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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

samedi 16 janvier 2010

Le Sudel

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L’ancien cimetière allemand du Holzwasen


Merci à Stéphan du forum histoirémilitaria14-18
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20e Régiment d'Artillerie

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QUELQUES ACTIONS D’ECLAT

Maréchal des Logis Chouineau (Georges),
Maître-Pointeur Hayère.

Le 30 août 1914, étant brigadier éclaireur à Faux (Ardennes) et voyant son groupe sur le point d'être enlevé par l'infanterie ennemie, a chargé à la baïonnette avec le maître pointeur Rayère, entraînant par leur exemple les fantassins hésitants et permettant ainsi de sauver le matériel.
Depuis, le maître pointeur Hayère, promu brigadier téléphoniste, est tombé glorieusement sur la cote 304, à Verdun, en mai 1916.

1er Canonnier Conducteur Boudeau (Firmin).

Le 1er septembre 1914, au combat de Juneville, alors que sa batterie, étant très violemment bombardée, avait une grande partie de son personnel mis hors de combat, le maréchal des logis chef étant tué, le canonnier Boudeau, après avoir emmené sa pièce, est revenu seul sur la position avec un avant-train chercher un canon qui n'avait pu être ramené.

Quatrième Pièce de la 6e Batterie.

Le 9 septembre 1914, pendant la bataille de la Marne, le 2e groupe était en batterie dans les marais de Saint-Gond (près de la ferme Sainte-Sophie), la 6e batterie fut désignée pour protéger la retraite des deux autres batteries.
Quarante minutes après cet ordre, la batterie n'ayant presque plus de munitions et la Garde prussienne continuant d'avancer, la 4e pièce (commandée par le maréchal des logis Bodin (Arsène) fut poussée à bras sur la crête afin de faire du tir direct pour retarder la progression de l'ennemi et permettre la retraite des trois autres pièces de la batterie.
Trente minutes après, la pièce n'ayant plus de munitions et sur le point d'être chargée par les grenadiers de la Garde, le maréchal des logis Bodin fit descendre à bras son canon dans la vallée où étaient les avant-trains. Sous le feu de l'infanterie et de l'artillerie ennemie, il accrocha les trains, détela un cheval tué et réussit à rejoindre sa batterie avec tout son personnel et son matériel.
Ce sous-officier a été cité à l'ordre de l'Armée pour ce fait.
Le personnel de cette pièce se composait des canonniers : Dubois (François), réformé après trois blessures consécutives ; Dumousseau (Marcel) ; Fortin (Henri) ; Chaillou (Henri), passé à l'artillerie de tranchée d'une Armée ; Paillereau (Joseph) ; Balusseau (Henri), blessé depuis et mort de ses blessures.

Maître Pointeur Laziou (Victor).

A Verdun, étant téléphoniste détaché près de l'infanterie, il est resté à son poste à la cote 304 du 16 avril au 5 mai, sous les plus violents bombardements. L'infanterie ayant dû se replier, il est resté entre les lignes et n'a pas cessé de rétablir les communications téléphoniques constamment détruites. N'ayant pas été touché par l'ordre de rejoindre son groupe et considéré comme disparu, il n'est rentré à sa batterie qu'après être resté deux jours sans vivres et s'être assuré que le poste avec lequel il établissait la liaison était détruit et abandonné. En rentrant, il a aidé au transport d'un camarade, blessé et a rapporté, non seulement son matériel téléphonique, mais encore un projecteur abandonné ; il s'est alors présenté à l'officier téléphoniste en lui disant :
« Mon lieutenant, je n'ai pu rapporter la caisse du projecteur car elle était trop lourde pour moi. »
(Laziou a été cité à l'ordre du corps d'armée, le 3 septembre 1916 pour ce fait, puis décoré de la médaille de la Bravoure serbe.)

Deuxième Pièce de la 4e Batterie.

Le 10 mai 1916, devant Verdun, la 4e batterie, par suite de ses pertes cruelles en personnel et de la destruction de plusieurs canons par le feu de l'ennemi, n'avait plus que deux pièces en état de tirer. Pendant que ces deux pièces exécutaient un tir de barrage, un obus de 150 tomba sur l'une des deux, tuant ou blessant tous ceux qui la servaient et mettant le canon hors de service.
La dernière pièce qui restait (la 2e) n'en continua pas moins son tir sans aucun ralentissement, bien, qu'un caisson plein de munitions ait pris feu à quelques mètres à sa droite. Il fallut que le lieutenant de la batterie donnât au chef de pièce deux fois l'ordre de s'abriter pour le décider à quitter le combat.
La 2e pièce était servie par :
Le maréchal des logis Brisson (Albert), chef de pièce, faisant, en outre, fonction de tireur ; le maître pointeur Abelin (Jules), pointeur ; le canonnier servant Verrier, chargeur.

Sous-lieutenant Parlebas (Georges).

Le 9 avril 1918, le sous-lieutenant Parlebas cherchait à régler un tir. Le clocher de Rouvrel (Somme) qui lui servait d'observatoire était alors en butte à un tir persistant de la part des Allemands. La fumée des projectiles ennemis autour du clocher était telle que l'observation en était rendue impossible. Au bout d'un quart d'heure, agacé, le sous-lieutenant Parlebas, s'adressant à l'un de ses camarades venu également à l'observatoire pour régler le tir de sa batterie, s'écrie : « A la fin, ils m'embêtent, je vais faire de la musique en attendant que l'on puisse observer », et paisiblement, au milieu du fracas des projectiles, il se met à jouer de l'harmonium.


Source Historique du 20e R.A. LIBRAIRIE CHAPELOT PARIS
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11 novembre 1918 (106)

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273e R.I.T.
Il n'existe pas de journal

276e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 2 février 1917

279e R.I.T.

