitaine Saillard, quittent aussitôt le bivouac pour se rendre au Langenfeldkopf.
La compagnie Coppens gagne son emplacement de départ mais ne peut, par suite des difficultés du terrain rocheux creusé de trous d'obus et de l'obscurité profonde de la nuit, accomplir sa mission. En conséquence, cette compagnie se retranche sur place et la compagnie Saillard est gardée en réserve.
Le 17, l’opération est reprise et la compagnie Manhes est délivrée par une compagnie du 13e chasseurs.
A 24 heures, le commandant Colardelle reçoit l'ordre suivant :
« L’armée victorieuse poursuit ses succès, la 1re brigade attaquera le 18 au matin le sommet et les pentes nord de l'Hilsenfirst appelées « Bois-en-Brosse ».
« Le groupe d'attaque se composera de deux compa­gnies du 5e (Saillard et Coppens), un bataillon du 213e ré­giment d'infanterie, deux compagnies du 53e B.C.A., une demi-compagnie de mitrailleuses de brigade, le tout sous les ordres du commandant Colardelle.
Le sommet de l'Hilsenfirst est couvert par une planta­tion de jeunes sapins, dénommée « les Epaulettes ». A gauche, descendant les pentes nord se trouve un bois de hauts sapins dit « Bois-en-Brosse ». Les deux compagnies qui forment la colonne de droite ont pour objectif ces deux bois. La compagnie Merklen se tient en réserve le long des pentes ouest de l'Hilsenfirst.
Après une préparation d'artillerie de deux heures, l'atta­que se déclenche à 6 h 30. Les deux compagnies du 5e pénètrent rapidement dans le bois des Epaulettes qu'elles nettoient et gagnent la pente sud-est du Bois-en-Brosse. Malheureusement, au centre et à gauche, l'attaque d'infan­terie ne petit déboucher. L'artillerie reçoit alors l'ordre de continuer ses tirs de destructions au centre et à droite. A 8 heures, l'opération doit être reprise.
A l'heure dite, et à la sonnerie de la charge, les chasseurs s'élancent en avant, mais une contre-attaque vigoureuse de l'ennemi et quelques coups trop courts de notre artil­lerie amènent un fléchissement d'une partie de la ligne qui entraîne un repli général sur les Epaulettes et la tran­chée de départ.
Par ordre du lieutenant-colonel commandant la 1re bri­gade de chasseurs, les chasseurs s'organisent sur les emplacements actuels.
Dans la nuit du 18 au 19 les trois compagnies qui étaient restées dans le secteur du Sudel rejoignent le bataillon.
Le 19 au soir, le commandant de la 1re brigade commu­nique l'ordre suivant :
Le 20, vers 16 heures, la brigade attaquera le Bois-en-­Brosse. Le commandant Colardelle commandera cette atta­que.
En conséquence, les 2e, 4e, 5e et 6e Compagnies se portent sur les pentes ouest de l'Hilsenfirst. Les 2e et 6e attaqueront la partie sud du Bois-en-­Brosse, la 4e la partie nord, en liaison à gauche avec les unités du 213e régiment d'in­fanterie.
A 14 h 30 commence la préparation d'artillerie et à 16 h 30 la 2e compagnie se porte sur le Bois-en-Brosse qu'elle atteint sans difficulté, pénétrant environ de 15 mè­tres à l'intérieur du bois. En même temps, la compagnie Merklen commence à progresser, la droite en avant, mais elle est bientôt arrêtée par le feu des mitrailleuses placées sur les pentes ouest du bois inférieur qui n'ont pas été atteintes par les tirs de notre artillerie.
Cette compagnie, subissant des pertes sérieuses, s'orga­nise immédiatement sur le terrain conquis. Sur la droite, la compagnie Muller est chargée de relier la ligne avec la compagnie Beucler et de flanquer la lisière est du Bois-en-­Brosse. Son entrée en ligne a un heureux résultat, celui de disperser, par un feu rapide d'infanterie, des renforts ennemis cherchant à se rassembler pour contre-attaquer la compagnie Beucler.
La bataille continue jusqu'au soir. Des deux côtés, l'ar­tillerie effectue des tirs serrés que seule interrompt la nuit. C'est alors l'entrée en ligne des compagnies en réserve qui organisent rapidement la position, perçant des boyaux d'accès, creusant des tranchées de départ, ravitaillant en cartouches les unités en ligne. Le 21, au jour, le combat reprend aussi acharné que la veille.
L'ordre est bref : « A tout prix il faut enlever le Bois-­en-Brosse ».
Après deux heures d'une préparation d'artillerie violente, les chasseurs de la compagnie Beucler bondissent en avant, gagnant une cinquantaine de mètres et s'emparant d'une tranchée ennemie. Malheureusement, a gauche, la 4e compagnie ne peut déboucher ; les chasseurs sont pris de flanc par un violent tir de mitrailleuses.


