Vous souhaitez partager les archives de vos ancêtres lors de la première guerre ?

Contactez-moi

Merci

Vous recherchez un lieu, une carte, le parcours succinct d’un régiment, des photos

NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

vendredi 29 janvier 2010

Le 14e R.I. en Artois

.
Après avoir passé un mois au repos, le 14e va prendre en Artois sa part de gloire dans la belle offensive déclenchée le 9 mai. Rattaché, ainsi que le 83e, au vaillant 33e Corps d'armée, il monte en ligne le 13 mai dans le secteur du Cabaret-Rouge face à Souchez. Pendant quatre jours, sans lâcher un pouce de terrain, les troupes mal abritées dans des tranchées peu profondes, à peine ébauchées, subissent la réaction ennemie, un bombardement effroyable dont la violence ne se ralentit pas un instant. Les pertes sont énormes au cours de ces journées critiques. Mais les survivants farouches, au milieu de cadavres, de mourants, de blessés râlant, n'ont pas une minute de défaillance. Chacun reste à son poste et l'ennemi du moins ne pourra pas regagner le terrain qui lui a été enlevé de haute lutte.
Le 25 mai l'ordre est donné au 14e d'attaquer les tranchées ennemies du château de Carleul et le cimetière de Souchez. A 12 h 45 la compagnie Allaire, l'inlassable 10e, bien que notre préparation d'artillerie ait été mal faite, réussit à progresser de 40 mètres. Une nouvelle préparation d'artillerie n'est pas plus efficace et les unités qui essaient de déboucher sont ramenées dans les tranchées de départ par le feu de mousqueterie et des mitrailleuses. L'opération est reprise le lendemain 26. A 20 heures, les 10e, 11e et 12e compagnies, la compagnie Aillières du 1er bataillon sortent d'un très bel élan, s'engouffrent dans la ligne ennemie faisant 24 prisonniers dont un officier et s'emparent de 200 mètres de tranchée. Elles assurent la possession immédiate du terrain conquis. L'ennemi, d'ailleurs, ne doit pas réagir.
Le 6 juin, la 67e Brigade est rattachée à nouveau au 17e Corps d'armée et reçoit pour mission d'aller occuper un secteur à l'est d'Arras, à droite de la 68e Brigade. Dans la nuit du 7 au 8, le régiment monte en ligne dans le secteur qui s'étend entre la Scarpe et la route de Bailleul. Une nouvelle offensive générale est imminente ; jour et nuit, ne prenant que très peu de repos, à peine relevés de faction, les hommes travaillent à l'aménagement des boyaux et des parallèles de départ.
L'attaque a lieu le 16 juin par surprise. Le 83e Régiment d'infanterie est en première ligne, soutenu par deux bataillons du 14e. A 12 h15, sans que l'ennemi ait été alerté par une préparation d'artillerie, le régiment d'assaut sort magnifiquement des tranchées et certains éléments pénètrent dans la première ligne allemande. Mais la plupart des hommes pris d'enfilade par un feu très violent de mitrailleuses, arrêtés de front par les réseaux bas en grande partie intacts, tourbillonnent puis refluent vers les parallèles de départ au moment où les premiers renforts allaient sortir des tranchées. Une minute ou deux d'ailleurs après le déclenchement de l'attaque, l'artillerie allemande a ouvert un tir d'une violence extrême sur nos deuxièmes lignes et nos boyaux de communication. Les éléments du 14e sont cloués sur place. La compagnie Mauvin (3e compagnie) traverse pourtant ce barrage et s'élance avec un bel élan au secours des éléments du 83e qui se maintiennent encore dans la ligne allemande. Elle se fait hacher, son chef est blessé dans les réseaux ennemis, mais quelques hommes arrivent au but malgré tout. Ils en seront bientôt chassés eux aussi ainsi que les débris du 83e ; manquant de munitions, ils ne peuvent lutter contre un ennemi bien pourvu en grenades, qui se fait de plus en plus pressant et veut à tout prix réoccuper le terrain qu'il vient de perdre. Pour ne pas avoir honte d'être faits prisonniers, ils abandonnent la tranchée allemande et en plein jour, à découvert, sur un terrain complètement plat et nu, sous le feu rageur des mitrailleuses, ils regagnent nos lignes. Malgré l'héroïsme déployé, l'attaque n'a pas réussi. Elle est reprise le 17 dès la première heure, mais les vagues d'assaut viennent une fois encore échouer devant les défenses accessoires intactes.
L'ordre d'arrêter les opérations arrive d'ailleurs dans la journée, et jusqu'à la fin juin 83e et 14e monteront une garde vigilante devant ces tranchées puissamment défendues qu'ils n'ont pas pu prendre ou garder. La 3e compagnie est récompensée de sa brillante conduite du 16 juin par une citation à l'ordre de la division :
« Le 16 juin, devant Arras, sous l'énergique impulsion du chef de bataillon Angely et du lieutenant Mauvin, commandant la compagnie, a réussi à devancer certaines fractions d'un régiment dont elle devait appuyer l'attaque. S'est élancée d'un superbe mouvement en dehors des tranchées sans se laisser arrêter par un violent tir de barrage de l'artillerie allemande, dans le but de soutenir les fractions qui venaient de prendre pied dans les positions ennemies. »


Source : Historique du 14e Régiment d'infanterie, Imprimerie et Librairie Privat – Toulouse
.