1er bataillon (type pionniers)
11 9bre – Mêmes emplacements
Effectifs :
Officiers : 15
Troupe : 537
Signature de l’Armistice

2e bataillon (formant corps)
11 Novembre 1918 – L’E.M. quitte La Viotte et va cantonner à Laval Morency.
La 5e et la CM quitte Logny-Bogny et vont cantonner :
La 5e à Chatelet s/Sormonne et la CM à Murtin et Bogny
Les 6e et 7e restant aux mêmes emplacements, même mission.

282e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 4 mars 1917

283e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 22 avril 1916

2e bataillon de travailleurs
11 Novembre – Arrivée du médecin aide-major de 2e classe de réserve à TT Kerbrat, venant de la 11e région (Nantes)
Ce médecin est envoyé en remplacement numérique du médecin aide-major de 1re classe Auvinet


Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
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vendredi 15 janvier 2010

Saint-Dié

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Gravure sur bois de Gasperini


Source : La guerre racontée par les Généraux
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Le 68e R.I. en Belgique

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LA BATAILLE AUTOUR D'YPRES ET SUR L'YSER
(Octobre 1914-Février 1915)

Le 21 octobre, le régiment embarque à Mourmelon-le-Petit à destination de la Belgique ; il débarque Bailleul. Le 23 octobre, il entre dans la formidable bataille de l'Yser où le 9e corps va mériter une glorieuse citation, où le 68e particulièrement va jeter le poids de sa valeur dans tous les coins du champ de bataille. Le 23 octobre, le régiment relève les Anglais à Saint-Julien-d’Ypres, contre-attaque le 24 au matin, gagne 1 kilomètre, capturant de nombreux prisonniers et des mitrailleuses. Du 24 au 27, une nouvelle manœuvre offensive nous porte aux abords de Passchendael. Dans la nuit du 27 au 28, nous sommes relevés par la 32e D. I. Les 1er et 3e bataillons du 68e partent dans la nuit du 29 et gagnent par étapes forcées la région de Zillebecke. Les Anglais, ayant subi des pertes énormes, menacent de fléchir ; au petit jour, le 68e entre dans la bataille. Il contre-attaque, dépasse les lignes anglaises et arrive au château d'Hoodge. Il va vivre là, jusqu'au 12 novembre, une période d'attaques violentes suivies d'énergiques réactions ; par sa défense héroïque de la cote 60, il va empêcher les Allemands de s'emparer d'Ypres et de passer l'Yser. Le 6 novembre, un trou s'étant produit dans la ligne de défense, c'est là que le général Moussy exécute, avec des cuisiniers, des plantons, des cyclistes ramassés dans les rues de Zillebecke, sa fameuse contre-attaque qui sauve la situation. Et, dans cette lutte homérique, on glane une lettre du capitaine Pasquier, tombé devant Saint-Julien-d'Ypres, qui dit aux siens : «Adieu ! Vive la France ! Maintenant, j'ai fait mon devoir d'officier, je peux mourir. »
La glorieuse citation à l'ordre de l'armée que le général d'Urbal décernait au 9e corps « pour l'énergie et la ténacité dont il a fait preuve au cours des combats qui se sont déroulés sans interruption, du 21 octobre au 13 novembre », pouvait bien s'adresser au 68e.
Après une période de repos, le régiment prend, fin décembre, le. secteur de Zonnebecke, au carrefour de Broodseinde. Il va passer l'hiver clans l'eau et dans la boue, avec des périodes de quatre jours de tranchée seulement en raison de la dureté du secteur. C'est un secteur aux attaques fréquentes : le 15 décembre, les 1ère et 5e compagnies repoussent une attaque et tuent trois cent cinquante-deux Allemands, le colonel du 32e régiment d'infanterie qui nous relève les en félicite ; le 25 décembre, les 9e et 12e compagnies méritent la lettre de félicitations suivante : « Ont exécuté une attaque de nuit sur les tranchées allemandes dont elles se sont emparées. » A signaler de façon particulière l'attaque du 25 janvier au matin, préparée avec un feu intense de gros minens : elle a été pour l’ennemi un échec complet. Le général Dubois, commandant le corps d'armée, en parle en ces termes :
« Le 68e régiment d'infanterie a été attaqué dans ses tranchées par toute une brigade d'infanterie et tout un bataillon de chasseurs allemands. Grâce à la solide organisation de son secteur, et à la parfaite vigilance de ses hommes, il a pris l'attaque ennemie, dès son apparition, sous le feu de ses fusils et de ses mitrailleuses, et lui a tué 350 hommes, fait 52 prisonniers et blessé 600 hommes. »
Et le régiment mérite à cette occasion la lettre de félicitations ainsi conçue :
« Le général commandant la Vllle armée félicite le 68e régiment d'infanterie pour le sang-froid et la vigilance dont les troupes ont fait preuve lors de l'attaque allemande du 25 janvier et pour la vigueur avec laquelle elles l'ont repoussée. »
Fin janvier, le régiment est relevé et va au repos à Wormouth pour trois semaines. Il reprend les lignes dans le bois de l'Herenthage, il est relevé par les Écossais et prend un nouveau repos de quinze jours à Wormouth ; de là, il se porte à Loos pour l'attaque du 9 mai 1915.


Source Historique du 68e R.I., IMPRIMERIE BERGER LEVRAULT
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11 novembre 1918 (105)

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250e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 19 mars 1918

259e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 6 février 1917

1er Bataillon
Du 10 au 13 novembre 1918, il n’y a rien de noté

260e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 15 avril 1916

261e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 14 juin 1917

3e bataillon de campagne (isolé)
Au 11 novembre 1918, il n’y a rien de noté

268e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 7 février 1917


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
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jeudi 14 janvier 2010

Le 52e R.I. en Champagne

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BATAILLE DE CHAMPAGNE
(25-28 septembre 1915)