Canevas de tir (1918)

A 12 heures, la 6e entre alors en action ; une de ses section renforçant la 2e compagnie, les autres s'efforcent de gagner du terrain sur la gauche ; ces dernières subissent des pertes importantes et ne peuvent gagner qu'une cinquantaine de mètres. L'ennemi, sentant l'importance pour lui qu'il y a à conserver la crête de l’Hilsenfirst, résiste avec acharnement. Le commandant Colardelle se porte sur l’emplacement de la 2e compagnie qui peut encore sur sa gauche progresser quelque peu. A ce moment, une contre-attaque ennemie débouche sur la 2e, bousculant les premiers éléments. Le commandant, rassemblant aussitôt le gros de la 2e, lance les chasseurs à l'attaque, lui-même partant à leur tête. Il ne peut malheureusement pas aller loin, frappé de deux balles en pleine poitrine, il tombe et succombe peu après. Presqu'au même moment, le lieutenant adjoint Masson d'Autume est tué en transmettant un ordre. Néanmoins, l'intervention du commandant n'a pas été inutile ; la contre-attaque ennemie est dispersée, une ligne de tranchées conquise avec 20 prisonniers. Immédiatement les chasseurs se mettent au travail, organisant la position, creusant des tranchées et des boyaux. Le capitaine Muller prend provisoirement le commandement du bataillon.
Le 22 juin, par suite du retrait de la ligne des 7e et 13e chasseurs, le 5e est chargé de tenir la position du sommet de l’Hilsenfirst à droite, à la Fecht à gauche. L'ennemi, dont les pertes ont été sérieuses, et dont la ligne forme saillant du côté de la Fecht, profite de la nuit du 22 au 23 pour effectuer un mouvement de repli d'environ 500 mètres. La 1re compagnie s'installe immédiatement sur la position ennemie.
Pendant quatre jours la bataille semble s'apaiser, les chasseurs en profitent pour compléter l'organisation défen­sive du secteur.
Le 26, le commandant Barberot, venu du 133e régiment d'infanterie, prend le commandement du bataillon. Dans la nuit, la 3e compagnie relève au sommet de l'Hilsenfirst une compagnie du 53e B.C.A.
A cet endroit, les tranchées affectaient la forme d'un chapeau de gendarme. Le bord convexe tourné vers l'Est était l'ancienne tranchée allemande ; un ancien boyau mal bouché en partait de son centre vers l'ennemi.
Le 28 juin au matin, deux prisonniers faits pendant la nuit annoncent que les Allemands préparent une attaque pour la journée. Immédiatement, les dispositions sont pri­ses pour répondre comme il convient à cette attaque. La journée se passe cependant sans qu’elle se produise ; il en est de mène les 29 et 30 juin.
Le 1er juillet, vers 10 heures, le bombardement ennemi se déclenche, particulièrement violent sur les Epaulettes et le sommet de I'Hilsenfirst. Vers 11 heures, le bombardement augmente d'intensité causant des pertes sérieuses aux unités en ligne. Les communications des compagnies avec le commandant sont coupées, les coureurs ne peuvent cir­culer. Vers midi, l'ennemi, en force, débouchant au sommet de l'Hilsenfirst par le boyau mal comblé dont nous avons parlé, pénètre dans notre première ligne et, profi­tant du désarroi que son bombardement a causé dans le secteur de la 3e compagnie, il s'élance jusqu'à la tranches de soutien qu'il occupe. Un clairon de la 3e qui a pu passer malgré le tir de concentration qui s’effectue sur nos arrières vient rendre compte de ces événements au commandant. La 2e, qui depuis deux jours se tient en réserve sur les pentes ouest, se déploie aussitôt pour arrêter l'ennemi, qui, du reste, ne cherche pas à pousser. Le 2 juillet il faut, coûte que coûte, reprendre la position.
Deux compagnies du 15e chasseurs sont mises à la dis­position du commandant Barberot et, après deux heures de préparation d'artillerie, les chasseurs rentrent de nou­veau en possession du sommet de l'Hilsenfirst, faisant quelques prisonniers. Mais l'ennemi se venge de son échec par un bombardement violent faisant subir au 5e de nou­velles pertes.
Enfin, le 4 juillet le bataillon est relevé et gagne le camp de Breitfirst. Pendant dix-sept jours, le 5e eut à mener un des combats les plus durs depuis le début de la campagne, sur un terrain aux trois quarts dénudé, soumis à de vio­lentes concentrations d'artillerie ennemie. Travaillant la nuit, se battant le jour, les chasseurs firent preuve d'une merveilleuse ténacité.
Les pertes de ces dix-sept jours furent lourdes, tant en officier, qu'en chasseurs. Le commandant Colardelle tué ainsi que les sous-lieutenants de Masson d'Autune et Michel.
Les capitaines Beucler et Delahaye, les sous-lieutenants Bourgeois, Adam, Nitard, Meurer, Camus, Godefroy, Aubry et Ordioni blessés. Le capitaine Coppens disparu.
340 chasseurs blessés ; 219 chasseurs tués ou disparus.
Au total, 574 officiers et chasseurs tués, blessés ou disparus.
Aussi faut-il en hâte reconstituer le bataillon dont cer­taines unités sont très réduites. Le 12 juillet, le bataillon va cantonner à Kruth et Oderen jusqu'au 18.
L’arrivée de renforts et de nouveaux officiers permet de reformer les compagnies â peu près dans leur cadre normal.


