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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

samedi 10 avril 2010

Hartmannswillerkopf

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Le site des Amis de l’Hartmannswillerkopf est en ligne.

J’espère que ce site va s’étoffer car pour le moment, il me laisse sur ma faim !

Plus de photos sur l’Hartmannswillerkopf


Le 71e BCP en 1918

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Offensive allemande de l'Aisne

Le bataillon marche sur Soissons, cantonne deux ou trois jours à Serzy, à Fismes, Brenelles, pour s'arrêter le 22 mai à Venizel, près de Soissons.
Tous les jours, des bruits de départ circulent. Le bataillon va bientôt embarquer.... Pour les Flandres ? Le séjour à Vénizel est bon, les chasseurs en profitent largement. Sait-on ce que l'avenir prochain peut réserver. Le 26 mai, vers 18 heures, pendant un concert de la fanfare, le commandant reçoit un télégramme... le concert se poursuit. A la fin seulement les ordres sont transmis dans le calme : Alerte ! La nuit est obscure ; brouillard épais dans la vallée de l'Aisne. Quelques éclairs de départ, rien d'anormal. A minuit trente, ordre de départ ; une forte attaque, dit l'ordre, est imminente devant le IIe corps et sur tout le front de Soissons à Reims. Le 71e occupera immédiatement les pentes sud de la cote 156, nord du fort de Condé.
A peine le bataillon débouche-t-il du pont de Venizel que les obus s'abattent sur le village et le camp. L'horizon s'enflamme, toute la vallée de l'Aisne est bombardée. Le brouillard devient de plus en plus intense ; la fumée des explosions, la poussière rendent la direction difficile. A Missy, ordre est donné de mettre les masques, la marche continue lente et pénible. Le bataillon atteint à 3 h.30 les abords du fort de Condé.
Dès le petit jour on aperçoit dans le brouillard les routes encombrées de voitures et de groupes isolés. Les premières nouvelles sont mauvaises : l'ennemi a dépassé le Chemin des Dames, progresse sur les plateaux de Vrigny, d'Aisy, de Jouy. Nous distinguons nettement ses avant-gardes nombreuses qui avancent librement.

Abords du fort de Condé

Vers midi, ce qui reste de nos troupes se replie, le bataillon reçoit l'ordre de s'établir dans la deuxième position : ferme de Chimy – bois des Loges. Il est chargé de la défense du plateau de Condé ; mais l'ennemi nous y a devancé ; de fortes patrouilles tiennent déjà les premières lignes. Ses avions, par escadrilles, nous survolent à basse altitude, et l'artillerie renseignée sur nos mouvements commence à nous bombarder. Aucune batterie ne nous soutient. Impuissants, nous voyons des régiments et des régiments allemands s'avancer suivis de leurs colonnes de voitures, et se rassembler dans les ravins en avant de nous. Sous nos yeux, sur les pentes voisines, les batteries ennemies s'installent. A 15 heures, les engins de tranchées nous harcèlent. De fortes reconnaissances attaques nos postes de la 8e compagnie à la ferme de Chimy, et ceux de la 9e au sud du bois des Loges, tandis que le fort de Condé et le village sont pris sous un bombardement serré d'obus de gros calibres et d'obus toxiques. Un instant débordée, la 8e compagnie lâche la ferme ; elle la reprend aussitôt par une contre-attaque à la grenade. Le lieutenant NARRÉ, toujours gai, toujours calme, tue au cours de ce combat un officier allemand à bout portant ; il tient longtemps dans la ferme malgré les actions répétées de forces très supérieures. Son groupe peu à peu diminue, lui-même est blessé grièvement. L'ennemi reprend la ferme à la tombée de la nuit et essaie de progresser dans les boyaux.
Pendant la nuit, les patrouilles allemandes, sans cesse renouvelées, attaquent le 8e et 9e compagnies, mais ne réussissent pas à entamer notre ligne.
Le 28, à 6 heures, l'ennemi déclenche un violent bombardement par explosifs et toxiques ; une seule batterie de 75 essaie de riposter, elle est éteinte rapidement. A 7 h.30, l'ennemi attaque d'abord à droite, sans succès, la 9e compagnie ; les chasseurs montent sur le parapet pour mieux tirer sur les vagues d'assaut et brûlent toutes leurs cartouches.
Cependant des groupes s'infiltrent dans un ravin à notre droite, protégés par des tirs denses de mitrailleuses. Alors commence un combat acharné au pistolet, la baïonnette, lutte obscure, défense pied à pied, où beaucoup de chasseurs tombent après avoir accompli des actes d'héroïsme à jamais ignorés.
A 9 heures, autre poussée vers la gauche, tandis que continue la destruction des ouvrages de l'arrière ; par les innombrables mitrailleuses légères, bien ravitaillées, l'ennemi rase de ses feux tout le plateau ; les attaques sont incessantes. Les cartouches vont nous manquer, il faut éviter l'encerclement et se replier peu à peu en disputant le terrain pas à pas.
A 14 heures, quelques fractions, reconstituées sous le feu et ravitaillées tant bien que mal en munitions, tiennent encore les abords du fort de Condé, écrasé par les gros obus, et la route au nord du village. Mais l'ennemi a déjà traversé l'Aisne en amont de Condé et s'avance vers le sud et l'est.