Le 7 août, le 14e corps est relevé dans la Somme; le 12, le régiment débarque à Saint-Hilaire-au-Temple. Le 52e va participer à la grande offensive de Champagne, le 25 septembre. Jusqu'à cette date, il s'emploie tout entier aux pénibles préparations d'attaque.
Le 25, à 6 h 30, le dispositif est le suivant : deux bataillons en première ligne, le 2e à droite, le 3e à gauche, le 1er bataillon en deuxième ligne. Chaque bataillon en colonne double formant vagues, tout le monde devant s'ébranler à la fois à 9 h 15. Le front du régiment mesure 180 mètres entre les entonnoirs 83 à 86 de la tranchée du Rhin. Des gradins de franchissement avaient été prévus dans les premières parallèles et des ponts légers placés sur les sapes et leurs ramifications.
La préparation d'artillerie commencée depuis trois jours se termine par un redoublement d'activité.
A 9 h 15, sur toute la ligne, les clairons sonnent la charge ; la musique du régiment massée dans la troisième parallèle, joue la Marseillaise, et le régiment d'un seul bloc, débouche en trombe, drapeau déployé, dans les lignes ennemies.
Les survivants de cette marche unique n'oublieront jamais le spectacle grandiose de ces lignes mouvantes, avançant résolument dans un terrain bouleversé, à travers les obstacles qui se dressent à chaque pas ; car ce terrain où l'on marche n'est qu'une succession de trous d'obus qui se touchent et partout un amas de fer tordu, de ronces artificielles qui s'enroulent autour des jambes. Il est presque impossible de marcher sans glisser, sans tomber, sans déchirer ses vêtements, sans se meurtrir. On tombe et on se relève aussitôt. Chacun se sent soulevé par ce grand souffle qui secoue les cœurs et tend toutes les énergies. L'artillerie ennemie de tous calibres fait rage et les obus qui tombent à travers les masses compactes produisent des trouées sanglantes. Ici et là ce sont 10 ou 15 hommes tués ou grièvement blessés ! La marche n'en est pas ralentie.
Les premières lignes allemandes (tranchées du Rhin et du Danube), absolument bouleversées par notre bombardement, sont franchies sans encombre et sans pertes sensibles.. Elles sont barrées et leurs défenseurs mis hors de combat par nos équipes de nettoyeurs.
La grande organisation de deuxième ligne (tranchée d'York) n'offre pas de résistance sérieuse. Par l'impétuosité de son mouvement, le régiment échappe au tir de barrage de l'artillerie allemande ; il fonce résolument vers le nord pendant que le 415e R.I., qui a débouché derrière lui, se répand sur sa gauche jusqu'à proximité du trou Bricot. La progression se poursuit sans rencontrer une trop vive résistance de la part de l'infanterie ennemie dans la zone des batteries de première ligne. Ces batteries opposent à notre mouvement un feu nourri. Le régiment, en avance sur l'horaire arrêté d'accord avec les batteries chargées de l'appuyer, est contraint à de nombreuses reprises de faine allonger le tir du 75 qui gêne parfois, nos troupes. Deux batteries de campagne de 77, une batterie de 105 sont enlevées à la baïonnette. Les artilleurs ont mieux tenu que les fantassins, plusieurs sont encloués sur leurs pièces. Le régiment fait de nombreux prisonniers.
La progression continue encore aussi rapide jusqu'à la voie du Decauville qui est dépassée ; le régiment s'empare d'une nouvelle batterie lourde et s'engage résolument sur les pentes de la cote 193. Là, il se heurte à une organisation défensive importante (tranchée de la Butte de Souain et de la Vistule) armée de mitrailleuses. Les fantassins allemands ressaisis fusillent nos hommes. Une batterie ennemie, tirant du nord-est, exécute des tirs de barrage dans le vallon sud 193. Les troupes de gauche retardées dans leur mouvement par l'organisation du trou Bricot, celles de droite par le point d'appui de Tahure, nous laissent en saillant sur la ligne de combat. Cependant la progression est sur le point de s'organiser par la droite (vallon du Decauville) lorsque l'ordre arrive de s'arrêter et d'organiser le terrain conquis.
Le régiment a avancé de 4 kilomètres en moins de deux heures ; il s'établit : sur la cote 193 et creuse des tranchées. Les pertes en officiers comportent 4 tués capitaine MOUREN, lieutenant PICARD, sous-lieutenant CHABAS et sous-lieutenant FLACHAIRE DE ROUSTAN ; 14 blessés.
La mort du capitaine MOUREE est particulièrement émouvante. Cet officier connu pour son héroïsme, est parti avec les premières vagues de façon à chercher d'utiles emplacements pour ses mitrailleuses. Il marche un mousqueton à la main, et s'élance à l'abordage d'une batterie de campagne pour faire prisonnier le personnel ; un officier allemand qui s'est ressaisi, le tue en déchargeant sur lui son revolver à bout portant ; il est lui-même tué aussitôt.
Le 26 septembre, dans la matinée, tir violent de l'artillerie ennemie qui prend d'enfilade les pentes sud 193. Le régiment et la ligne renforcée par le 140e et le 416e se reportent à l'attaque des positions allemandes. L'assaut se déclenche malgré un barrage intense et la ligne descend dans le bas-fond nord 193 où se trouve une tranchée qui est franchie et nettoyée, puis on part à la cote 201. Un fortin ennemi garni de mitrailleuses prend d'enfilade le mouvement, ce qui provoque un rabattement à l'est dans le bois 30. De nouveau la ligne repart à l'assaut et se trouve arrêtée au milieu du jour devant les fils de fer intacts de la défense.
Le lendemain 27, avec les unités mélangées sur le front de la division, il est formé plusieurs groupements (BEUVELOT, PEILLARD, FAES).
Les 1er et 2e bataillons, sous le commandement du lieutenant-colonel POUSSEL, reçoivent la mission de s'emparer des tranchées 193 et de s'y installer solidement. Le 3e bataillon (groupe FAES), reçoit l'ordre de marcher à l'attaque de 201 par le nord-ouest, en prenant comme axe de marche la voie du Decauville. L'attaque fixée à 14 heures est retardée jusqu'à 16 heures pour permettre la destruction par l'artillerie des défenses accessoires. Les mitrailleuses et les tirs de barrage font subir de grosses pertes et contraignent les trois bataillons à s'arrêter à proximité des fils de fer de la défense trouvés intacts. Devant l'impossibilité d'enlever une position aussi solide, les 2e et 3e bataillons sont ramenés dans la tranchée sud 193, pendant que le 1er bataillon réussit à maintenir quelques éléments à proximité des tranchées ennemies.
A 17 h 30, un obus tombe sur le P. C. du colonel, tuant le lieutenant-colonel POUSSEL qui commandait le régiment depuis le 20 septembre et blessant son adjoint, le capitaine COSTE.
Le commandant CONFORTINI prend le commandement du régiment ; il est nommé lieutenant-colonel le 7 octobre.
Les pertes de ces trois jours de bataille ont été lourdes : officiers : 5 tués, blessés 26 ; troupe : 85 tués, blessés 569, disparus, 203.
Le général DE CASTELNAU cite le 14e corps à l'ordre des armées, le 29 octobre. Le 30, le général PÉTAIN cite le 52e à l'ordre de l'armée.