Source : Historique anonyme du 5e B.C.A., Librairie Chapelot - Paris
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jeudi 25 février 2010

Le 10e R.I. à Verdun

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Combat de Fleury

2 Août 1916.

Le 3e Bataillon du 10e doit attaquer dans la direction de la station Fleury, tandis que le 56eRégiment d'infanterie dirigera une attaque vers la crête de Fleury. A 3 heures, l’artillerie commence sa préparation sur l’ensemble de la position ; l’attaque est pour 13 heures. Dès le début du mouvement, le commandant Tisserand-Delange est tué, le capitaine Brand prend la direction de l’attaque ; mais la préparation d'artillerie a été insuffisante ; les tirs n'ont causé aucun dommage à l’ennemi, il a des mitrailleuses et sait s'en servir.
De ce fait, notre mouvement en avant étant arrête, nos grenadiers entrant en action. Mais, vers 18 h 30, le Régiment à notre gauche a dessiné un mouvement en avant ; la gauche de notre ligne peut esquisser un mouvement d'enveloppement de la ligne allemande ; l’action, dès lors, est engagée. Un groupe de grenadiers, commandé par le sergent Chatelain, saute sur un abri occupé par deux officiers, tue l’un d’eux et fait l’autre prisonnier. Le 3e Bataillon se rue sur l’ennemi, l’aborde à la baïonnette et, finalement, enlève toute la ligne. Sans s'arrêter, le Bataillon con tinue son mouvement en avant et atteint la deuxième ligne alle mande. Sur cette ligne, la résistance, moins violence, est brisée rapidement et le mouvement en avant est repris aussitôt ; l’ennemi, se sentant débordé, fait une résistance de courte durée. On aborde et on gravit maintenant les pentes de Fleury ; la ligne atteint et dépasse légèrement la station de Fleury, limite assignée à la pro gression. Le 2e Bataillon, à son tour, pousse de l’avant. L’ennemi fait une résistance courte, mais très vigoureuse ; après quoi, il cède rapidement le terrain et se replie.
Il y a lieu de retenir parmi les nombreuses citations de cette journée :

Commandant TISSERAND-DELANGE :
" Officier d'une rare droiture et d’une haute élévation de caractère, ayant de ses devoirs le sentiment le plus noble et le plus élevé. Modèle de bravoure. S'est toujours distingué dans toutes les affaires auxquelles il a pris part. Blessé mortellement d’une balle à la tête au moment, où, en avant de son bataillon, il entraînait celui-ci à l’assaut".

Capitaine BRAUD :
« Officier énergique et de grande bravoure. Désigné au cours d’une attaque (le Chef de Bataillon, qui dirigeait cette attaque ayant été tué) pour en prendre la direction, s'est porté immédiatement en avant du terrain décou vert, sous un feu de mitrailleuses, donnant ainsi le plus bel exemple de courage. A, peu après, enlevé une position de la ligne ennemie, où 300 hommes ont été faits prisonniers et où six mitrailleuses ont été enlevées. A secondé ensuite énergiquernent le Chef de Corps pour faire échouer les contre-attaques ennemies ».

Serpent POULLEAU (7e Compagnie) :
« Sous-officier d’une belle allure et très crâne. Blessé en portant sa demi-section en avant, sous un feu violent d'infanterie et de mitrailleuses. S’est fait panser rapidement et a continué à entraîner ses hommes en avant, jusqu’à l’enlèvement de la position ennemie ; a fait de nombreux prisonniers ».