Le fort de Condé

A l'ouest, il glisse par le ravin de Chivres. Les effectifs sont très réduits, les munitions sont épuisées ; ordre est donné de se replier en combattant au sud de l'Aisne. Il est temps : le génie a déjà fait sauter les ponts de Condé et de Missy. Ce dernier, incomplètement détruit, permettra cependant à nos petits groupes de passer, mais sous le feu des fantassins ennemis qui ont atteint les abords de la rivière.
Pendant la journée, le bataillon n'a cédé qu'à peine deux kilomètres de terrain à un ennemi cinq ou six fois supérieur en nombre ; la valeur individuelle et l'esprit de sacrifice total des chasseurs et des cadres ont permis cette résistance magnifique.
C'est un jeune de la classe 1918 qui rampe volontairement vers un monticule pour observer l'ennemi tout proche et qui meurt frappé d'une balle C'est le commandant qui, blessé depuis le matin, parcourt sans cesse le champ de bataille et ne le quitte que lorsque tous les survivants ont rompu le combat par son ordre.
Ce sont le sergent MELIN et le sergent VINCENT qui, sous une fusillade nourrie, transportent le long de l'Aisne le lieutenant BILLETORTE blessé ; celui-ci insiste pour qu'on l'abandonne, afin d'éviter un sacrifice inutile. VINCENT est tué d'une balle à la tête ; MELIN emporte seul l'officier vers Sermoise, après avoir passé le pont sous un feu violent.
C'est le lieutenant DUPOIZAT qui, revolver au poing, debout au plus fort de l'attaque, tombe en héros devant sa compagnie. La nouvelle de sa mort affecte tout le bataillon. C'est une belle et noble figure qui disparaît.
L'adjudant PARAGE, le chasseur LEBARBIER et tant d'autres ont une attitude admirable ; il faudrait citer tous les noms.


Source : Historique du 71e Bataillon de Chasseurs à pied - Librairie Chapelot – Paris
Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Dron

Plus de photos sur l’Aisne
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9 avril 1917, 6 h30, la bataille d'Arras

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Le 93e anniversaire de la bataille d'Arras a été commémoré hier, à l'aube, au Mémorial de la carrière Wellington. Un hommage émouvant à la mémoire des 160 000 soldats britanniques tombés entre le 9 avril et le 16 mai 1917.

La suite sur Nord-éclair
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le Canada rend hommage à tous les hommes et femmes ayant servi lors de la Première Guerre mondiale

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Le Premier ministre Stephen Harper a assisté aujourd’hui à une cérémonie au Monument commémoratif de guerre du Canada et à la Tombe du Soldat inconnu. Tenue le Jour de la bataille de Vimy, la cérémonie vise à rendre hommage aux Canadiens et Canadiennes ayant servi leur pays au cours de la Première Guerre mondiale

La suite
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jeudi 8 avril 2010

504e Régiment A.S.