Source Historique du 52e R.I., IMPRIMERIE BERGER LEVRAULT
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14-18 en musique

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Ce livre constitue jusqu’à présent la principale contribution à la connaissance du rôle des compositeurs, des revues et des institutions de la sphère musicale au cours de la Grande Guerre.

La suite
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11 novembre 1918 (104)

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230e R.I.T.
Du 20 juillet 1918 au 15 février 1919, il n’y a rien de noté

232e R.I.T.
Du 7 au 15 novembre 1918, il n’y a rien de noté

237e R.I.T.
Il n’y a qu’un extrait du journal des marches concernant la création du 237e R.I.T. le 1er septembre 1915.

240e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 28 janvier 1917

248e R.I.T.

1er Bataillon d’étape (isolé)
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 21 juin 1917


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
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mercredi 13 janvier 2010

Salers

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Monument aux Morts


Arc de triomphe surmonté d’un coq
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Le 66e R.I. en Lorraine

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LE GRAND COURONNE DE NANCY
(Août 1914)

Le 6, au soir, on débarque à Chavigny et à Maron, dans la Meurthe-et-Moselle, et on se rend à Falvigny, à 10 kilomètres au sud de Nancy. Là, dans ce coin lointain de la France, chacun sent se briser les fils mystérieux qui le relient à son foyer. Finies les larmes, finis les adieux ! On songe encore avec un serrement de cœur au petit mouchoir blanc qui s'agitait là-bas, si loin … on est dans la main du Destin, avec une raison d’être : défendre les siens …
Le 7, le régiment se porte en couverture derrière le 20e CA, puis à Dombasle.
Le 11, le corps d’armée va relever le 20e corps. Le régiment traverse Nancy. La vieille cité des ducs de Lorraine qui au cours de tant de guerres, fut la forteresse avancée de la France sur laquelle l’adversaire venait briser ses efforts, entend gronder le canon ennemi.
Elle nous accueille comme des libérateurs. La chaleur est étouffante, les nuages de poussière aveuglent nos soldats. Chaque habitant, du plus riche au plus pauvre, donne ce qu’il a. Sur le cours Léopold, le boulevard Charles V et le pont de Malzéville, chacun accourt avec des bouteilles de vin, des cigares, du pain, des gâteaux. Sur le seuil d’une maison bourgeoise, une dame et ses filles tamponnent d’eau fraîche le front ruisselant des soldats et, dans ce geste, mettent tant de douceur et de délicatesse, que la fatigue semble s’envoler sous le charme de ces mains de femmes.
Le corps d'armée a pour mission de tenir sur le front de Sainte Geneviève – Serrière – Moivron.
Le 15 août, les 1er et 3e bataillons sont chargés d’enlever Nomény Le 1er est en avant-garde. Il part de la ferme des Francs. Là, pour la première fois, nous avons un exemple de la barbarie teutonne. Quelques jours avant, les uhlans étaient venus et avaient tué à coups de revolver un enfant de 8 ans.
Avant l'attaque, a lieu une dernière distribution de cartouches et, à cet instant solennel du baptême du feu, on regarde ces paquets de petites balles brillantes et on pense : « Je vais tuer des hommes … » Un commandement bref et on s'élance. Le poste ennemi qui tenait le pont de la Seille s'enfuit à notre approche. On occupe le village après quelques coups de feu. Le maréchal-des-logis éclaireur LAVALETTE est tué en patrouillant aux abords du village.... C’est notre premier mort.
Les habitants nous appellent leurs sauveurs et sont fous de joie d'être arrachés à la griffe allemande.
Les poilus du « Six-Six » se sentent pris d'affection pour ce petit village lorrain. C'est leur œuvre si le vieux drapeau tricolore de la mairie a repris sa place des jours de fête ; et puis, dans les yeux des habitants, brille une joie si sincère !
Le lendemain, la 2e compagnie refoule, au nord d'Eply, un parti de uhlan, en tuant deux et en blessant plusieurs.
L'ennemi bombarde Clémery. Chacun a encore dans l'oreille le bruit de ces premiers obus, du frisson que produit ce bruissement sinistre qui emplit l'espace et se termine par un fracas.
Deux jours plus tard, le corps d’armée est relevé et s’achemine vers Nancy, où il doit embarquer. Mais le 3e bataillon est à peine parti, que voici le contre-ordre. « L’ennemi est à quelques kilomètres de Nancy et il faut l’arrêter ! »
Le 3e bataillon revient et le régiment, par marche de nuit, reprend ses emplacements (Clémery, Manoncourt, Civry). Du haut du mont Saint-Jean, nous voyons la vallée de la Seille. Un village brûle et les colonnes de fumée noire se tordent dans le ciel comme des bras suppliants. Un cri : « C’est Nomény ! » et le cœur de chacun se serre en songeant au petit village si hospitalier que nous avions délivré et que l’envahisseur livre aux flammes.
Le colonel JANIN prend le commandement de la 35e brigade et le commandant MERCIER celui du régiment.
Le 23, le régiment est relevé et doit aller vers Varangéville, mais, le lendemain soir, un contre ordre et l'on se met en route. Marche de nuit dont chacun se souvient. Déjà harassés par l'effort fourni, les hommes sommeillent presque en marchant, la pensée absente. Ils se sentent comme des coquilles de noix entraînées par le torrent des évènements de ces quelques jours d'épreuve ont déjà recouvert leur âme d'une patine de fatalisme.
On prend position dans le secteur Château – Tremblais – Saneuvelotte – Seichamps. Puis, le 25, le régiment participe au mouvement offensif de l’armée. Le bataillon KLING occupe Champenoux ; le bataillon RABUSSEAU, la lisière est de la forêt de Champenoux.
Nous passons près d'une batterie ennemie qui, prise sous le feu d'une batterie du 33e d'artillerie, a été anéantie. Et, pour 1a première fois, nous voyons un champ de bataille. C'est le bois Morel. Là, parmi les troncs d'arbre égratignés par les balles, gisent des files entières de tirailleurs boches. Cadavres hideux qui sont là depuis plusieurs jours. Non encore accoutumés à ces spectacles brutaux, on évite de regarder ces faces convulsées.
Hélas ! dans les grands champs de blé, sur les pentes, gisent aussi bien des « pantalons rouges ».
Pauvres camarades, fauchés dès le début, notre tâche sacrée est maintenant de vous venger, afin que sur votre tombe on ne remplace pas le mot de « martyr » par celui de « dupe » !
Deux jours plus tard, le commandant DE VILLANTROYS prend le commandement du régiment. C'est lui qui mènera notre « Six-Six » aux grands jours de la Marne et aux durs combats de Belgique.
Tous se souviennent de sa figure amaigrie par la fatigue d'un labeur incessant et où les yeux, sous la broussaille des sourcils, jettent une flamme si énergique.
Le 2 septembre, les gros canons des forts de Metz bombardent les abords d’Erbévillers. Dans la nuit, éclatent des feux de salve lointains suivi d'une étrange clameur, sorte de plainte qui fait frissonner et qui se prolonge.
C'est un bataillon ennemi qui, égaré, est venu se heurter à nos troupes, et qui, en colonne par quatre, sur la route, est fauché par les feux du 114e et du 125e.


