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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

jeudi 21 janvier 2010

5e Régiment de Génie

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LE 5e RÉGIMENT DU GÉNIE A L'ARMÉE D'ORIENT

Deux compagnies du 5e régiment (la 6e et la 10e) ont été envoyées au cours de la guerre à l'armée d'Orient.
Elles ne sont d'ailleurs pas encore de retour en France au moment où paraissent ces lignes (septembre 1920) mais elles sont passées de l'armée d'Orient (Macédoine et Turquie d'Europe) à l'armée du Levant (Syrie. Cilicie) et leurs numéros ont été modifiés lors de la réformation du régiment en 1919 ; ces deux compagnies portent maintenant respectivement les n° 15 et 16.
L'historique du rôle de ces deux unités depuis leur arrivée eu Orient jusqu'à la fin de 1918 (date à laquelle est arrêtée le présent résumé) peut se diviser en trois périodes.

1ère PERIODE (Octobre 1915 – 1er Juin 1916)

La 6e compagnie débarque à Salonique le 10 octobre 1915. A ce moment l'armée Serbe était aux prises avec les Bulgares, et les Allemands dans la région Nich-Kraguyevatz et trois divisions françaises venaient d'être envoyées à son secours.
La 6e compagnie fut portée immédiatement en avant sur la ligne Salonique-Nisch-Uskub (ligne de la vallée du Vardar) pour assurer le ravitaillement de ces troupes.
Mais les Serbes pliant sous le nombre, commençaient déjà vers l'Albanie et l'Adriatique une retraite qui se fit avec des difficultés et des souffrances indescriptibles et nos troupes durent se replier vers Salonique.
La 6e compagnie assura les transports par voie ferrée nécessités par ce repli, puis la destruction des gares et des ouvrages d'art jusqu'à la frontière grecque pour entraver l'avance des Bulgares.
La 10e compagnie débarqua à Salonique le 4 décembre 1915 au moment où ce mouvement de repli était en pleine exécution.
La période du 10 décembre 1915 au 1er juin 1916 fut consacrée à l'organisation du camp retranché de Salonique.
Les deux compagnies de S.C.F. prirent une part active à cette organisation.

2e PÉRIODE ( 1er Juin 1916 - Septembre 1918)

A partir du 1er juin 1916 la situation militaire s'étant améliorée et l'armée serbe, rassemblée dans l'île de Corfou, étant en bonne voie de reconstitution, les armées alliées, enfermées jusque là dans le camp retranché peuvent en sortir, et une période d'opérations actives commence.
Ces opérations, dirigées principalement du côté de Monastir, aboutissent à la reprise de cette ville le 19 octobre 1916.
Les S.C.F. eurent par conséquent à remettre en état la ligne de Monastir, dont tous les ouvrages avaient été détruits, en particulier le viaduc d'Excissou.
Pour contourner cet ouvrage trop important pour être reconstruit, on exécute en six semaines une déviation dont les terrassements dépassaient 80.000 mètres cubes.
Pendant la même période furent construites deux lignes de voie de 0 m 60.
La ligne de Sarigôlaà Snevôé (30 km) à l'est du lac de Doiran pour ravitailler nos troupes occupant le Kruss-Balkan.
Et la ligne de Vertekopp à Subotoko (30 km) dans la vallée de la Moglenitra ; cette ligne fut surtout utilisée par l'armée serbe.
La prise de Monastir fut suivie d'une période de stagnation, pendant laquelle diverses offensives partielles ne procurèrent pas les résultats escomptés, mais qui fut mise à profit pour préparer une avance générale.
Pendant cette période, les compagnies de S.C.F. furent employées principalement à construire diverses lignes à voie de 0 m 60, des transporteurs aériens par câbles dans les régions montagneuses, et à mettre en état la ligne à voie normale Salonique-Bralo, qui, reliant Salonique au réseau ferré de la Grèce, permit l'établissement d'une ligne de communication par l'Italie, réduisant ainsi au minimum la longueur de la traversée par mer (Itéa-Tarente) et par suite les risques de la guerre sous-marine pour les transports de troupes.

3e PERIODE (Septembre 1918 - Fin 1919)

En septembre 1918, une offensive générale des armées alliées est déclenchée simultanément au nord de Monastir et dans la vallée du Vardar.
Elle aboutit à la rupture du front bulgare, à la retraite générale de l'ennemi, et finalement à la capitulation de la Bulgarie et à la libération complète du territoire serbe.
Les compagnies de S.C.F., pendant cette période, rétablissent les communications derrière nos troupes victorieuses.
De même qu'en France, la signature de l'armistice, loin de marquer la fin de leurs travaux, fut pour elles le signal d'un redoublement d'activité, et cette activité se poursuit encore à l'heure qu'il est, en Syrie, où ces deux compagnies ont été transportées.


Source : SHD, Historique anonyme. Cote A2g3152
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