Borne commémorative

Cette journée du 2 août est extrêmement pénible, il fait une chaleur accablante. Mais le moral est excellent, les hommes sont pleins d’ardeur et d’entrain. La journée se termine par un bombardement. Pendant la nuit, nos patrouilles reprennent le contact avec la ligne allemande.
Les Allemands tentent, le 3 août, une attaque qui est rapidement et énergiquement arrêtée ; ils se retirent en laissant du monde sur le terrain.
Vers 7 h 30 du même jour, le commandant du Régiment, le colonel Lechères qui, avec un complet mépris du danger, veut se rendre compte de l’état de la ligne, est blessé très grièvement par une balle de mitrailleuse. Le caporal Pichot et le soldat Gontier, de la 9e Compagnie se précipitent aussitôt en terrain découvert et rapportent le colonel a l’abri dans notre tranchée.
Le Régiment, et surtout le 2e Bataillon, en ligne depuis huit jours, livrant des combats presque journaliers et dont le ravitaille ment n'a pas été régulier fait preuve d’une grande endurance.
A 4 heures du matin, le 4 août, un bombardement violent d’obus à gaz précède une attaque allemande, appuyée par des feux nourris de mitrailleuses.
Mais les Allemands s'empêtrent dans les réseaux de fils de fer, jetés de nuit en avant de la station de Fleury ; reçus par nos feux, la plupart restent sur le terrain. A cinq reprises, ils envoient des obus à gaz, deux fois de suite, ils renouvellent leurs attaques ; elles échouent. Démoralisés, ils se replient et tombent sous le feu de notre artillerie.
Le Régiment, protégé par des grenadiers poussés en avant, continue à s'organiser solidement, car le manque de tranchées et de boyaux se manifeste par des pertes sensibles.
Le 5 août, à 4 heures du matin, le bombardement redouble dans la région du bois Vaux-Chapitre, pentes de Souville et ravin de la Poudrière. A 7 heures, une attaque générale, à gros effec tifs, se déclenche, mais démonstrative surtout, sur le front station Chapelle-Sainte-Fine.
Les mitrailleuses du groupe Fleury exécutent, grâce à leur position de flanquement, des tirs efficaces en avant du front atta qué. Les troupes d'attaque, évaluées à trois Bataillons, paraissent avoir comme objectif la lisière Sud de la Haie Renard. Mais, après une contre-attaque de divers éléments placés à l’arrière, la ligne ennemie hésite et flotte, ses éléments sont dispersés ; un groupe allemand, d’une quinzaine d'hommes, avec un sous-officier, parvient jusqu'à un poste de commandement, où il se constitue prisonnier. Certaines unités du Régiment, déjà réduites par des pertes très lourdes, sous la direction énergique de leur chef, parti cipent aux contre-attaques qui ont pour objet de maintenir la ligne.

L’emplacement du village

Dans la soirée, il règne une telle nervosité sur la ligne, de part et d'autre, que l’ordre suivant est envoyé :
« Profiter de la nuit pour faire une répartition de munitions et se réapprovisionner en cartouches de fusils et de mitrailleuses et en grenades. Etre sobre de fusée, surtout de fusées rouges, de demander le tir de barrage qu'en cas de nécessité absolue, sans quoi, l’artillerie, sollicitée de tous côtés, fait des tirs désordonnés. Pas de tiraillerie inutile, pas de fusée sans motif, très peu de fusées éclairantes, le calme sur une ligne indique la bonne tenue d’une troupe ».
« A nos tirs de barrage, les Allemands ripostent, et, de la sorte, les ravitaillements sont longs et difficiles et coûtent chaque fois des vies humaines ; il faut y penser. Dans les sections qui ont subi de grosses pertes, il faut organiser des groupes commandés par quelqu'un d'énergique, fut-il simple soldat. Il faut activer la relève des morts et des blessés, il ne faut pas laisser nos braves soldats sans sépulture ou sans soins. Patrouilles très énergiques et très actives. Travailler activement à l'organisation de la ligne ; il faut vaincre la fatigue même ».
Le même soir, à 22 heures, le 2e Bataillon est relevé par le 65e d'infanterie. Le 6 août est marqué par un bombardement violent et par la participation des mitrailleuses du Régiment, à l’échec d’une attaque ennemie sur le Régiment voisin. Le 10e Régi­ment d'infanterie est relevé le même jour, par le 8e Régiment de tirailleurs et se rend au camp C.
Au cours de ces opérations, cadres et troupes se sont montrés pleins de courage et d’entrain, malgré les difficultés du terrain, les fatigues provoquées par la chaleur ou les privations. Leur conduite et leur attitude, au cours des attaques et des contre-attaques, où l’ennemi a fait le plus large emploi d’obus asphyxiants, a eu non seulement pour conséquence de briser les efforts des Allemands, mais encore, en passant à la riposte, de déterminer une progres­sion au-delà de nos lignes et d’imposer notre volonté à l’adver­saire.
550 prisonniers et 12 mitrailleuses, une avance de notre ligne de 600 mètres de profondeur sur une largeur à peu près équiva­lente, dans la région de Fleury, ont été le résultat de leurs efforts et de leur vaillance.
Malheureusement, le Régiment était en deuil !
Le colonel Léchères, très grièvement blessé, comme il est relaté d'autre part, reçut la Croix de Commandeur de la Légion d’Hon­neur, avec la citation suivante :
« A brillamment conduit à l'assaut les réserves de son Régi­ment sur un glacis entièrement découvert, électrisant ses officiers et ses hommes par son exemple. A été grièvement blessé en se maintenant énergiquement sur la position conquise. Déjà cité à l'Ordre ».