10e BATAILLON

Formé le 6 juin à Cercottes, le 10e Bataillon sous les ordres du chef de Bataillon DARNEY, comprenait les 328e, 329e et 330e Compagnies, commandées par les capitaines BOITOT, DOLLOT et CHACHIGNON. Après une période d'instruction à Cercottes, le Bataillon arrivait avant la fin de juin à Bourron, en repartait le 15 juillet pour Mailly-Poivres, d'où le 25 il était mis en route vers la région de Villers-Cotterets, prêt à combattre moins de deux mois après sa création.
Arrivé le 27 à Silly-la-Poterie où il cantonna deux jours, il gagnait ensuite ses positions de départ successives, ne cessant de se préparer au combat par les reconnaissances de ses officiers et le travail acharné de tout son personnel sur un matériel perçu depuis peu de temps pour que des révisions et des mises au point ne fussent pas constamment nécessaires. Tout ce la dans une région fortement bombardée et que l'ypérite rendait même dangereuse.
Les trois Compagnies arrivèrent à leur emplacement de départ, dans les environs du Grand-Rosoy, la veille de l'attaque, ayant trouvé l'énergie nécessaire pour résister aux périls connus et aux fatigues endurées.
Elles devaient marcher sur le point dit Orme du Grand-Rosoy. Malgré l'énergique défense des Allemands, la masse des moyens de destruction employés contre les chars, les objectifs étaient atteints et même dépassés. Partout le courage et l'acharnement des combattants de l'A.S. surmontent ces dangers qu'ils bravent.
Une citation à l'Ordre de l'Armée devait être la juste récompense de cette journée à la fin de laquelle on comptait :
1 officier, 3 sous-officiers, 5 hommes tués.
2 officiers, 18 canonniers blessés.
Qu'il soit permis au passage, de souligner quelques-uns des actes de bravoure qui se sont accomplis pendant le combat. Leur simple évocation servira d'hommage aux braves qui les ont à leur actif.
Le char du maréchal des logis CORNET est atteint par un obus et prend feu. Le courageux sous-officier parvient à se dégager ; on peut le voir ramper sur le sol, et après de multiples difficultés, regagner ses lignes portant sur ses épaules son conducteur grièvement blessé et sans connaissance.
A son tour, le lieutenant HUGUES, seul survivant de sa section, part à l'attaque, il ira de l'avant jusqu'à ce que, cible de tous les engins de l'ennemi, il soit enseveli sous les décombres de son char avec le soldat PERRICHON, son conducteur.
Ramené à l'arrière, le Bataillon est embarqué le 6 août à Longpont et arrive le même soir à Moyenneville (Oise) afin de participer avec le 28e et le 154e Régiments d'infanterie aux attaques du 9 au 10, en effet, il reçoit l'ordre de gagner les positions de départ. La 328e Compagnie doit attaquer le bois de la Tache, une fraction de la 329e Compagnie appuiera le 154e R.I. avec comme objectif le bois du Couteau, l'autre moitié aidera le 28e R.I. sur la route Méry – Ressons pendant que la 330e s'élancera sur le bois de Ressons, sur Ressons-sur-Matz et Neuville-sur-Ressons.
Un brillant succès couronne l'attaque, les sections dépassant bientôt leur infanterie et atteignant, malgré la violence des barrages d'artillerie et le grand nombre de trappes camouflées, tous leurs objectifs avant l'heure fixée.