11 novembre 1918 (117)

.
21e B.C.P.
11 Novembre 1918 – Le Bataillon doit prendre les avants postes. Deux Cies et une C.M. relèvent à Damouzy et Saurel les éléments du 20e B.C.P. Le Bataillon doit pousser de l’avant, vers Meillier-Fontaine, par Saurel, ayant à sa droite le 20e B.C.P.
Le mouvement doit commencer à 8 heures.
A 5 heures 30 : Un ordre téléphoné de la division prescrit de surseoir à l’attaque prévue.
A 6 heures : Un message de la Division annonce la signature de l’armistice et la fin des hostilités à 11 heures.
Le message est confirmé par l’ordre général N° 278 de la 13e D.I. ainsi conçu :
1° L’ennemi est vaincu
2° Les hostilités cesseront aujourd’hui à 11 heures
3° A 11 heures précises, dans les cantonnements où ils se trouvent, les drapeaux seront déployés, les honneurs leurs seront rendus.
Signé : Tabouis
A 13 heures : Un ordre de la Division prescrit un regroupement des unités de la D.I. Le Bataillon cantonne à Damouzy, sauf les éléments déjà cantonnés à Saurel (2e, 5e, C.M.2) qui y demeurent et conservent leur mission d’avant poste.

Principaux combats du 21e B.C.P.

1914 Badonviller, Donon, la Chipotte, Lorette
1915 Souchez, Givenchy
1916 Verdun, la Somme
1917 Offensive du 16 avril
1918 Champagne, Attaque de la Hunding-Stellung

22e B.C.P.
11 Novembre – Réorganisation du Bataillon sur les nouvelles bases de la réorganisation des unités d’infanterie N° 10307 du G.Q.G. en date du 8 octobre 1918.
L’Armistice est signé avec l’Allemagne

Principaux combats du 22e B.C.P.

1914 Opérations d’Alsace
1915 Opérations au Linge
1916 Maurepas Raucourt Sailly-Saillisel Bois Saint-Pierre-Wast
1918 Champagne (18-30 juillet) Faverolles Tilloloy Crapeaumesnil Frétoy-le-Château Offensive Nesle-Ham

23e B.C.P.
Le 11 novembre, il n’y a rien de noté

Principaux combats du 23e B.C.P.

1914 Dieuze Lamath Xermaménil Bois des Forges (28 octobre) Carency
1915 Reichackerkopf le Linge
1916 Maurepas Raucourt Sailly-Saillisel Bois Saint-Pierre-Wast
1917 Chemin des Dames (30 juillet) la Malmaison (23 octobre)
1918 Champagne (18-30 juillet) Faverolles Tilloloy Crapeaumesnil Frétoy-le-Château Offensive Nesle-Ham

24e B.C.P.
J.M.O. manquant

Principaux combats du 24e B.C.P.

1914 Dieuze Lamath Xermaménil Bois des Forges (28 octobre)
1915 Opérations au Linge
1916 Somme Cote 435 Route Cléry-Maurepas (24 août) Cléry (3 septembre) Sailly-Saillisel (16-22 octobre)
1917 Chemin des Dames (30 juillet) la Malmaison (23 octobre)
1918 Somme Bois des Brouettes le Gros Hêtre Castel (12 juillet) Bois en Z (23 juillet) Morisel Moreuil (8 août) Aisne Plateau de Moisy Mont des Singes

25e B.C.P.
J.M.O. manquant

Principaux combats du 25e B.C.P.

1914 Joppécourt Fillières Mercy-le-Haut (22 août) Cierges Montfaucon (2 septembre) Nord de Bar-le-Duc la Croix-sur-Meuse (22-24 septembre)
1915 Eparges Champagne (25 septembre) Nord de Saint-Hilaire-le-Grand
1916 Bois Fumin la Laufée Batterie de Damloup Souville (juin)
1917 Attaque du 16 avril, avance jusqu’au chemin des Dames (5 mai)
1918 Bataille de Picardie (mars) Grand-Rozoy (1er août) Plateaux de Bieuxy et de Juvigny (21-27 août) Hundling-Stellung (19 octobre)


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
.

jeudi 28 janvier 2010

Marbotte

.
L’église
.

Nompatelize

.
Gravure sur bois de Gasperini


Source : La guerre racontée par les Généraux
.

11 novembre 1918 (116)

.
16e B.C.P.
11 Novembre – Départ de LEPINE à 8 H. Le Bataillon va cantonner à Sarry ou il arrive vers 12 H.

Principaux combats du 16e B.C.P.

1914 Charleroi Longuyon Mondement Fère-Champenoise Nieuport Dixmude Steenstraate
1915 La Gruerie Four-de-Paris Champagne (25 septembre) Auberive
1916 Haudremont Thiaumont Mort-Homme Somme Raucourt Sailly-Saillisel Bois Saint-Pierre-Wast
1917 Berry-au-Bac Juvincourt
1918 Parly Soissons Amblény Auberive Saint-Hilaire (15 juillet) Somme-Py (25 septembre-5 octobre)

17e B.C.P.
Le 11 novembre, il n’y a rien de noté

Principaux combats du 17e B.C.P.

1914 Badonviller Donon la Chipotte la Marne Sompuis Souain Attaque du Bois Boche Lorette
1915 Souchez Givenchy
1916 Vaux Damloup Somme Barleux (4-6 septembre)

18e B.C.P.
11 Novembre 1918 – Après relève, le 18e B.C.P. vient stationner à Marainvillers, à l’exception de la 2e C.M. (Ferme Beaulieu)
Dans la matinée parvient au Bon l’annonce de la signature de l’armistice. Les hostilités doivent cesser à 11 heures. La 2e C.M. rejoint le Baton dans la nuit.

Principaux combats du 18e B.C.P.

1914 Spincourt Mangiennes Bellefontaine Marne Montrupt-le-Monthois Sermaize Ouest de l’Argonne (14-17 septembre)
1915 Beauséjour Cote 196 Offensive de Woëvre (4-10 avril) Tahure (30-31 octobre) Cote 193 (13 novembre)
1916 Fleury Vaux-Chapitre Douaumont (15-27 avril) Berny (17 septembre)
1917 Offensive de l’Aisne Cote 108
1918 Chemin des Dames Offensive de la Marne Foret de Riez Bois Meunière Arcis-le-Ponsart l’Ardre Offensive de Champagne Liry Croix Saint-Gilles

19e B.C.P.
11 Novembre – L’armistice est signé à 11 heures. Le Bon quitte Ohain et va cantonner à Fourmies.