II succomba quelques jours après à l’hôpital mixte de Vitry-le-­Francois.


Source : Historique anonyme du 10 e R.I., Librairie Chapelot - Paris
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Cent vingt-cinq élèves à la découverte de Joffre

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Les écoliers de Pons et Jean-Zay ont participé, avec enthousiasme, au rallye Joffre organisé sur la commune depuis plusieurs années maintenant.

La suite sur L’Indépendant
http://www.lindependant.com/articles/2010-02-24/cent-vingt-cinq-eleves-a-la-decouverte-de-joffre-135219.php
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Un programme très chargé cette année pour les Gardes d'honneur

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C'est au Foyer Jules-Guesde que se déroule l'assemblée générale des Gardes d'honneur de l'ossuaire de Notre-Dame de Lorette. Les communes de Bully-les-Mines, Grenay, Mazingarbe…

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mercredi 24 février 2010

Commémoration au Monument Driant

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En marge de la commémoration officielle des groupes de reconstitution étaient présents.















Merci à Daneck, membre des ‘Poilus de la Marne’ pour ses photos
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mardi 23 février 2010

Cérémonie hier matin L'hommage aux héros de Verdun

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Hier matin, avait lieu au monument aux morts de la place Fernand-Marquigny, une cérémonie d'hommage aux combattants de la bataille de Verdun,

La suite sur l’Union
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COMMEMORATION : LA DER DES DERS POUR VERDUN ?

C'était peut-être la dernière fois que l'on commémorait la bataille de Verdun à Bagnols. Hier, peu de citoyens à part les officiels et les membres de l'amicale des anciens combattants du canton…

La suite sur le Midi Libre

11 novembre 1918 (134)

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10e régiment de Tirailleurs Algériens
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 22 juillet 1918

11e régiment de marche de Tirailleurs Algériens
11 Novembre 1918 – A 6 heures, le Régiment fait mouvement pour aller relever le 412e aux A.P. 8 H 30, passage à Condren (frontière Franco-Belge) où le Régiment apprend que l’Armistice est signé et que la suspension d’armes doit avoir lieu à 11 heures. Contrordre de relève du 412e est donné. A 11 heures, Le Rgt est cantonné à :
1er Btn : Fermes Grande Pouillette – Petite Pouillette – L’Ain l’Oiseau Feyau.
2e Btn : Ferme Wabrans
3e Btn : Ferme Macar C.H.R. et P.C. : Rond-Point
Situation à 24 heures sans changement.
Pertes subies pendant les opérations du 27 Septembre 1918 au 11 Novembre 1918
Officiers
Blessés : 14 (dont 2 morts des suites de leurs blessures : Lt-Colonel Charles-Roux et Capitaine Charles)
Gazés : 2
Disparu : 1 (17)
Troupe :
Tués : 124
Blessés : 598
Gazés : 129
Disparu : 96
Evacués pour maladie : 82
Total : 1029

13e régiment de marche de Tirailleurs Algériens
11 Novembre – A 6 h réception d’un télégramme sans fil de la tour Eiffel (Communiqué par la 48e D.I. sous le numéro 18393)
Maréchal Foch à Commandant en Chef.
1) Les hostilités seront arrêtées sur tout le front à partir du onze Novembre onze heures (heure française)
2) Les troupes alliées ne dépasseront pas jusqu’à nouvel ordre la ligne atteinte à cette date et à cette heure.
Maréchal Foch
En exécution de l’ordre n° 5777/3 du 10 Nov. De la 48e D.I. qui prévoit une relève de la 77e D.I.U.S. par la 48e D.I., une reconnaissance est exécutée dans le secteur de Raucourt par le Lt-Colonel commandant le régiment, les Chefs de Bataillon et les Commandants de Cies.


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
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lundi 22 février 2010

22 février 1916, le 59e B.C.P. aux bois des Caures

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JMO du 59e B.C.P.

3 heures –
Les Compagnies du 56e Btn de chasseurs sont réparties ainsi qu’il suit :
½ section en renfort à R3
½ section occupe des éléments de tranchée à R2 et R3
½ Cie à la disposition du Cdt de la GG III
½ Cie à la GG III
1 section en renfort à R2
1 section aux abris à R3
Bombardement long et continu durant toute la nuit.

5 heures –
Une ½ section de la 7e Cie du 59e Btn, qui s’était repliée de S9, tente de contre-attaquer S9 à la grenade, par le boyau R2 (GG IV) ; mais sans résultat, le boyau étant pris d’enfilade par une mitrailleuse ennemie.