Intérieur d'un Saint-Chamont

On eut ce jour-là à déplorer la mort du capitaine BOITOT, de la 328e et de plusieurs sous-officiers tués par le même obus pendant qu'ils procédaient au dépannage d'un char renversé dans la tranchée conquise. Parmi eux se trouvait le maréchal des logis BONNARD qui répondit au lieutenant RAYMOND ces simples mots : « C'est pour la France »!; Le lieutenant RAYMOND prenait en fin de journée le commandement de la Compagnie.
Sa mission une fois remplie, le Bataillon gagne le camp Mailly. Il y reste jusqu'au 21 septembre, et de là est dirigé surles abris Roques, près de Souain, pour participer dans le secteur de Champagne à l'offensive qui se dessine. Les journées du 23, 24 et 25 furent employées aux reconnaissances et aux préparatifs de combat. Dans la nuit du 25 au 26, les Compagnies se portent, la 328e au nord deSouain, la 329e à l'ouest du Moulin. Le 26, à 6 heures, l'infanterie part à l'assaut suivie des chars, ceux-ci ne devant entrer en action que pour la conquête de la dernière tranchée de la première position et pour faciliter la descente sur la vallée de la ......
Durant cette journée du 26 septembre, une nouvelle page de gloire est inscrite sur le livre d'or du 10e Bataillon, grâce à la généreuse ardeur de ses soldats. Une section de la 328e, sous les ordres du maréchal des logis ........., attaque des positions fortement organisées et succombe presque entièrement sous le tir des canons anti-tanks. Deux autres sections, commandées par les maréchaux des logis ASSIÉ et MAGNIER, continuent l'attaque malgré leurs lourdes pertes et facilitent grandement la progression des fantassins. Le maréchal des logis ASSIÉ trouve là une mort glorieuse.
De son côté, le maréchal des logis COUTANT attaque seul les positions ennemies par suite de la destruction successive de trois chars ; ce fait d'armes lui valut la Médaille militaire. L'attaque se poursuivit sans relâche du 26 septembre au 3 octobre ; les pertes furent lourdes en hommes et en matériel, mais tous les objectifs successivement désignés étaient atteints. Le 5, l'infanterie rencontrant une forte résistance aux ouvrages de Blanmont, les débris de la Compagnie reconstitués forment une section sous les ordres du maréchal des logis MOUTET et refoulent l'ennemi jusqu'à Machault.
La 329e Compagnie qui, durant la journée du 26, n'avait pas eu à intervenir doit le lendemain prêter son concours à l'infanterie arrêtée devant la tranchée de Mannheim par le tir des mitrailleuses. Elle aide l'infanterie dans l'accomplissement de cette tâche. Elle est chargée, le 29, d'aider à la progression vers la Py avec une section. Cette section, ayant à franchir un glacis complètement découvert, est prise à partie par une pièce anti-tank et détruite avant d'arriver à la route parallèle à la vallée. Presque tout le personnel peut échapper à temps des chars immobilisés, s'abriter dans les tranchées voisines et rejoindre nos lignes.
Le 29, la section ROUSSEAU-PORTALIS est appelée pour permettre le franchissement de la Py. Cette section avant d'avoir pu se mettre en position est prise à partie par les pièces anti-tanks et sans pouvoir faire oeuvre utile, quatre de ses chars sont démontés et le cinquième immobilisé.
Le sous-lieutenant ROUSSEAU-PORTALIS, blessé en se défendant énergiquement, est fait prisonnier, ainsi qu'un brigadier qui, son char détruit, cherchait à regagner nos lignes. Un seul homme parvint à rejoindre dans la nuit. Le canonnier LEPORCQ, deux fois blessé dans le combat. Les cinq autres gradés et canonniers avaient payé de leur vie leur héroïque tentative. Ces braves méritent que leur nom reste dans le souvenir de leurs camarades.
Ce sont le brigadier MATHON, les canonniers GROLLET, LATREILLE et KERIBIN, auxquels doit se joindre le caporal LIBAUT du 407e qui, connaissant la mitrailleuse, s'offrit pour remplacer un chef de char blessé avant l'attaque et tomba glorieusement au Champ d'honneur. La 330e, de son côté, avait fait un bond de deux kilomètres et apporté une aide puissante aux fantassins qui prenaient position, le soir du 27, sur la Py.
Le 3 septembre, les restes du Bataillon avec ceux du 11e attaquaient en vain sur l'ouvrage dit Chapeau-de-Gendarme au-delà de la Py.
Le 8, les deux bataillons, réduits à une seule Compagnie, sous les ordres du commandant DARNEY progressaient devant la 7e Division de l'Aisne, aux lisières du village de Coucy, permettant à cette Division une avance de trois kilomètres dans les positions ennemies. A la suite de la coopération, le 10e Bataillon rentrait au camp de Poivres où l'armistice le trouvait reconstitué et prêt à partir.
De formation toute récente, composé de troupes et de cadres chez qui la volonté de bien faire aidait à l'entraînement qui faisait peut-être défaut, le 10e Bataillon a su vaincre tous les obstacles et surmonter toutes les fatigues ; son entrain et son esprit de sacrifice avaient suffi à en faire une troupe solide et aguerrie. Et la meilleure attestation réside dans le rappel des graves et fières paroles par lesquelles ses chefs l'ont remercié de ses efforts.