Source Historique du 66e R.I., IMPRIMERIE BARROT ET GALLON 15, Rue Etienne Pallu TOURS
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11 novembre 1918 (103)

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201e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 10 juin 1917

209e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 31 octobre 1916

211e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 23 septembre 1917

222e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 22 juin 1917

223e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 25 septembre 1917


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
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mardi 12 janvier 2010

Haraucourt

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Gravure sur bois de Gasperini


Source : La guerre racontée par les Généraux
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93e R.I. - RETRAITE DE L’AISNE

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RETRAITE DE L’AISNE
(28 Mai au 1er Juin 1918)

Le 28 Mai, dans la matinée, après une nuit troublée par plusieurs bombardements par avions, le régiment reçoit l’ordre d’aller occuper un secteur en première ligne au Sud de l’Aisne, à l’Est de la route Ciry-Salsogne-Condé. Le mouvement doit être terminé à 18 heures.
Deux compagnies de manœuvre, sous les ordres du Capitaine DE LASSUS et du Capitaine GOURDIER, et une section de mitrailleuses, commandée par l’Adjudant DUCASSE, formées avec les éléments restants et un renfort venu du C.I.D., seront accolées, chacune d’elles en profondeur, en liaison à droite et à gauche avec les deux autres régiments de la division.
Vers 12 heures, le contre-ordre est donné.
L’ennemi a forcé les passages de l’Aisne et progresse activement vers Chassemy-Braisne.
Les troupes de première ligne se retirent dans la direction de Mont-de-Soissons.
Le régiment reçoit l’ordre d’aller cantonner à Chacrise. Le mouvement, commencé immédiatement, est gêné par les avions ennemis qui mitraillent les compagnies pendant la route. A 19 heures, le régiment va prendre les avant-postes au Nord-Est de Nampteuil, entre Violaine et la ferme de l’Epitaphe, avec mission d’interdire toute infiltration de l’ennemi vers la vallée de la Crise.
Les deux compagnies de manœuvre forment deux grands gardes accolés. Comme réserve, le Commandant du Régiment dispose de tous les éléments étrangers refluant vers l’arrière, arrêtés au passage et regroupés.
La nuit est calme.
Le 29 Mai, dès la pointe du jour, l’ennemi cherche à descendre des hauteurs de Mont-de-Soissons.
Après une première résistance sur les positions au Nord de la Crise, le Régiment va s établir sur les hauteurs, au Sud de la rivière, à l’Ouest de Nampteuil, où il tient l’ennemi en échec toute la matinée, jusqu’à ce qu’il ait brûlé ses dernières cartouches.
Les sections, bien dissimulées dans les boqueteaux et replis du terrain, font des feux ajustés sur les troupes allemandes dévalant les pentes en formations serrées, et leurs occasionnent des pertes sensibles.
L’Adjudant DUCASSE, avec une mitrailleuse, qu’il sert lui-même, fauche complètement les premières vagues ennemies.
Le moral des hommes est excellent.
C’est à regret que, vers midi, ils exécutent l’ordre de se replier, faute de munitions, pour laisser la place aux 9e et 18e Bataillons de Chasseurs à Pied.
Le régiment reçoit l’ordre de s’établir en deuxième ligne, derrière les chasseurs, vers la station de Droizy, où il peut se ravitailler.
Dans la journée, il subit un très violent bombardement qui, heureusement, ne lui occasionne aucune perte.
Dans la soirée, le 93e reçoit l’ordre d’aller prendre position au Sud d’Hardennes-et-Taux, au Nord-Est de la ferme de Contremain, première position de défense avancée du C.R.P.
Il est prévenu que, dès la tombée de la nuit, les troupes qui sont à l’Est de la route nationale de Soissons à Oulchy-le Château, se replieront vers l’Ouest, et qu’il doit se considérer comme étant aux avant-postes.
Le régiment est installé vers 20 heures 30, les deux compagnies de manoeuvre sont accolées.
Le Lieutenant VALLY remplace le Capitaine GOURDIER, blessé.
La nuit est calme.
Le 30, au matin, l’ennemi continue son mouvement offensif. Avec de gros effectifs, précédés de chars d’assaut, il cherche à forcer la position. Le régiment tient bon et ne cède pas un pouce de terrain.
Mais les unités placées vers Grand-Rozoy ont du se replier sous la pression qui ne cesse de s’accentuer.
Il s’agit de redresser la ligne.
Pour ce faire, le régiment reçoit l’ordre de laisser seulement en position sa compagnie de gauche (DE LASSUS) tandis que celle de droite (VALLY) viendra en réserve d’I.D., vers la Fontaine-aux-Chênes, le 137e Régiment d’Infanterie devant assurer la liaison à droite avec l’unité du 93e restant en ligne.
Pendant l’exécution de ce mouvement, l’attaque allemande redouble de fureur ; la droite continue à céder : le régiment, complètement débordé, est soumis à un barrage des plus violents, par obus de gros calibres et par obus toxiques, et à des pertes sérieuses.