Principaux combats du 19e B.C.P.
1914 Charleroi Longuyon Mondement Fère-Champenoise Nieuport Dixmude Steenstraate
1915 Champagne Navarin Butte de Souain
1916 Bois Fumin la Laufée Batterie de Damloup Souville (juin)
1917 Attaque du 16 avril, avance jusqu’au Chemin des Dames (5 mai)
1918 Grivesnes Bois de Montgival Thory (4 avril) Attaque entre Somme et Oise (8 août) Saint-Quentin (20 septembre)

20e B.C.P.
11 Novembre – A 2 h le Chef de Btn, afin d’avoir ses éléments d’attaque en place pour la reprise du mouvement en avant, prescrit à la 4e Cie d’être rendue pour 8 heures à Bel Air afin de se porter sur la Culbute (est de Bel Air) et au détachement Manilève d’être à la même heure à hauteur de la route Etion cote 216.
A 5 h 30 l’I.D. 13, pat téléphone donne l’ordre aux unités avancées de rester sur place. Cet ordre est transmis immédiatement aux Cies du Btn. A la même heure le Capitaine Ct la 5e Cie rend compte que les patrouilles exécutées devant le front de sa Cie n’ont plus trouvé d’ennemis et que des reconnaissances offensives vont être poussées jusqu’aux lisières sud du bois de la Havetière et jusqu’au hameau de la Culbute.
A 6 h 30, l’I.D. téléphone :
« Par ordre de l’Armée les hostilités seront suspendues à 11 heures. »
Cette nouvelle est immédiatement communiquée aux Cies avec ordre de rester sur place dans la formation d’A.P.
Un nouveau C.R. du Capitaine Leprohon rend compte à 6 h 40 que les lisières sud du bois de la Havetière et le hameau de la Culbute sont évacués par l’ennemi.
A 11 heures, le Chef de Bon, afin de s’opposer à toute incursion de groupes ennemis à l’intérieur de nos lignes détache 3 G.G. fournies par les 4e, 5e, 3e Cies, l’une au Varidon (Waridon), l’autre au Nord de Bel Air et la 3e à la cote 216 (nord d’Etion).
Le P.H.R., la 1re Cie et le P.C. du Chef de Bataillon restent à Etion.
Les pertes pendant cette journée du 10 (rajouter en surcharge) s’élèvent à 1 chasseur tué et 13 blessés.
Le brave tué, la dernière victime de la guerre est le chasseur Bruvier de la 5e Cie inhumé au cimetière d’Etion.

Principaux combats du 20e B.C.P.
1914 Badonviller Donon la Chipotte la Marne Sompuis Souain Attaque du Bois Boche Lorette
1915 Souchez Givenchy
1916 Douaumont Thiaumont Bois de la Caillette Tahure Butte du Mesnil Cote 193 Estrées Ablaincourt Génermont
1917 Moulin de Laffaux
1918 Champagne Conquête de la Hundling-Stellung


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
.

mercredi 27 janvier 2010

Le 10 R.I. en Lorraine

Premier séjour dans la forêt d’Apremont.
La Vaux-Féry et Bois d’Ailly.

Du 15 Janvier au 26 Septembre 1915.

Le 15 Janvier, le Régiment marche sur Marbotte par Ménil-aux-Bois, en exécution de l’ordre suivant reçu la veille : Demain 15 janvier, le 10e Régiment d’Infanterie sera remis à la disposition du Général commandant la 15e Division et relèvera le 171e Régiment d’Infanterie dans la tranche est du sous-secteur du Bois d’Ailly. Le soir, les trois bataillons du Régiment sont en première ligne :
Un Bataillon à la Vaux-Féry est ;
Un Bataillon à la Vaux-Féry ouest ;
Le 2e Bataillon qui devait aller d’abord en réserve à Pont-sur-Meuse, s’établit lui aussi au Bois d’Ailly (saillant Beaulieu et le Fortin).

Chaque bataillon a pour soutien la valeur de deux sections à une compagnie suivant son dispositif. A droite est la 16e Division, à gauche le 56e Régiment d’Infanterie. Le poste de commandement du Colonel est à la Croix-Saint-Jean. Les trains du combat des bataillons et sections de mitrailleuses sont répartis entre la Commanderie et Pont-sur-Meuse ; les trains régimentaires, partie à Pont-sur-Meuse, partie à Euville. L’Etat-Major de la 30e Brigade est à Boncourt, puis à la Commanderie ; celui de la 15e Division à Ménil-aux-Bois, celui du 8e Corps d’Armée à Commercy.

Une rivière qui serpente au milieu d’une vallée bordée des deux côtés de collines boisées, dont les gradins s’élèvent assez rapidement, telle est la vallée de la Meuse entre Commercy et Saint-Mihiel. En face de cette dernière ville, un promontoire aux flancs abrupts domine et commande une grande longueur de la vallée ; il est couronné par le fort du Camp des Romains aux mains des Allemands. Ils ont là un magnifique observatoire, grâce auquel ils paralysent de jour une grande partie de nos mouvements. Les vallons secondaires, qui confluent dans la Meuse, marquent les points de passage des routes ; ils sont généralement très encaissés au milieu des bois. On a donné le mon de Hauts-de-Meuse à ce plateau tourmenté et boisé, limité à l’ouest par la vallée de la Meuse et tombant brusquement à l’est, comme une sorte de falaise, sur la plaine marécageuse de Woëvre. Telle est la région que le Régiment est appelé à occuper. C’est la même qu’il a connue déjà au bois Bouchot dans le secteur de Vaux-les-Palameix, Mouilly ; c’est celle qu’il connaîtra plus tard dans les combats de Fleury.

