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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

samedi 2 janvier 2010

Le 268e R.I. dans la bataille d'Ypres

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PASCHENDAELE – ZILLEBECKE
(21 octobre-6 novembre 1914.)

Le 21 octobre, le 268e embarque à Mourmelon. Arrivé à Bailleul le 22, il atteint Ypres le 23.
Le moment est critique. L'état-major allemand a décidé de s'emparer d'Ypres et de gagner la mer. De Roulers, marchant vers l'ouest, les colonnes ennemies débouchent en masses profondes. Mais le commandement français a deviné et fait diligence. Au fur et à mesure de leur débarquement, les régiments sont lancés à la rencontre de l'adversaire.

Le 24 octobre, le 6e bataillon attaque en collaboration avec le 68e dans la direction de Mosselmarkt. Il progresse et, en fin de journée, atteint le ruisseau du Strombeck, face à Poelcapelle. Le 5e bataillon est en soutien.

Le 25, sur un. ordre d'attaque, d'un seul élan, le régiment se porte en avant. Les troupes avec lesquelles il doit être en liaison. n'ont pas pu sortir des tranchées et il se trouve en flèche ; dangereusement menacé sur son flanc. Mais notre artillerie déclenche un tir d'une telle efficacité que l'attaque allemande hésite un instant. Profitant de cela, le 125e, immobilisé jusqu'alors, s'élance et aide le 208e à se dégager.
Au cours de la même journée, le 6e bataillon pousse encore de l'avant et franchit le Strombeck.

Le lendemain 26 octobre, le bataillon continue à appuyer la marche sur Paschendaele, puis est ramené en arrière après entrée en ligne de la 31e division pour être maintenu en réserve à Fortuin. A son tour, le 5e bataillon entre en action. Le 28, il relève un bataillon du 90e en première ligne, à 800 mètres du Strombeck. A peine est-il installé qu'il repart d'un assaut furieux qui conduit sa droite dans les premières lignes allemandes où elle se maintient. La nuit venue, la gauche se glisse à hauteur des éléments de tête.
A partir de ce moment, l'ennemi est fixé sur ce front, mais l'état-major allemand ne se tient pas pour battu. Voulant Ypres à tout prix, il va lancer une nouvelle et formidable attaque préparée pour déboucher du sud.

Depuis le 26 le 6e bataillon était en réserve à Fortuin. Alerté le 30, il accourt le soir même face au sud, à Zillebecke, en même temps que quelques bataillons de régiments divers. Le 31, au point du jour, on attaque et on dépasse la ligne de défense anglaise fortement ébranlée par sa résistance des jours précédents : Les masses ennemies sont trop compactes pour qu'il soit possible de les refouler. Il faut se contenter de renforcer au mieux la position en prévision de l'attaque à venir.
Cette attaque s'annonce dès l'aube du 2 novembre par le bombardement le plus continu et le plus furieux que le 268e, ait eu à soutenir jusqu'alors. A 17 heures, l'infanterie allemande, s'élance, mais sa tentative lui coûte cher et est brisée par lé feu de notre mousqueterie et de nos mitrailleuses.

Le 5 novembre, l'ordre parvient au 6e bataillon d'attaquer avec le château d'Hollebecke comme objectif. A 18 heures, l'attaque déclenchée permet un léger gain de terrain.

Le 6 au moment où l'on se dispose à élargir ce gain, le bombardement allemand se déchaîne avec rage, précédant une fusillade d'une redoutable intensité.
Sans cesse renforcé, l'ennemi se précipite. Noyée dans les flots de l'assaillant, notre première ligne est débordée : La deuxième ligne est prise de flanc et à revers, Le corps à corps est général. Faute d'effectifs suffisants, il n'existe pas de réserve. En arrière, le général Moussy, commandant le secteur, n'a auprès de lui que quelques isolés. Il les réunit tous : cuisiniers, conducteurs, cavaliers démontés anglais ou français, blessés légers, et fonce à leur tête. Déjà affaiblie par ses propres efforts et ses pertes, l'attaque allemande est définitivement fixée par cette héroïque contre-attaque. Le 6e bataillon n'est plus, mais les troupes du général Moussy ont interdit aux Allemands l'accès d'Ypres, succès si ardemment convoité.

Pendant les mêmes journées, le 5e bataillon a continué à organiser les positions conquises aux abords du Strombeck, à l'est d'Ypres


Source : Historique anonyme, Henry Charles-Lavauzelle
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