Ses éléments isolés se retirent péniblement par Saint-Rémy vers Billy-sur-Ourcq, sous le feu des mitrailleuses des nombreux avions ennemis qui les poursuivent.
La défense de Billy-sur-Ourcq est immédiatement organisée, avec ordre de tenir le village jusqu’au départ de deux groupes d’artillerie en position dans les ravins à l’Ouest et qui, par un barrage violent, cherchent à couvrir le mouvement de la division et à arrêter les progrès de l’ennemi.
Vers 22 heures, le détachement de Billy-sur-Ourcq gagne, par la ferme d’Edrille, l’éperon Ouest de Chouin, poursuivi par les patrouilles allemandes. Les quelques éléments qui restent encore du 93e prennent position sur les pentes Est du plateau pour en interdire l’accès aux Allemands. L’attaque se produit le 31, dès le lever du jour.
Les unités défendent le terrain pied à pied.
Mais Neuilly-Saint-Front est tombé et le régiment a l’ordre de se rallier à Troesnes.
Après une marche très pénible, par une chaleur excessive, malgré les patrouilles ennemies qui circulent à Marizy Sainte-Geneviève et Amerville, les deux compagnies de manoeuvre réussissent, par les deux rives de l’Ourcq à gagner le village qui leur a été fixé.
La défense de Troesnes va être organisée, lorsque l’ordre de relève est reçu vers 18 heures.
Le régiment va cantonner à Digny.
Le lendemain 1er Juin, après une étape assez dure, le régiment se rend à Bargny.
Pendant la grande halte, dans les bois d’Yvors, le Capitaine DELAFOSSE passe en revue les derniers survivants du 93e.
Ils sont une centaine de combattants.
C’est tout ce qui reste de ce glorieux régiment.
La Marseillaise est écoutée avec la plus grande émotion.
Les honneurs sont rendus au Drapeau.
On défile devant lui en lui présentant les armes ; puis le glorieux emblème prend place au milieu de la petite troupe, qui formera sa garde et l’accompagnera baïonnette au canon, jusqu’au cantonnement.
Le Général DAUVIN, commandant la 21e Division, termine ainsi son rapport sur les opérations des 27 au 31 Mai 1918 :
« Le 27 au soir, la 21e Division d’Infanterie avait perdu 6.500 officiers, sous-officiers et soldats, qui, fidèles à leurs consignes, avaient lutté sur place jusqu’au bout, sans se laisser intimider par l’immense supériorité numérique de l’ennemi, en hommes et en artillerie.
Le lendemain matin, on voyait cette belle division rassembler ses dernières forces et étonner ses chefs eux-mêmes, par l’énergie et le moral superbes avec lesquels elle faisait encore tête à l’ennemi pendant quatre jours, répandant sans hésiter, les dernières gouttes de son sang précieux pour le Salut de la Patrie et de la Victoire finale des Armées Françaises.
Le 1er Juin, les derniers survivants de ces journées épiques se sont mis en marche vers la région où,des cendres de l’ancienne, doit renaître une nouvelle division, fille de la première, prête s’il le faut, à mourir aussi pour la Patrie, mais destinée sans doute, à être couronnée des Lauriers de la Victoire.
Et c’est fièrement, sûrs d’avoir fait tout leur devoir, plus que leur devoir, qu’ils sont entrés au cantonnement, Drapeau déployé, musique en tête. »


Source : SHD, Historique anonyme. Cote A2g1953
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11 novembre 1918 (102)

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141e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 31 décembre 1916

142e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 31 juillet 1918

1er Bataillon de pionniers
11 Novembre 1918 – Même lieu de stationnement. Des ordres sont donnés par le Comdt du Btn pour que les hommes continuent le nettoyage et la mise en état de leurs armes et de leurs effets. A 10 heures la 11e D.I. communique le radio suivant :
« Les hostilités seront arrêtées sur tout le front à partir du 11 Novembre, onze heures (heure française) signé Maréchal Foch Comdt en Chef »
Le radio est porté à la connaissance des militaires du 1er B.P. 142e Tal par la voie du rapport du 11 9bre

143e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 4 août 1918

144e R.I.T.
Il n'existe pas de journal

145e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 31 décembre 1917

1er Bataillon de pionniers
11 Novembre – A 6 heures un message de la 40e D.I. ordonne de cesser le feu sur toute la ligne à 11 heures (heure française)
L’Etat-Major se porte de Le Chesne à Sanville

2e Bataillon de pionniers
11 Novembre 1918 – Le Baton travaille à la réparation et réfection des routes de Château-Porcien – Echy, Château-Porcien – Taisy, Taisy – Avançon


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
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lundi 11 janvier 2010

Le 11e B.C.A. dans la bataille de la Somme

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La Somme
1916

Sur la rive droite, au nord de la rivière, à l'est de Curlu, le Bataillon reprend sa place, face au Boche, dans la nuit du 12 Juillet. Chacun travaille avec ardeur aux parallèles de départ pour l'offensive de grand style qui, bientôt, se déclanchera. Le 20 Juillet, au point du jour, l'heure est arrivée. Un brouillard très épais masque les objectifs : Grande Carrière et Bois de Hem.

