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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

lundi 9 mai 2011

Livre sur le Sudel


Un livre sur le Sudel, c’est assez rare.


Ce sont les faits, tels qu’ils ont été exprimés dans les rapports,
les journaux de marche et des opérations des divisions, brigades,
régiments et bataillons ; dans les journaux ou correspondances
de poilus ainsi que dans quelques publications. Les
documents historiques retranscrits proviennent du Service
Historique de la Défense. Ils ne concernent que les unités
françaises. N’étant ni historien ni écrivain, ce fascicule, probablement
très incomplet, comporte sans doute quelques
erreurs que l’on voudra bien excuser.

Il sera en vente à l'office de tourisme de Cernay, à l'auberge du Silberloch (HWK) et à la ferme du Sudel (Le refuge est ouvert à tous, le dimanche de 11h à 17h) ou en contactant l’auteur louis.scheromm@wanadoo.fr

Prix 15 euros
Port "lettre max" 4,25 euros.

Les Godillots sont là !

présentation

Les éditions Bamboo

dimanche 8 mai 2011

Le col des Journaux






Combats du 5e BCA

Mis en réserve à la papeterie d'Anould, les 2 et 3 sep­tembre, les chasseurs du 5e vont avoir à faire face à ce nouvel assaut. Pendant ces deux jours de repos, le batail­lon est reformé tant bien que mal à l'effectif de quatre compagnies
L'ennemi, qui se sent nettement arrêté dans la région d'Entre-deux-Eaux, va porter son effort sur la crête de Mandray, qui protège la vallée de Fraize et la route de Gérardmer. Cette crête perdue entraînerait fatalement la perte, pour les troupes françaises, de la riche vallée Fraize -¨Plainfaing. Aussi s'agit-il de tenir ferre cette importante position où, pendant neuf jours consécutifs, les chasseurs vont avoir à lutter pour ne pas céder un pouce de terrain à l'ennemi. Le 4 septembre, le bataillon quitte Anould pour se porter au hameau de Mandramont, en réserve de brigade.
Le 5 septembre, le col des Journaux, qui domine et commande Fraize, est violemment attaqué par les Bavarois qui obligent le 133e régiment d'infanterie à abandonner momen­tanément le col et à se replier sur Fraize. Le 6 septembre, il s'agit pour les chasseurs de reconquérir le terrain perdu la veille. A 16 h. 45, appuyé à droite par le 133e régiment d'infanterie, le 5e B. C. A. débouche de Fraize et escalade les pentes de la cote 628.
A 18 heures l'objectif est atteint et le terrain conquis mis en état de défense. Les pertes de la journée, si elles sont légères n'en sont pas moins sensibles : 20 chasseurs environ sont tués ou blessés et deux officiers, le lieutenant Tabournel et le sous-lieutenant Adam, sont tués.
Le 7 septembre; relevées par le 133e régiment d'infan­terie, les quatre compagnies du bataillon sont rassemblées en arrière de la cote 628 pour attaquer dans la journée le col de Mandray. Déclenchée à 6 heures, l'attaque a un plein succès; l'ennemi abandonne définitivement la crête et le col de Mandray. Les 1re, 5e et 6' compagnies, placées en première ligne, organisent rapidement le terrain con­quis, la 3e compagnie est tenue en réserve. Chaque compa­gnie doit envoyer en avant de sa ligne de résistance sur les pentes nord de la Crète, des patrouilles chargées de reconnaître l'ennemi. Le lieutenant Heude se porte avec quelques hommes le long de la grand'route de Fraize à Mandray ; soudain un coup de feu part d'un buisson et le lieutenant tombe mortellement frappé à la tète. Son corps est ramené par ses hommes. Vers 18 h. 30, les chasseurs de la 1re compagnie qui barrent la grand'route entendent un chant rythmé par des fifres et des tambours. C'est l'ennemi qui, au chant de « Wacht am Rhein », tente une attaque en masse, pour enlever le col.
Le capitaine de la Beaume qui a fait placer dans la journée, à 30 mètres devant sa tranchée, des fils de fer qui courent au ras du sol, calme l'ardeur de ses chasseurs qui voudraient ouvrir le feu et attend. Soudain, à 50 mètres, officiers en tète, l'ennemi surgit. Il y a là la valeur d'une compagnie. Visant bas, les chasseurs ouvrent un feu rapide, les Allemands hésitent, tourbillonnent et dévalent dans la nuit les pentes que quelques instants avant ils gravissaient si allègrement. Le lendemain matin, les chasseurs de la 1re compagnie trouvent avec joie, en avant de leurs lignes, une vingtaine de cadavres et une quantité de fusils et d'équipements. Les 8 et 9 septembre, la position est organisée. Cependant l'ennemi, qui a cédé complètement du col du Bonhomme au col de Mandray, garde à gauche de ce point, devant le 13e chasseurs, une sorte de fortin organisé dans les rochers. Il s'agit pour le 5e bataillon d'aider les camarades du 13e à enlever ce der­nier poste ennemi.
Le 10 septembre, à 13 h. 30, les 1re et 5e compagnies, sous les ordres même du commandant Jacquemot, com­mencent l'attaque. Jusqu'à la tombée de la nuit on se fusille à bout portant, l'ennemi se cramponne énergique­ment et occasionne des pertes assez sérieuses aux deux unités engagées.
En entraînant ses chasseurs, le commandant Jacquemot est blessé d'une balle à la cuisse, les lieutenants Roussel et Thamin sont également blessés. A la nuit tombante, chacun s'organise sur ses positions respectives.
Pendant la nuit les Allemands, qui viennent de perdre les deux batailles de la Marne et du Grand-Couronné de Nancy, battent en retraite et, le 11 au matin, les chas­seurs sont tout surpris de ne plus rencontrer l'ennemi en patrouille là où ils l'ont laissé la veille. A 9 heures, l'ordre est donné au bataillon d'entamer la poursuite en se portant sur Haute-Mandray. Là, les chasseurs sont assez heureux de délivrer 22 chasseurs du 13e, blessés, que les Allemands n'avaient pas eu le temps d'enlever.
Le 12 au matin, le capitaine Lallemand, qui a pris le commandement du bataillon, reçoit l'ordre de se porter par Coinches sur Raves et Bertrimoutier où le bataillon séjourne jusqu'au 16.


Source Historique du 5e BCA