Le 27 Janvier, une occasion met en plein relief la valeur morale du Régiment. Un détachement comprenant : l’officier, 6 sous-­officiers et 50 hommes, tous volontaires et résolus, est chargé d'exécuter une contre-attaque sur un fortin perdu la veille. La troupe est répartie en deux échelons de trois groupes chacun, correspondant aux trois boyaux conduisant au fortin.
Mais les défenses accessoires, accumulées par les Allemands dans les boyaux, retiennent les groupes trop longtemps sous un feu violent de fusils et de mitrailleuses. Sans pouvoir réussir, ils subissent des pertes sérieuses, mais leur bravoure mérite d'être retenue.
Sont cités :
" Les volontaires de la 7e Compagnie qui se sont offerts spontanément, le 27 Janvier au matin, pour contre-attaquer le fortin et le reprendre aux Allemands.
Le sous-lieutenant AU­TELIN, le sergent DE THY, le caporal FLETY, les soldats DESROCHES, BAUER, FAUDOT, GIEN, LEDREAU, MEYER, PETITJEAN et PITAUD ont été mortellement frappés ; les sergents DROUIN, BONNOT, RICHARD et les soldats MONIN, GUILLEMAIN, MARSEILLE, DU­PASQUIER et JANIER out été blessés.
Si ces braves n'ont pu arriver à empoigner l’ennemi à la gorge comme ils l'avaient espéré en fonçant dessus, ils nous marquent notre devoir par une dette de sang que nous saurons faire payer aux Allemands pour les venger ».

Le séjour dans les tranchées est employé à des travaux de défense, entretien, assainissement des tranchées, approfondissement des boyaux de communication, constitution de défenses accessoires inexistantes sur certains points ou détruites par les tirailleries ou le bombardement, création de traverses destinées à mettre les troupes à l'abri des coups d’enfilade. Entre temps, des coups de fusils plus ou moins nombreux aux créneaux, surtout pendant la nuit, des bombardements d'artillerie sur les tranchées et les boyaux, surtout pendant le jour.

A partir du 1er Février, l'organisation défensive du Régiment est disposée en profondeur.
Un bataillon en première ligne : La Vaux-Fery est ;
Un bataillon, moitié à la Croix-Saint-Jean, moitié à Pont-sur- Meuse ;
Un bataillon à Commercy : caserne Oudinot.
Une deuxième ligne de défense est organisée à 400 mètres de la première. La guerre de mines s'organise sur tout le front, en particulier près du saillant de la Mitrailleuse et du Champignon. Au dispositif de mines des Allemands, nous opposons un autre système de mines auquel les soldats du 10e travaillent avec les sapeurs du Génie. Dans la nuit du 2 au 3 Mars, l'organisation souterraine allemande est bouleversée par un de nos camouflets.
La lutte est sans cesse très active, mais principalement dans les mois d’Avril, de Mai et de Juillet. Le 5 Avril, après un violent bombardement et l’explosion de fourneaux de mine, deux bataillons (1 du 27e et 1 du 56e), attaquent et prennent les tranchées allemandes du bois d’Ailly.
En vue de cette attaque, le Bataillon du 10e de la Croix-Saint-­Jean est rassemblé, celui de Commercy est tenu en réserve. Une contre-attaque allemande reprend, peu après, les tranchées conqui­ses. La 4e Compagnie du 10e attaque à nouveau et reprend le Pentagone 7, que les Allemands contre-attaquent sans succès, comme la citation ci-dessous en porte témoignage :

BOILLOT Capitaine, « Le 5 Avril, à l'attaque d’une tran­chée ennemie, a entraîné ses sections d’assaut sur un terrain découvert et balayé par le feu. S’est maintenu dans la tranchée conquise malgré de violentes contre-attaques ; grièvement blessé, est mort des suites de ses blessures ».

L’ordre d'attaque est donné ensuite au 3e Bataillon du 10e qui relève le 27e le 5 Avril ; les obiectifs sont atteints. Le 7, de violentes contre-attaques allemandes, parviennent à reprendre partiellement nos gains de la veille ; un retour offensif de notre part nous remet en possession des tranchées allemandes, en totalité reprises après une attaque de nuit. Trois contre-attaques ennemies dans la journée du 9, suivies le soir par un bombardement de nos lignes extrêmement violent, ne réussissent pas à ébranler la résis­tance de nos unités.
A partir du 15 Avril, le Régiment modifie son dispositif et occupe :
Un Bataillon en première ligne ;
Un Bataillon à la Croix-Saint-Jean ;
Un Bataillon à Pont-sur-Meuse.

Le 22 Avril, la 15e Division fait deux attaques. Le 10e participe à l’une d’elles sur la tranchée ouest du blockhaus. La 8e Compa­gnie attaque en trois colonnes ; mais le tir d'artillerie étant insuffisant, les deux colonnes de droite ne peuvent progresser, seule une section prend pied dans la ligne allemande. Le 24, les tranchées sont perdues, puis reprises par nous au prix de lourds sacrifices. Le 30 Avril, une action de plus grande envergure doit conduire la 2e Division d'Infanterie et le 10e Régiment d'Infanterie à attaquer entre le Blockhaus inclus et le Champignon inclus et à élargir la brèche. Mais l'attaque qui n'a pas réussi à 13 heures, échoue une seconde fois à 20 heures ; en raison de la préparation insuffisante de l’artillerie, les tranchéees ennemies sont restées intactes et leurs défenseurs reçoivent les assaillants à coups de fusils.
Le Régiment relevé par le 33e Régiment d'Infanterie, s'établit le 2 Mai aux casernes de Lérouville. Le 5, les Allemands attaquent le secteur de la 15e Division d'Infanterie sur son extrême gauche et prennent pied entre la Meuse et le Bois Mulot à la Carrière. Le Régiment se tient prêt à quitter Lérouville. Un bataillon se poste au bois Mulot, deux vont à la Croix-Saint-Jean. Un de ces derniers est chargé de la contre-attaque ; les autres occupent les ouvrages de la deuxième ligne.
A signaler ce jour-là, la citation du caporal BACHELU :
« Véritable entraîneur d'hommes, toujours au premier rang, blessé le 5 Mai, a continué à se battre à coups de grenades et a fait des prisonniers, ne s'est fait panser que le 6 et n'a pas voulu quitter sa compagnie ".