Les Compagnies d’assaut, dans un ordre parfait, bondis­sent en avant. A quelques pas du but, l'ennemi se dévoile et brusquement ouvre un feu terrible. Les vagues tombent ainsi qu'à la parade en rangs alignés, chefs en tête. D'autres surgissent à leur place ; la grande Carrière est conquise.
Les sections continuent leur route.

Le Bois de Hem est là, tout près. Hélas ! comme ils sont peu nombreux ceux qui atteignent la lisière où, trop isolés, ils se terrent, espérant de nouveaux renforts... On se compte, on se cherche en vain. Le sol bouleversé par les gros obus est jonché d'uniformes bleus. Deux ou trois heures ont suffi pour faucher les deux tiers de ce beau Bataillon. Mais aussi quelle ample moisson de lauriers vient de cueillir le 11e pour notre France !... Un simple caporal, un enfant presque, Gouteaudier, nom glorieux qu'un dit avec respect, aidé par le Chasseur Guyot, tué quelques instant après, ramène 106 Allemands... Sur le champ de bataille même, il est fait Chevalier de la Légion d'Honneur.

Deux jours après, ayant résisté victorieusement aux contre-attaques boches, les survivants sont relevés et ramenés vers les cantonnements de l'arrière. Il manque au Bataillon 500 de ses Héros ! 11 Officiers, parmi lesquels les Capitaines de Chambost et Bontemps, le Lieutenant de Lamothe et les Sous-Lieutenants Verdan, Wehrling, Charlemagne, Rousset, ont été tués dans la charge, 10 autres sont blessés ; tant d'autres qu'on devrait saluer, dont le nom se perd dans mille noms de Poilus magnifiques, de soldats si glorieusement anonymes.

Mais au repos, on se reforme ; le Président Poincaré, ancien Officier du 11e veut accrocher lui-même à la poi­trine des Héros les récompense méritées.

Dès le 12 Août, le 11e est prêt à remonter en ligne. On l'envoie attaquer au sud de Maurepas. Mais les Prussiens ont placé les meilleurs de leurs régiments. N'importe « on les aura » crient nos Poilus !... Ils les auront. Le 16, ils par­tent résolus, avancent à la hauteur des Bataillons voisins et font des prisonniers de la Garde Impériale. Citons un acte de bravoure parmi tant d'autre. Le Sergent Miramont part en patrouille, dans la nuit du l6 au 17 ; il tombe sur une patrouille ennemie forte de 10 hommes ; il en tue le chef et ramène quatre prisonniers. La nuit suivante, il repart de nouveau en disant : « je vais chercher les Fritz », il en ramène encore deux !

Pourtant, au cours de ces combats, les pertes sont cruelles. Le Capitaine Adjudant-Major Picard est tué en reconnais­sance, ainsi que le Capitaine Odde, accouru pour le remplacer, le Lieutenant de Malberg et les Sous-Lieutenants Gros et François, dont le nom d'emprunt dissimulait un Alsacien, 150 Chasseurs tombent aussi.

Après un repos bien gagné, dans un coin délicieux de l'Oise, nos Alpins, le 12 Septembre, ont l'ordre de s'en retourner face au Mont-Saint-Quentin qui domine et défend Péronne, tandis qu'à gauche à Bouchavesnes, a droite au coude de la Somme, des unités moins éprouvées attaquent sans relâ­che. On fait appel aux hautes qualités morales de nos Poilus. Pendant quarante jours, sous des bombardements d'une violence extrême, dans des tranchées que la plane affaisse et que l'on répare chaque nuit, ils tiennent malgré tout, en améliorant leurs positions et dominant leurs adversaires. Enfin, le 24 Octobre, alors qu'en traînée de poudre, se pro­page le bruit heureux d'une victoire sous Verdun, le Batail­lon est relevé ; mais il laisse, éternels gardiens du sol sacré qu'ils ont sauvé, deux Officiers : le Sous-Lieutenant Bardou, le Sous-Lieutenant Gassaud qui reçoit la Croix quelques instants avant sa mort.

En outre, 110 Sous-Officiers, Caporaux et Chasseurs ont été tués ou blessés au cours de cette longue et pénible pé­riode.

Le 11e est alors embarqué pour les Vosges. Le repos sous les noirs sapins ne convient pas longtemps à l'ardeur des Alpins. En Novembre, on remonte encore, aux ordres d'un nouveau Commandant, bien connu cependant, puisqu'il était lieutenant au début, dans ce même Corps qu'il dirige : le Chef de Bataillon Doyen.

En passant à Taintrux, où l'on cantonne un jour, on va s'incliner sur les tombas des Anciens qui dorment ici, au pied même de ce Kemberg qu'ils ont glorieusement gardé, puis, de nouveau, jusqu'à Janvier, à Combrimont, à 607, à Croix-le-Prêtre, entre les Cols de Saales et de Sainte Marie, on occupe un vaste secteur où l'ennemi surpris par le mordant de nos Braves se terre et se tient coi.


Source : Historique du 11e BCA, Imprimerie M. DORMANN, ETAMPES, 1920
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Le fort de la Pompelle coule sans avoir été torpillé

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Monument historique appartenant à la Ville, le fort de la Pompelle, haut lieu de 1914-1918, va mal. En cause : le désengagement du Département. Les bénévoles qui le gèrent en ont ras la casquette.