7 heures –
Le bombardement reprend avec plus d’intensité que la veille, écrasant boyaux et tranchées-abris.

12 heures –
Le bombardement cesse ; de grosses masses ennemies, très denses, se profilent sur la crête 330, se dirigeant vers le bois d’Haumont. 38 fusées rouges sont envoyées, en vain, pour déclencher le barrage ; aucune réponse n’est faite aux signaux d’optique envoyés du poste A, l’artillerie chargée de faire les barrages étant neutralisée.
L’ennemi ne se dirige pas franchement vers le bois des Caures ; mais il l’aborde à hauteur de R3, se glissant en lisière. Les hommes se rassemblent dans les entonnoirs formés par les trous d’obus et semblent former trois colonnes : l’une ayant pour objectif un intervalle entre R3 et R4 ; l’autre l’intervalle entre R2 et R3, et la 3e se dirigeant vers S’9, S9, le ravin de la Vaux-Hardelle, prenant ainsi les GG à revers.
Cette colonne semble s’être fondue avec une colonne ayant franchi nos lignes vers le poste 7, et s’est dirigée ensuite sur l’intervalle séparant R1 de R2, pour de là gagner la route de Ville. Les forces assaillantes croissent rapidement. La colonne ayant pour objectif l’intervalle entre R3 et R4 se trouve prise sous un feu de mousqueterie et de mitrailleuses très intense mais ne peut progresser.
La colonne ayant pour objectif l’intervalle entre R2 et R3 prise également sous le feu des mitrailleuses de R3 d’un coté, et sous le feu d’une mitrailleuse, placée au cours de la nuit en R2, à la demande du commandant de la 8e Compagnie pour flanquer la tranchée, progresse difficilement en utilisant les trous d’obus ; elle subit des pertes très élevées du fait des tirs d’infanterie de la tranchée R2 et du feu des mitrailleuses. Arrivés au réseau les hommes de cette colonne se regroupent dans les trous d’obus ; certains d’entre eux munis de flammenwerfer dirigent le jet de leurs appareils sur le réseau qui fond et sur le barrage qui s’enflamme (La même manœuvre a été effectuée par la colonne qui a franchi la croupe R1, R2)

13 heures –
Quelques éléments ennemis franchissent le barrage de la ligne des R et bousculent la ½ section du 56e Btn de Chasseurs, placée dans le nouvel élément de tranchée ; cette fraction se replie sur la tranchée R2. Le Lieutenant Commandant la 8e Cie dispose immédiatement cette fraction dans les trous d’obus en arrière et à gauche, de façon à l’empêcher d’être pris à revers.

13 heures 30 –
L’ennemi ne rencontrant aucune résistance de front sur le point où il s’était porté, réussi à pousser malgré les feux de mitrailleuses de flanquement ; des fractions ennemies empêchent la liaison entre R2 et R3, et bientôt, prenant à revers l’élément gauche de R2 (tranchée du cimetière) rendent les positions intenables.

14 heures –
Le Lieutenant Commandant la 8e Cie se replie dans la tranchée voisine, garnissant le boyau de tireurs avec les 2 forces ; il rend compte de la situation au Commandant, lui demandant de faire une contre-attaque derrière lui, tandis que de son coté, il contre attaquerait la tranchée abandonnée.



Le P.C. du Lieutenant-Colonel Driant

14 heures 20 –
Une Cie du 165e R.I. (Cne Very) envoyée à cet effet progresse légèrement dans une direction parallèle à la tranchée, tandis que le Lieutenant Commandant la 8e Cie reprend à la grenade l’élément abandonné en faisant prisonniers 8 allemands terrés dans un trou d’obus (Prisonniers que par la suite, il n’a pu ramener)
A ce moment une violente attaque, ayant pour axe la route de Flabas, se déclenche vers R2. Les assaillants arrivent à flots pressés et, se faisant faucher par les feux de mousqueterie et de mitrailleuses parvenant de la tranchée R2 (abri bétonné et organisé) ne peuvent progresser.
Quelques instants après, un chasseur envoyé en liaison vers R3 annonce qu’une forte colonne ennemie, ayant franchi la ligne des R, se dirige vers Joli-Cœur.
En même temps, une forte colonne allemande est signalée arrivant par la route de Ville, rendant la situation des tranchées de R2 excessivement difficiles. Rapidement, la mitrailleuse installée dans un abri, pour battre la route de Ville, fauche une partie de la colonne ennemie, qui d’abord s’arrête, prise également par les feux de l’Infie.