Le 7 Mai, une attaque du 3e Bataillon en liaison avec le 27e, sur le saillant Baulieu par l’est, ne donne que des résultats insigni­fiants.
Ce même jour, est tué le Commandant DESSAINT, une belle figure de soldat :
« D'une bravoure chevaleresque, véritable entraîneur d'hommes toujours le premier au feu. Tué à la tête de son bataillon le 7 Mai 1915 en conduisant l'attaque ". (Citation.)

A partir du 11 Mai a lieu une nouvelle modification du dispositif du Régiment. Six compagnies sont en première ligne, quatre compagnies à la Croix-Saint-Jean, deux compagnies à Pont-sur-Meuse.
Le 14 Mai, les Allemands, après avoir pris la Sablière sur le front du 56e, attaquent sur la gauche du Régiment. Un saillant de la ligne tombe, les Allemands parviennent jusqu’à la ligne de soutien ; mais les renforts arrivés de la Croix-Saint-Jean repren­nent, d’un seul élan, la Crémaillère en entier et la ligne de soutien.
Ce jour-là est tué le Commandant ARCHER :
" Officier supérieur d'une bravoure et d’un dévouement hors ligne. Le 14 Mai, a, par son énergie, rétabli le combat, en ralliant un groupe d'hommes et en partant à leur tête sur les Allemands, dont il a tué trois de sa main, est tombé glorieusement frappé à mort, au moment où il venait de reprendre le terrain perdu ". (Citation).

Du 17 au 20 Mai, des attaques nouvelles, afin de récupérer le terrain perdu, donnent peu de résultat. D’autre part l’état d’usure et de fatigue de la troupe engagée au combat depuis le 5 Mai est considérable. Pour la période du 5 au 17 Mai, les pertes se montent à 26 officiers (dont trois chefs de Bataillon), et à 1483 sous-officiers, caporaux et soldats.
Aussi, du 21 au 23 Mai, le Régiment est relevé en entier et cantonne à Commercy. Les tranchées sont réoccupées par le Régiment à partir du 1er Juin (deux bataillons en ligne). Le 7 Juin, le Président de la Répu­blique vient visiter le secteur à la Croix-Saint-Jean.
A partir du 12, les Bataillons sont ainsi disposés :
Un Bataillon en première ligne,
Un Bataillon à Croix-Saint-Jean et abris de deuxième ligne,
Un Bataillon à Commercy.

Le mois de Juin ne se fait remarquer par aucune action parti­culière. La guerre de mines continue ; les tirs de minenwerfer gênent considérablement les travaux pendant le jour et font subir des pertes assez sensibles.
Le 5 Juillet, l’artillerie allemande montre sur toute la ligne une activité plus grande et presque inaccoutumée. De nouvelles batteries ennemies semblent avoir été installées vers le bois du Fays et le bois du Gobésard. Le 6, est caractérisé par un violent bombardement d’obus de tous calibres. Le 7 au matin, les Alle­mands font sauter deux mines vers le saillant de la Mitrailleuse et en occupent les entonnoirs ; en même temps après un violent bombardement, ils prennent la Tête-à-Vache et portent le combat dans le ravin de Vauzelles. Mais la ligne de soutien n’est pas entamée ; on a le temps de la renforcer et d’occuper les ouvrages de la 2e ligne ; la liaison n’a pas cessé d’exister avec le 27e Régi­ment d’Infanterie à la Cremaillère. Vers 10 heures, une contre-attaque, exécutée par plusieurs unités, reporte nos barrages plus au Nord et rétablit la liaison avec la 16e Division.

A retenir de la journée les citations suivantes :
Commandant SAUVAIN : « Officier de la plus grande bravoure. Est resté toute la journée du 7 Juillet debout sous une pluie de balles et d'obus, rassemblant des isolés, les maintenant par la fermeté de son attitude, et reprenant l’offensive contre l’ennemi, qu’il a réussi à refouler. Blessé deux fois dans la journée, n'a pas quitté son poste ".

Capitaine WITZ : « Le 7 Juillet, dans un combat de plusieurs heures, a refoulé à plusieurs reprises, toujours en tête, l’ennemi, par des contre-attaques furieuses. Blessé mortellement, a dit à ses hommes : Que l’un de vous prenne mon képi et en avant ! ».

Les six unités (4 compagnies du 2e Bataillon ; 2e et 3e compa­gnies), qui ont été engagées dans ce combat, se reconstituent le lendemain aux casernes de Lérouville.
Du 24 Juillet au 8 Août, un bataillon du 210e d’Infanterie entre en jeu avec le 10e Régiment d’Infanterie pour l’organisation du secteur.
Les mois d’Août et de Septembre ne sont marqués par aucun fait saillant. La lutte d’artillerie continue active. On remarque pour la première fois, dans le secteur, que les mitrailleuses alle­mandes tirent des balles lumineuses sur nos avions.
A partir du 11 Septembre, le Régiment est organisé :
Deux bataillons en ligne, avec réserve de chacun d’eux à la Croix-Saint- Jean ;
Un bataillon à Commercy (à partir du 20 Septembre à Ménil-aux-Bois).
Le 26 septembre, arrivent les ordres pour la relève du Régiment par le 29e Régiment d’Infanterie et pour l’embarquement de la 15e Division.


Source : Historique anonyme, LIBRAIRIE CHAPELOT PARIS
.

11 novembre 1918 (115)

.
11e B.C.A.
11 et 12 Novembre – Même emploi du temps que la journée précédente.
A la date du 9, le Chef de Bataillon Lambert prend le commandant du Btn

Principaux combats du 11e B.C.A.