11 novembre 1918 (101)

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136e R.I.T.
Il n'existe pas de journal

137e R.I.T.
11 Novembre – Par ordre du Régiment n° 188 en date de ce jour, 138 soldats de 2e classe sont nommés à la 1re classe

138e R.I.T.
Il n'existe pas de journal

139e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 30 septembre 1918

140e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 10 février 1916

1er bataillon (isolé)
11 Novembre – Mêmes travaux que précédemment pour les 2 Cies


Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
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dimanche 10 janvier 2010

Vimy

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Tranchées allemandes
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Le 106e R.I. aux Eparges (2)

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Deuxième attaque des Éparges
6 – 16 Avril 1915

Le 5 Avril, le 106 reçoit l'ordre de participer le lendemain à une attaque générale du VIème C.A. ayant pour objet de chasser les Allemands des HAUTS-DE-MEUSE. La 24ème Brigade, encadrée, doit attaquer la hauteur des EPARGES par régiments accolés. Le 106ème à droite.

Au régiment, c'est le 1er Bataillon, sous les ordres du Commandant BESTAGNE, qui a l'honneur de mener l'attaque.

Les mouvements de mise en place s'exécutent péniblement car, depuis le matin, une pluie continue a détrempé le sol et les boyaux et tranchées ne sont plus que ruisseaux de boue liquide dans laquelle on s'enfonce jusqu'aux genoux.

A 16 heures, fin de la préparation d'artillerie, toute la ligne d'attaque débouche avec le plus bel élan. Nos 2 compagnies de tête atteignent leurs objectifs, mais sont arrêtées par un barrage intense d'artillerie de gros calibre. Le 6 au matin, les Allemands lancent une violente contre-attaque. Surpris par la violence du choc, submergés par le nombre et paralysés dans leur défense, car les fusils et mitrailleuses encrassés par la boue ne fonctionnent plus, les hommes du 1er Bataillon doivent lâcher le terrain conquis.

Une nouvelle attaque lancée vers 16 heures après préparation d'artillerie nous le rend bientôt avec une quinzaine de prisonniers (le lieutenant-colonel BARJONET qui commande le régiment a été blessé à la jambe mais refuse de se laisser évacuer et conserve son commandement).

L'ennemi n'encaissa pas ce nouvel échec sans protester par des violents bombardements et des attaques rageuses pour nous arracher notre gain. Celles‑ci, lancées dans la journée du 7 et dans la nuit du 10, furent repoussées et après quelques fluctuations amenées par un repli momentané de quelques éléments, toutes les positions conquises furent maintenues.

Le drame des ÉPARGES était terminé. La belle conduite du 106 fut consacrée par les ordres du jour suivants :

ORDRE N° 137 DE LA Ière ARMÉE DU 7 MARS 1915

« Est cité à la Ière Armée, le 106ème Régiment d'infanterie.

A enlevé brillamment la pointe ouest d'une crête transformée par l'ennemi en véritable forteresse. Ayant dû l'évacuer à la suite d'un bombardement d'artillerie lourde des plus violents et ininterrompu pendant 19 heures, s'en est emparé de nouveau par une vigoureuse contre-attaque à la baïonnette, résistant ensuite victorieusement à une série de contre-attaques ennemies.

Signé : Général ROQUES ».

ORDRE DU CORPS D'ARMÉE N° 60

« Le 27 Février, dans une opération brillante, la 24ème Brigade a enlevé de haute lutte une partie importante de la position des EPARGES. L'ennemi avait accumulé sur cette hauteur escarpée, des travaux considérables.

Depuis 4 mois, avec une science avisée, le Capitaine du Génie GUNTHER dirigeait par la sape et par la mine les travaux de siège régulier qui devaient ouvrir la voie à notre infanterie.

Le jour de l'attaque, après une quadruple explosion de nos fourneaux de mines et une remarquable préparation par l'artillerie, le brave 106ème Régiment d'infanterie, dans un élan magnifique, escalada les pentes abruptes et couronna toute la partie ouest de la position.

Au même moment, le 132ème R.I. aborda crânement la partie ouest des EPARGES et s'y installa. Le 19 Février, l'attaque fut poursuivie sur tout le front.

Au cours de cette bataille de 4 jours, pendant lesquels l'ennemi nous disputa le terrain avec la dernière âpreté, nos troupes furent soumises à un bombardement formidable. Elles conservèrent néanmoins les positions conquises. Elles repoussèrent deux contre-attaques furieuses, firent éprouver des pertes sévères à l'ennemi, lui enlevèrent 700 mètres de tranchées, lui prirent 2 mitrailleuses, 2 minenwerfer et firent 175 prisonniers.

Le 106ème, le 132ème, le 67ème (Bataillon Haguenin), la compagnie du Génie qui prirent la tête dans la colonne d'assaut ont noblement soutenu le renom de la vaillance du 6ème Corps d'Armée et montré une fois de plus quel succès naît de la fraternité des armes et de l'union des cœurs.

Le Général, commandant le 6ème Corps d'Armée, adresse ses félicitations à ces braves troupes. Il salue pieusement la glorieuse mémoire de ceux qui sont morts pour le pays.

Il félicite les Colonels BARJONET, commandant le 106ème R.I. et BACQUET, commandant le 132ème R.I. qui ont magnifiquement conduit leurs régiments au feu.

Signé : Général HERR ».


Source extrait d’un fascicule relatant l’histoire du 106e R.I., anonyme, pas d’éditeur noté

11 novembre 1918 (100)

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131e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 4 août 1918

132e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 5 août 1918

1er Bataillon de pionniers
11 Novembre – Les 1re et 2e Cies font mouvement par voie de terre et vont cantonner à Sexy aux Forges (Meurthe et Moselle)

2e Bataillon de pionniers
11 Novembre – Un communiqué officiel, à 7 heures, annonce la signature d’un Armistice entre les Alliés et l’Allemagne dans la nuit du 10 au 11 novembre. Les hostilités cessent le 11 novembre, à 11 heures (heure française)

133e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 10 février 1918

134e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 31 octobre 1917

135e R.I.T.
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 31 janvier 1918


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
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