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LA RETRAITE
Le 25 août, le repli méthodique commence. Ce mouvement s’exécute en combattant. Le régiment cantonne successivement le 25 août à Saint-Hilaire-sur-Helpes, le 26 à Nouvion, le 27 à Le Sourd. Le 28, le 306e est arrière garde et cantonne à Nouvion-Catillon. Le 29 août, la 137e brigade appuie l’offensive du 18e C.A. en direction de Saint-Quentin. Le 306e franchissant l’Oise vient s’établir, à 15 heures, à la sortie nord-ouest de Moy, formant tête de pont face à Saint-Quentin. A 19 heurs, le régiment, laissant quelques éléments à la garde des ponts, se porte à la ferme Barivas, nord-ouest de Renansart, où il bivouaque.
Le 30 août, relevé par le 18e C.A., le régiment cantonne à Fourdrain ; les trois dernières journées lui coûtent cinquante hommes.
Les 1er et 2 septembre, la retraite continue sur l’itinéraire Braine – Fère-en-Tardenois – Beuvardes.
Le 3 septembre, la 69e D.I. se porte sur Montfaucon. Vers midi, lorsque le 306e se prépare à entrer dans la colonne, il est accueilli par un feu d’artillerie très violent, qui restera gravé dans la mémoire de ceux qui le subirent, sous le nom de « Canonnade de Saint-Eugène ». Le régiment tient néanmoins sous ce feu pendant une heure et demie, perdant 64 hommes et 2 officiers. Les 4 et 5 septembre, le 306e se porte par Montmirail dans la région sud-ouest d’Esternay. C’est l’heure critique de la Marne, le régiment va prendre part dans la bataille.
Source : Historique anonyme du 306e R.I., Berger Levrault, Nancy – Paris - Strasbourg
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