1914 Alsace Calvaire du Lac Blanc Crète des Genets Lorraine Nompatelise Lihons Belgique Kemmel Artois Carency
1915 Alsace Sulzern Braunkopf Barrenkopf Linge Hartmann Hilsenfirst
1916 Somme bois de Hem Maurepas Vosges
1917 Champagne Tahure Italie Monte Fenera
1918 Ourcq Chézy Picardie Roye Ligne Hindenburg Fontaine Utertre Bataille de Guise

12e B.C.A.
11 Novembre – Le Bataillon est cantonné à Chigny ou il apprend vers 10 heures du matin, par message, la signature de l’Armistice.
En même temps, la Division fait connaître par téléphone que le 4e groupe (11e, 12e, 51e) est cité à l’ordre de la Ie Armée pour les combats du 1er au 8 octobre et que le 12e Btn reçoit la fourragère aux couleurs du ruban de la Médaille Militaire.
Ordre de Bataillon n° 209, portant à la connaissance des Chasseurs la double nouvelle de l’Armistice et de l’attribution au 12e de la fourragère jaune et verte.
Ordre de Btn n° 210, du 11 nov., portant nominations (adjudant Garnier 1re Cie – Sergent clairon Garnier – Caporal clairon Murat)
Ordre Gal n° 134 de la 47e D.I., portant citations individuelles pour les combats du 1er au 8 octobre.
Ordre de Btn n° 211, du 11 nov., portant citations individuelles pour les combats du 25 octobre au 8 novembre 1918.

11 Novembre 1918, Jour de l’Armistice
Le Chef de Baton
Cdt le 12e Chasseurs
Lahias

Principaux combats du 12e B.C.A.

1914 Vallée de la Bolle Col d’Anozel Ban-de-Sapt foucaucourt Herleville (25, 26 septembre)
1915 Reichackerkopf le Linge enlèvement des Sommets d’Alsace
1916 Somme Sud de Maurepas Bois de Hem Bois du Ravin Calvaire de Maurepas Mont-Saint-Quentin
1917 Monte Tomba Monfénéra (Secteur italien)
1918 Contre-offensive Marne et Ourcq (18-25 juillet) Somme Tunnel du Tronquoy Nord de Saint-Quentin Bois des Taupes Courjumelles Guise

13e B.C.A.
J.M.O. manquant

Principaux combats du 13e B.C.A.

1914 Opérations d’Alsace Bois Chenu Lesseux Tête du Violu (16-31 septembre) Chapelle Saint-Anthoine Hartmannswillerkopf (26-31 décembre)
1915 Sudel, Hartmannswillerkopf, Hilsenfirst, Metzeral
1916 Maurepas, Raucourt, Sailly-Saillisel, Bois Saint-Pierre-Wast
1918 Champagne (25-30 juillet), Faverolles, Tilloloy, Crapeaumesnil, Frêtoy-le-Château, Offensive Nesle-Ham

14e B.C.P.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 31 décembre 1917

Principaux combats du 14e B.C.P.

1914 Opérations d’Alsace la Meurthe Saint-Rémy Vermandovillers Chaulnes Lihons
1915 Reichackerkopf le Linge enlèvement des Sommets d’Alsace
1916 Somme Sud de Maurepas Bois de Hem Bois du Ravin Calvaire de Maurepas Mont-Saint-Quentin
1918 Bataille de Picardie

15e B.C.P.
11 Novembre – A 6 H 30, l’Adjudant de Baton, en conduisant un service de garde de P.G., constate que sur le mur extérieur de la Mairie est affiché le télégramme suivant :
« Maréchal Foch a Commandant en Chef :
1) Les hostilités devront être arrêtées sur tout le front à partir du 11 Novembre 11 H (heure française)
2) Les troupes alliées ne dépasseront pas jusqu’à nouvel ordre la ligne atteinte à cette date.
Signé : Foch»
Renseignements pris au Q.G. du 15e C.A. ce télégramme est officiel.
Le Chef de Baton fait part au Baton de toutes ces nouvelles, et donne l’ordre à la fanfare d’aller sonner à 10 H 45 sur la Place de la Mairie tous les hymnes alliés et la Sidi-Brahim.
Tous les officiers et Chasseurs du Baton doivent se rendre également en grande tenue Place de la Mairie.
Le soir, tous les Officiers du Baton et le caporal Foilleret que le Commandant sait officieusement devoir recevoir la Croix de Chevalier de la Légion d’Honneur pour faits de guerre (4 Novembre), sont invités à dîner chez le Commandant, pour fêter la Victoire et la Fourragère.

Principaux combats du 15e B.C.P.

1914 Mulhouse, Rodern-Aspach, Dornach, Saint-Dié
1915 Sudel, Hartmannswillerkopf, Hilsenfirst, Metzeral
1916 Maurepas, Raucourt, Sailly-Saillisel, Bois Saint-Pierre-Wast
1918 Champagne (25-30 juillet), Faverolles, Tilloloy, Crapeaumesnil, Frêtoy-le-Château, Offensive Nesle-Ham


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
.

mardi 26 janvier 2010

Le Kaiser Tunnel, véritable ville souterraine

.
Au cœur du massif Argonnais, cet édifice exceptionnel permet de se rendre compte des travaux du Génie lors de la Première Guerre mondiale. A quelques kilomètres des frontières des départements de la Meuse et de la Marne, ce site recèle encore des secrets, même si le Kaiser Tunnel est l'un des lieux de mémoire les mieux mis en valeur.

.

Maires sans administrés

.
Officiellement, ils sont présidents de la commission municipale de leur village. Dans les faits, tout le monde les appelle « maire » car ils en ont les mêmes pouvoirs.
« Nous avons les mêmes prérogatives mais ce qui fait notre originalité, c'est que nous n'avons pas d'habitants et nous ne sommes pas grands électeurs »

.

11 novembre 1918 (114)

.
6e B.C.P.
11 Novembre – Le Bon fait étape sur Villers-Saint-Christophe ou il arrive vers 6 heures du soir.

Principaux combats du 6e B.C.P.