14 heures 40 –
Une section du 56e Btn (Lt Loiseau) se porte dans la tranchée établie perpendiculairement et au-dessus des intersections des routes de Ville et de Flabas (tranchée, qui éventuellement aurait dû être occupée par des gens de la garnison de Beaumont)
Une autre section du 59e Btn, formée d’agents de liaison, sapeurs, téléphonistes (garnison du poste de commandement), sous les ordres du S/lieutt Leroy, s’établit dans la tranchée parallèle à la route de Flabas, en soutien de la mitrailleuse battant la route de Ville.

15 heures –
L’ennemi renouvelle sa tentative, soutenu par une pièce d’artillerie installée sur la route de Ville, et qui au bout de quelques coups, démolit l’abri de mitrailleuse et rend la situation très critique.
Pendant ce temps, la section de mitrailleuse de R3, ayant épuisée ses cartouches, se replie en emmenant ses 2 pièces au prix des plus grandes difficultés.
La situation de R2 devient de plus en plus grave ; de grandes forces ennemies ayant franchi la ligne des R et se portant à la lisière du bois, menacent d’enserrer completement les derniers défenseurs de la tranchée R2.

15 heures 15 –
A ce moment, le Lieutenant-Colonel Driant, jugeant la situation désespérée, réunit en conseil de guerre quelques officiers qui se trouvent près de lui. Il expose la situation, constate que chacun fait son devoir, estime qu’il ne peut plus arrêter l’ennemi et pose la question de savoir s’il vaut mieux périr glorieusement mais sans profit, avec la poignée d’homme qui lui reste, ou chercher à sauver quelques braves gens, qui, pour la suite, pourront être utiles à leur Pays, et reprendre leur place dans le rang. Les avis sont partagés ; à 15 heures 30, l’ordre de repli est donné, le Sous-Lieutenant Leroy prévient le Capitaine Very du 165e d’Infie de s’opposer à la marche des Allemands arrivant par le ravin de Joli-Cœur, pour permettre aux survivants du Bataillon de sortir du bois.

15 heures 40 –
Le Lieutenant-colonel prend la tête d’une petite colonne, les 2 commandants des deux Bataillons, chacun la tête d’une autre ; le Lieutenant Commandant la 8e Cie (Lt Simon) fait couvrir le repli par une ½ section, sous les ordres du S/Lieutt Spitz.
A la sortie du bois, les survivants qui tentent de se regrouper dans une tranchée située sur la croupe, entre le bois de Ville et le bois de Wavrille, sont pris d’enfilade par des feux de mitrailleuses venant de Joli-Cœur et subissent de lourdes pertes.
Le Lieutenant Commandant la 8e Cie donne l’ordre aux chasseurs de gagner individuellement le village de Beaumont où ils se rassembleront, en utilisant pour y arriver, les trous d’obus dont est semé le terrain.

15 heures 45 –
A ce moment, le Lieutenant-Colonel Driant et le Commandant Renouard, sont aperçus pour la dernière fois, se dirigeant sur Beaumont. Les chasseurs prétendent les avoir vu peu après dans des trous d’obus.
La croupe au Nord de Beaumont étant battue par les feux convergents de plusieurs mitrailleuses tirant du bois de Ville et de la lisière du bois des Caures, 30 hommes à peine parviennent à Beaumont.
Le Lieutenant Simon, arrivé vers 19 heures à Beaumont, rassemble les éléments survivants du Bataillon, passe à Louvemont, au camp du ‘Clairon Rolland’ et au camp du ‘Capitaine Flamme’ où il passe la nuit.


Source : JMO du 59e B.C.P.
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dimanche 21 février 2010

Il y a 94 ans, 21 février 1916, début de la bataille de Verdun

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JMO du 56e B.C.P.
6 heures 30 –
L’ennemi déclenche un violent bombardement sur toutes nos positions de première et 2e lignes, sur toutes les batteries de position, sur les routes, les carrefours et les cantonnements. Sur les premières lignes il n’emploie aucun obus asphyxiant mais en revanche presque tous ceux qui tombent au-delà sont lacrymogènes.
Ses intentions offensives sont manifestes ; les renseignements fournis depuis janvier par nos postes d’écoute (Mal des logis Michelet) par les déclarations des prisonniers et l’aménagement visible de larges ouvertures dans les réseaux (compte rendu du Capitaine Beroeille (?), le 17 février) indiquent nettement le but vers lequel l’effort allemand va tendre et quels formidables moyens il compte mettre en œuvre pour parvenir rapidement à ses fins.

7 heures 30 –
Le Capitaine Vincent, Commandant provisoirement le Bataillon, alerte les compagnies cantonnées au camp Rolland, au camp Flamme et à Vacherauville.