Source : Historique du 504e Régiment A.S. Ch. Legrand et Mme Granger – Valence - 1920
Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Dron
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Sept mille morts dans les tranchées

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C'est un aspect peu connu de la Grande Guerre. Cinquante-cinq mille soldats portugais ont combattu sur notre sol. Entre sept et huit mille y ont perdu la vie, pour la plupart en avril 1918 dans la bataille de la Lys. Leurs compagnons d'armes ont libéré Lille aux côtés des militaires britanniques.

La suite sur La voie du Nord
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Un recueil de pensées à Vimy

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La fin d'une époque pour la jeune nation canadienne. Le dernier Canadien connu à avoir servi au cours de la Première Guerre mondiale est décédé le 18 février. Un recueil de pensées est ouvert au mémorial de Vimy. Hier, le préfet du Pas-de-Calais a été le premier à écrire quelques lignes.

La suite sur La voie du Nord
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Guerre à l'oubli Craonne inspire toujours

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l'union : votre troisième roman se déroule en partie à Craonne comme l'indique son titre. Quelle en est l'histoire ?
David Ramolet : C'est l'histoire d'un romancier, Simon, qui se laisse peu à peu envahir par son personnage, un fermier mobilisé en août 1914.

La suite sur l’union
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mercredi 7 avril 2010

Le 359e R.I. en Alsace

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GACHENAY - SILLAKER-WASEN - COTE 830

Le 23 mars, le régiment est relevé par le 229e R.I. et se rend par étapes à Bussang, où il est enlevé en chemin de fer à destination de Gérardmer.
Après quatre jours de repos, le 29 mars, le 6e bataillon est dirigé sur Le Gachenay où, après une marche de nuit des plus pénibles, il arrive dans la nuit du 29 au 30. Il procède à son installation sommaire sous les sapins couverts de neige, puis, le 1er avril, il prend les avant-postes d'abord au Klizerstein, puis au Reichakerkopf, et enfin dans le secteur du Sattel. Le 5e bataillon, employé aux travaux de route dans la région de Not-en-Dessus, est rassemblé au Gachenay le 10 avril 1915.
Le 16 avril, le 359e reçoit l'ordre d'enlever la cote 830 qui domine Metzeral.
L'attaque part à midi. Le régiment gagne du terrain.
Les 17, 18, 19, 20 et 21 avril, de violents combats, auxquels prennent part tous les régiments de la brigade, ont lieu aux abords de la cote 830. Le 359e, après avoir sérieusement progressé, s'installe le 21 sur une ligne encerclant le fortin du Sillaker-Wasen.

Le Gaschney


Malgré tous les efforts, l'éperon de 830, très fortement défendu, n'est pas conquis.
Après quelques jours d'expectative, le 7 mai, en même temps que la 66e division opère dans la vallée de la Fecht, la 151e reprend l'attaque de 830.
Le fortin du Sillaker est enlevé, des éléments du 5e bataillon arrivent à occuper la crête de 830, mais sont refoulés par une forte contre-attaque.
La droite se heurte à un énorme réseau de fil de fer caché par la neige et ne peut progresser. A la nuit, le régiment s'organise sur place.
Le 8 mai, la 151e brigade est relevée par la 4e brigade de chasseurs ; le régiment est ramené à Gérardmer, puis ensuite à Bruyères et Granvillers. Du 11 au 23 mai, il reçoit des renforts, se réorganise et fait un peu d'instruction.
Le 23 mai, le lieutenant-colonel BÜHLER est nommé au commandement du 24e d'infanterie. Il est remplacé par le lieutenant-colonel MELLIER, qui restera à la tête du régiment jusqu'au 14 août 1918.