1914 Dieuze, Lamath, Xermaménil, Bois des Forges (28 octobre), Carency
1915 Le Linge, Bouchavesnes (septembre)
1917 Chemin des Dames (30 juillet), la Malmaison (1-3 octobre)
1918 Somme : Bois des Brouettes, le Gros Hêtre, Castel (12 juillet), Bois en Z (23 juillet), Morisel, Moreuil (8 août), Aisne, Plateau de Moisy, Mont des Singes

7e B.C.P.
11 Novembre – Séjour à Garmousset.
A 11 heures parvient l’avis officiel de la signature de l’Armistice.

Principaux combats du 7e B.C.P.

1914 Opérations d’alsace, la Meurthe, Saint-rémy, Vermandovillers, Chaulnes, Lihons
1915 Sudel, Hartmannswillerkopf, Hilsenfirst, Metzeral
1916 Maurepas, Raucourt, Sailly-Saillisel, Bois Saint-Pierre-Wast
1918 Champagne (25-30 juillet), Faverolles, Tilloloy, Crapeaumesnil, Frêtoy-le-Château, Offensive Nesle-Ham

8e B.C.P.
J.M.O. manquant

Principaux combats du 8e B.C.P.

1914 Charleroi Longuyon Mondement Fère-Champenoise Nieuport Dixmude Steenstraate
1915 Offensive de Woëvre la Gruerie Four-de-Paris Champagne (25 septembre) Auberive
1916 Haudremont Thiaumont Mort-Homme Somme Raucourt Sailly-Saillisel Bois Saint-Pierre-Wast
1917 Berry-au-Bac Juvincourt
1918 Parly Soissons Amblény Auberive Saint-Hilaire (15 juillet) Somme-Py (25 septembre-5 octobre)

9e B.C.P.
11 Novembre – 9 heures – Les compagnies occupent les emplacements désignés.
10 h 55 – L’I.D. téléphone ce qui suit :
« Maréchal Foch à Commandant en Chef :
1) Les hostilités seront arrêtées sur tout le front à partir de onze heures (heure française)
2) Les troupes alliées ne dépasseront pas jusqu’à nouvel ordre la ligne atteinte à cette date et à cette heure.
Signé : Maréchal Foch»

Principaux combats du 9e B.C.P.

1914 Spincourt Mangiennes Bellefontaine Marne Montrupt-le-Monthois Sermaize Combats à l’Ouest de l’Argonne (14-17 septembre)
1915 Beauséjour Cote 196 Offensive de Woëvre Tahure (30-31 octobre) Cote 193 (13 novembre)
1916 Fleury Vaux-Chapitre Douaumont (15-27 avril) Berny (17 septembre)
1917 Offensive de l’Aisne Cote 108
1918 Chemin des Dames Offensive de la Marne Foret de Riez Bois Meunière Arcis-le-Ponsart l’Ardre Offensive de Champagne Liry Croix Saint-Gilles

10e B.C.P.
11 Novembre – Signature de l’Armistice Ordre du Bataillon N° 141 –
En vertu des pouvoirs qui lui sont conférés par l’article 23 du décret du 25 août 1913, portant règlement sur le service intérieur des corps de troupes, le Chef de Btn Nicolas, Cdt le 10e Btn de Chasseurs à Pied, cite à l’ordre du Btn :
Le Caporal Guillermin Clair, mle 3992 1re Cie
« Caporal grenadier très courageux au front depuis 4 ans, blessé deux fois le 16 mai 1915 à Noulette et le 15 juillet 1918 en Champagne.
S.P. 229,
le 11 Novembre 1918
Le Chef de Bataillon Commandant
Signé : NICOLAS»

Principaux combats du 10e B.C.P.

1914 Sainte-Blaise la Chipotte Suippes Souain Hollebecke Zonnebecke
1915 Notre-Dame-de-Lorette Bois en Hache Givenchy
1916 Douaumont Batterie de Damloup la Somme (4-18 septembre, 7 novembre)
1918 Parly Soissons Amblény Auberive Saint-hilaire (15 juillet) Somme-Py (25 septembre-5 octobre)


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
.

lundi 25 janvier 2010

Une journée pour le souvenir

.
Ils sont inaccessibles ou presque. Et pour cause. Le périmètre des cinq villages marnais de Tahure, Hurlus, Perthes-lès-Hurlus, le Mesnil-lès-Hurlus et Ripont qui ont été rayés de la carte entre 1914 et 1915, est aujourd'hui zone militaire.

.

Sur la liste rouge

.
La zone rouge est le nom donné en France au secteur des champs de bataille où, à cause de dégâts physiques majeurs sur le milieu pendant la Première Guerre mondiale et en raison de la présence de milliers de cadavres et de millions de munitions non explosées, certaines activités comme la remise en culture ou les constructions ont été provisoirement ou définitivement interdites par la loi.

Le vieux Craonne comme si on y était

.
Dans l'Aisne sur le chemin des Dames, le village de Craonne fait partie de ceux qui ont été détruits puis reconstruits au lendemain de la Première Guerre mondiale. Il a donc conservé une existence administrative mais n'a plus rien à voir avec celui qui existait avant 1914.

La suite sur l’Union
.

Une vie après la guerre

.
L'exposition qui se tient actuellement à la Caverne du Dragon dans l'Aisne ne parle pas exclusivement des villages détruits mais elle mérite que l'on y fasse un détour au gré d'une visite dans le secteur.

.

11 novembre 1918 (113)

.
1er B.C.P.
11 Novembre – Cantonnement à Adon – Repos –
A 6 h 30 l’infanterie transmet par téléphone le message suivant :
« Le Général Commandant en chef télégraphie ce qui suit :
Les hostilités cesseront sur tout le front à partir de onze heures (heure française)
Les troupes alliées ne dépasseront pas les points atteints ce jour et à cette heure, jusqu’à nouvel ordre. »
Communication du présent message est aussitôt faite aux unités.
Le Chef de Bataillon ordonne de sonner le réveil en fanfare, et la Sidi-Brahim
A 11 heures « Te Deum »
.
Principaux combats du 1er B.C.P.