9 heures 30 –
Rassemblement terminé ; la 7e compagnie diminuée d’un détachement de travailleurs commandés par le Sous-Lieutenant Brouillard. Cet officier et 14 chasseurs seraient ensevelis dans leur abri écrasé par un obus de 305 au cours du bombardement du 21, 11 autres chasseurs de cette corvée seront également portés disparus à la fin de cette première journée.
Mesures préparatoires prises dans la matinée.
1° pour le renforcement rapide du 59e Btn aux avant-postes (coupures dans les réseaux, aménagement des passages, reconnaissance des itinéraires, désignation des guides, etc…)
2° pour le réapprovisionnement en vivres et munitions
3° pour l’organisation du service médical à Mormont
4° pour rétablir ou remplacer les liaisons téléphoniques qui à 8 h 30, n’existent plus entre Mormont et les éléments de l’avant (pose d’une nouvelle ligne entre Mormont et Anglemont)
Jusque 15 heures la ferme de Mormont a peu souffert du bombardement, mais des avions ont survolé la ferme et rectifié le tir ennemi qui, à partir de cette heure, augmente en précision et en intensité.

10 heures –
L’Adjt-chef Fleurois (?), le Sergent Caudin (?) et trois mitrailleurs sont tués.
Douze autres sont blessés dont le Sergent Veille.

16 heures 30 –
Une liaison optique a pu être établie entre Mormont et le 59e au bois des Caures d’où l’on signale un bombardement intense sur toute la ligne et pas de changement dans la situation. Cette liaison ne durera que quelques minutes et ne fonctionnera plus au cours des deux journées de combat des 21 et 22.

17 heures 45 –
Le Colonel Vaulet donne l’ordre d’envoyer une compagnie du 59e à Anglemont à la disposition du Ct du 165e commandant ce centre de résistance.
La 10e Cie, désignée, quitte Mormont à 18 h 15. Nous ne la reverrons plus et aucun renseignement sérieux ne nous permettra de reconstituer le rôle qu ‘elle a joué dans cette partie du secteur (R4, R5, ferme d’Anglemont)

18 heures 30 –
Ordre du Lieutenant-Colonel Driant nous parvient du bois des Caures par courrier à pied (Caporal Isbled)
« Les Allemands ont attaqué vers 17 h, quelques éléments de tranchées de 1re ligne nous sont enlevés (tranchées 12, S’7, S7) ; ils ont réussi à pénétrer dans S9. Envoyez rapidement deux compagnies en renfort. »
Les 7e et 8e Compagnies désignées quittent Mormont à 19 heures et gagnent R2 par deux itinéraires différents.

18 heures 50 –
Nouvel ordre du Lieutenant-Colonel Driant. Le reste du Bataillon se portera immédiatement au bois des Caures.

19 heures 30 –
La 9e Compagnie et le peloton de mitrailleuses commencent leur mouvement.

21 heures –
Les 7e, 8e et 9e Cies sont rassemblées dans les abris du R2.
Le Commandant Renouard est désigné par le Lieutenant-Colonel Driant pour commander les éléments du 56e et du 59e.
Le Lieutenant-Colonel Driant se réserve la direction d’ensemble.

22 heures 45 –
Ordre est donné au Sous-Lieutenant Huntz (?), de la 8e Compagnie, de se porter avec son peloton à la GG n°2 pour se mettre à la disposition du Lt Robin, Ct la 3e Cie du 59e et contre-attaquer au petit jour l’ennemi qui occupe les tranchées S7 et S’7.

22 heures 55 –
Le Lieutenant Robin rend compte qu’il a repris à la grenade les tranchées S7 et S’7 et demande, vu ses pertes, à conserver le peloton Huntz. Demande accordée.

23 heures –
1 section de la 8e Cie (Sergent Dix), ordre d’aller se mettre à la disposition du Capitaine Seguin, Ct la 1re Cie du 59e Btn, qui occupe la GG n° 3, pour reprendre au petit jour, concurremment avec la section de l’Adjudant-Chef Dandauw (?), du 59e, la tranchée S9 que celui-ci a perdue.

23 heures –
Une ½ section de la 8e Compagne reçoit l’ordre d’occuper en R2 la tranchée à cheval sur la route de Flabas, déjà occupée par la section Dandauw qui s’y est repliée.

23 heures –
La 9e Compagnie, Sous-Lieutenant Loiseau, reçoit les ordres suivants
1° Avec un peloton, organiser une tranchée entre R2 et R3
2° Renforcer par une section, la ½ section du 59e en R3
3° Employer la 4e section qui reste disponible, aux corvées de ravitaillement en vivres et munitions

23 heures –
Ordre à la 7e Compagnie, Capitaine Berveiller, de gagner les abris de Joli-Cœur et de s’y reformer avec les éléments qui reste de la corvée Brouillard. Le Sous-Lieutenant Gresset avec une section de mitrailleurs sans pièces, se portera également en réserve aux abris de Joli-Cœur.

Source : JMO du 56e B.C.P.
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