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Première attaque des Éparges
17 – 22 Février 1915
Le 17 Février, le 106 doit attaquer la crête des EPARGES au S.-E. du village, après préparation d'artillerie, et en profitant de l'explosion de fourneaux de mines qui ont été préparés par le Génie.
L'attaque sera faite par le 2ème Bataillon soutenu par le 3ème tandis que le 1er Bataillon reste en réserve à la garde de nos positions.
A 14 heures, les mines explosent, creusant d'énormes entonnoirs. Nos Compagnies d'assaut s'élancent sur la crête avec un entrain endiablé et s'emparent des premières tranchées ennemies, faisant une vingtaine de prisonniers. Mais là, elles sont arrêtées par les obus et les rafales de mitrailleuses. La nuit, assez calme, nous permet d'organiser la position conquise.
Mais le 18, dès le matin, nos unités avancées sont prises sous une pluie d'obus de gros calibre qui les harcèle pendant plus de 3 heures. Fortement éprouvées, ayant perdu presque tous leurs officiers et plus du tiers de leurs effectifs, elles ne peuvent supporter le choc de la contre-attaque allemande qui se déclenche à 8 heures et doivent se replier sur nos positions de départ.
Le jour même, à 15 heures, l'attaque est renouvelée par les 2 compagnies les moins éprouvées du 2ème Bataillon soutenues par le 3ème Bataillon et une compagnie du 132ème. Les tranchées boches sont reprises et cette fois, nous devions les garder définitivement. En vain, les obus criblent le terrain jour et nuit, en vain, l'ennemi lance de furieux assauts, 4 dans la journée du 19, un cinquième le 20, un sixième enfin le 21. Mais nos soldats se maintiennent stoïquement sur la position. Le 22, les 2ème et 3ème Bataillons, qui ont beaucoup souffert, vont prendre à REBRUPT un repos bien gagné. Ce succès a été chèrement acheté : 300 tués, dont 8 Officiers. 300 disparus et plus de 1000 blessés.
Source extrait d’un fascicule relatant l’histoire du 106e R.I., anonyme, pas d’éditeur noté
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