1914 Sainte-Blaise, la chipotte, Suippes, Souain, Hollebecke, Zonnebecke
1915 Notre-Dame-de-Lorette, Bois en Hache, Givenchy
1916 Douaumont, Batterie de Damloup, La Somme (4-18 septembre, 7 novembre)
1917 La Malmaison
1918 Marne, Champlat, Vouziers, Sedan

2e B.C.P.
11 Novembre – Même situation.
Le Chef de Bataillon est averti que les hostilités sont suspendues à partir de 11 h, cinq heures après la signature de l’Armistice.

Principaux combats du 2e B.C.P.

1914 Morhange (20 août), Vitrimont (9 septembre), les Flandres (novembre)
1915 Lizerne-Steenstraate (18 avril), Souchez, Neuville-Saint-Vaast (15 juin), Maison de Champagne (28 septembre)
1916 Louvemont, Douaumont, Cote 304
1917 Chemin des Dames (30 juillet), la Malmaison (23 octobre)
1918 Somme : Bois des Brouettes, le Gros Hêtre, Castel (12 juillet), Bois en Z (23 juillet), Morisel, Moreuil (8 août), Aisne, Plateau de Moisy, Mont des Singes

3e B.C.P.
Lundi 11 Novembre – A 5 heures un radio-télégraphiste apporte au Chef de Bataillon un message qu’il vient de capter annonçant que :
l’Armistice entre les représentants allemands et le Maréchal Foch est signé
Joie générale. La nouvelle fait les frais de toutes les conversations de la journée. D’autres messages, se suivent apportent dans la journée de nouveaux détails.
Effectif :
Officiers : 27
S/Officiers : 107
Troupe : 1032
Pertes : 3 évacués malades

Principaux combats du 3e B.C.P.

1914 Sainte-Blaise, la chipotte, Suippes, Souain, Hollebecke, Zonnebecke
1915 Notre-Dame-de-Lorette, Bois en Hache, Givenchy
1916 Douaumont, Batterie de Damloup, La Somme (4-18 septembre, 7 novembre)
1918 Parly Soissons Amblény Auberive Saint-Hilaire (15 juillet) Somme-Py (25 septembre-5 octobre)

4e B.C.P.
11 Novembre – Signature de l’Armistice
A 5 h 30, un téléphoniste apporte au Commandant un message annonçant la signature de l’Armistice.
Aussitôt la fanfare est prévenue et parcourt les rues en jouant.
Cette fois c’est fini et l’Allemagne capitule
La nouvelle se répercute aussitôt dans tous les cantonnements, mais elle est accueillie avec calme, car elle était attendue déjà depuis plusieurs jours.
Le temps qui était très beau la veille commence à s’obscurcir dès le matin et vers 10 heures, il tombe une petite pluie fine et pénétrante qui doit durer jusqu’au soir. A midi alors que nous étions tranquillement en train de déjeuner, le Lieutenant At appelé subitement au téléphone nous apprend que Monsieur le Médecin Chef Bernard est fait Chevalier de la Légion d’honneur et qu’il sera décoré en même temps que le Commandant.
La pluie n’empêche pas la prise d’armes d’avoir lieu et en compromettra à peine le déroulement.
Après la remise de décorations les régiments défilent devant le Général et les Officiers décorés. Après le 2e B.C.P., le 4e Bataillon s’ébranle à son tour et l’allure des chasseurs du 4e est particulièrement admirée.
Notre Commandant reçoit du reste en cette occasion les félicitations du Général et les transmet aux troupes le lendemain.
La cérémonie terminée, les chasseurs rentrent au cantonnement sauf le 1er groupement (1re, 2e, C.M.2).
Le Commandant heureux de décorer Officiers et Chasseurs qui se sont distingués au cours des derniers contacts entre la Lys et l’Escaut tient à leur remettre lui-même les distinctions qu’ils ont si vaillamment méritées.
Devant le groupement rassemblé en carré le Commandant décore successivement :
Le Lieutenant Saugnac Citation à l’armée
Le Caporal Naudin Citation à l’armée
Le Sous-Lieutenant Lévy del Porto Citation au corps d’armée
Le Chasseur Corbinieau Citation au corps d’armée
Il décore en même temps le fanion de la C.M.2 pour laquelle il transforme les citations personnelles des sections en une citation collective.
Le peloton du canon de 37 reçoit aussi les compliments et la cérémonie se termine par la décoration de son fanion (citation à l’ordre du Bataillon) et par le défilé du groupement devant le Commandant.

Principaux combats du 4e B.C.P.

1914 Morhange (20 août), Vitrimont (9 septembre), les Flandres (novembre)
1915 Lizerne-Steenstraate (18 avril), Souchez, Neuville-Saint-Vaast (15 juin), Maison de Champagne (28 septembre)
1916 Louvemont, Douaumont, Cote 304
1917 Chemin des Dames (30 juillet), la Malmaison (23 octobre)
1918 Somme (12 juillet-23 juillet), Morisel, Moreuil (8 août), l’Aisne

5e B.C.A.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 27 août 1918

Principaux combats du 5e B.C.A.

1914 Mulhouse, Rodern-Aspach, Dornach, Saint-Dié, Ormont, Spitzemberg, Hartmannswillerkopf
1915 Sudel, Hartmannswillerkopf, Hilsenfirst, Metzeral
1916 Somme : Cote 435, Route Cléry-Maurepas (24 août), Cléry (3 septembre), Sailly-Saillisel (16-22 octobre)
1917 Chemin des Dames (30 juillet), la Malmaison (1-3 octobre)
1918 Somme : Bois des Brouettes, le Gros Hêtre, Castel (12 juillet), Bois en Z (23 juillet), Morisel, Moreuil (8 août), Aisne, Plateau de Moisy, Mont des Singes


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
.