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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

mardi 22 décembre 2009

Les conclusions des journées des 21 et 22 décembre 1915 à l’Hartmannswillerkopf

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En résumé, les caractéristiques des combats du 22, qui devaient malheureusement aboutir à la
disparition du 152e, sont les suivantes :
Extension extrême du front à tenir et à organiser.
Insuffisance de réserves à proximité immédiate.

La réserve du Régiment, étant donnée la mission imposée, se trouvait réduite à une seule compagnie, qui dut être engagée dès le début de la journée pour parer à la contre-attaque signalée vers le 2e Bataillon. Nature de la position occupée, le terrain depuis le sommet de l’Hartmannswillerkopf jusqu’aux tranchées crées étant un escarpement absolument en vue des nombreuses batteries de l’adversaire, rendant tout enseignement de troupes, quelques fois même d’isolés.

Impossibilité pour notre artillerie d’agir efficacement, en avant de notre ligne nouvelle dans l’intervalle entre les deux éperons de l’Hartmannswillerkopf ; impossibilité d’ailleurs pour l’infanterie de renseigner l’artillerie par fanion ou autres signaux sur la presque totalité du front.

Difficulté extrême des liaisons et du Commandement. Communications téléphoniques pour ainsi dire inexistantes, malgré le dévouement des téléphonistes qui cherchèrent à les rétablir sous le feu, constamment. Sur un effectif de (rien de noté) téléphonistes (rien de noté) furent mis hors de combat.

Brouillard intense, rendant, avec la nature escarpée et bossuée du terrain, la communication par la vue impossible.

Fatigue extrême de la troupe d’attaque, qui après cinq heures de stationnement, pendant le bombardement préliminaire, sous des tranchées à peine couvertes,, par le vent et le froid, avait fourni, le 21, un effort magnifique, éprouvé des pertes sérieuses, travaillé toute la nuit en luttant au fusil, à la grenade, et à la baïonnette.

Action formidable de l’artillerie adverse qui opéra des barrages constants derrière les troupes du 152e, cherchant manifestement à créer le long de la crête une muraille infranchissable en vue de s’opposer au renforcement ou à la retraite, et d’interdire les liaisons


Le 152e avait donné le 21 Décembre, un exemple magnifique d’élan et d’énergie. Il s’était montré digne de son passé et de sa réputation. L’évènement déplorable le lendemain dont il devait être la victime, ne peut entacher en rien son honneur militaire.

Il avait prouvé la veille, une fois de plus, son mépris du danger, son esprit d’offensive, et rempli une mission de confiance, et remporté in succès considérable, malgré les conditions les plus difficiles. Il avait fait à l’ennemi 700 prisonniers.

Après un tel précédent, s’ajoutant à tant d’autres, on n'a pas le droit de supposer qu’aucune de ses unités ait pu se conduire le lendemain de façon moins honorable. La perte est cruelle, mais l’honneur est sauf.

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Pertes

Officiers
Tués 11
Blessés 14
Disparus 23
Troupes
Tués 70
Blessés 527
Disparus 1353


Photo : Collection personnelle