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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

samedi 6 novembre 2010

Le 44e R.I.T. à Maucourt-sur-Orne

9 novembre 1914

La patrouille Maginot opère une reconnaissance vers les tranchées établies par les Allemands au sud-est et à l’est du bois des Haies et se dirige vers la ferme de l’Epine à 8 h. Au moment où la patrouille atteint le chemin creux qui conduit de Mogeville à l’Epina, le sergent Maginot, apercevant un ouvrage ennemi, envoie le caporal Boury et le soldat Poilblanc reconnaître cet ouvrage. Sur un signal mal compris du soldat Poilblanc, le sergent fait avancer sa patrouille : il est accueilli par une vive fusillade. Blessé assez grièvement au genou, il continue à commander le feu, puis à diriger sous un feu très nourri la retraite de ses hommes, laissant sur le terrain deux morts et ramenant plusieurs blessés. Les hommes valides parviennent à porter leur chef blessé jusqu’à une cabane de planches où les patrouilleurs se terrent. Le sergent Maginot fait demander du renfort à Maucourt et à Mogeville. Poilblanc qui a tenté de gagner cette dernière localité dans ce but, a été grièvement blessé au moment ou il s’éloignait.
Le sergent Léonard, resté avec un homme un peu en arrière, a couvert de son feu la retraite de ses camarades. Seul avec son compagnon, il continue à fusiller l’ennemi. Il abat un certain nombre d’allemands dont cinq sont tués.


L’artillerie ennemie, croyant à une attaque, arrose alors les environs du bois des Haies. Cette fausse manœuvre de l’ennemi, interrompant la fusillade qui partait des tranchées allemandes, permet au sergent Maginot et à ses hommes de se remettre en route pour Mogeville, le caporal Boury et le soldat Robert traitant, puis portant le sergent blessé. Mais une section ennemie sortant du bois Le Tillat les force de nouveau à s’arrêter.. Les hommes valides de la patrouille ouvrent le feu ; les allemands cependant continuent à avancer, rendant la situation de la patrouille dextrement périlleuse.
Enfin une section du 369e qui occupe Maucourt arrive au secours de nos hommes ; la patrouille peut ainsi transporter ses blessés en lieu sur, à la tombée de la nuit.
Le sergent Léonard n’avait pas cessé, pendant six heures, du point où il s’était arrêté, de protéger dans la mesure du possible, la retraite de ses malheureux et vaillants camarades.

Etats nominatifs des tués ou blessés

Toussaint, soldat de 2eme classe, tué
Georges, soldat de 2eme classe, tué
Chapelet, soldat de 2eme classe, tué
Boudaille, soldat de 2eme classe, tué
Gille, soldat de 2eme classe, disparu
Maginot, sergent, blessé
Hublot, soldat de 2eme classe, blessé
Poilblanc, soldat de 2eme classe, blessé
Degombert, soldat de 2eme classe, blessé


Sources
Carte : Géoportail - © 2007 - 2010 IGN