CAMP DE WECHSTEIN - LAC NOIR - LINGE
27 juin, 28 août 1915.

Le 28 juin, le régiment est désigné pour prendre les avant-postes à Pairis, Noirmont, Basses- Huttes, à la Crête Rocheuse, à l'Hornelskopf, au Combekopf, face au Lingekopf, au Schratzmänele et au Barrrenkopf, tenus par l'ennemi. Pendant deux mois, sous des bombardements incessants, le régiment, tout en maintenant d'une façon absolue l'intégrité du terrain qui lui est confié, prend part à plusieurs attaques, où toutes les unités se signalent par leur entrain et leur mordant.
Le 26 juillet, c'est le 7e bataillon qui se distingue ; sa bravoure lui vaut une citation à l'ordre de l'Armée. La 24e compagnie repousse de nombreuses contre-attaques ; elle est citée à l'ordre de la division.
Après ce long séjour dans un secteur très agité et empesté par de nombreux cadavres qu'il est impossible d'inhumer dans le terrain rocheux et qui garnissent les terre-pleins, le régiment, très anémié et très réduit, est ramené à l'arrière.

Le Schratzmänele

Relevé dans la nuit du 28 août, le 359e gagne par étapes Sainte-Hélène, puis Rosières-aux-Salines où, pendant un mois, il est renforcé, réorganisé et instruit.
A dater du 26 août, les brigades de la 129e division sont ainsi constituées :
257e brigade : 106e et 120e bataillons de chasseurs, 359e régiment d'infanterie.
258e brigade : 114e et 121e bataillons de chasseurs, 297e régiment d'infanterie.
Le 25 septembre a lieu la grande offensive de Champagne.
Les Allemands sont culbutés, il faut exploiter le succès, la 129e division est appelée.
Le 26 septembre, le régiment reçoit l'ordre de se tenir prêt à être embarqué en chemin de fer.



LE VIOLU
16 janvier – 12 février 1916.

Dans la nuit du 15 au 16, le 359e relève les 343e et 253e d'infanterie dans le secteur Le Violu – La Cude.
Ce secteur ressemble au secteur de La Chapelotte, les tranchées ennemies sont à très courtes distances, c'est le combat continuel à la grenade. Les minens, gros et petits, tombent en permanence. Le secteur, surtout à l'extrême gauche, du côté du fort Regnault, est très agité, les pertes sont sensibles.
Le 12 février, le 7e bataillon est adjoint au 120e bataillon de chasseurs et repousse brillamment une forte attaque ennemie qui se produit à La Croix-le-Prêtre.
Le séjour dans les secteurs de La Chapelotte et du Violu en plein hiver fut assez pénible et malgré tout, l'entrain et la bonne humeur des troupes ne faiblirent pas un instant. leur belle tenue, leur entrain et leur mordant leur valent un ordre de félicitations du général commandant la 41e D.I.
Le 13 février, le régiment, relevé par le 343e, est rassemblé à Fraize, d'où il gagne Granvillers par voie de terre.

Secteur du Violu

La 257e brigade rejoint la 129e division.
Depuis le 22, une canonnade très violente est entendue dans la direction du Nord ; les Allemands prononcent une forte attaque sur Verdun.
La 129e division est alertée et se tient prête à partir.
Le 23, le régiment se met en route par voie de terre et, par Domptail et Mehoncourt, gagne Houdemont, où il est prêt à être embarqué.
Il attend jusqu'au 2 mars ; à cette date, il est placé en réserve de D.A.L. et reçoit l'ordre d'aller relever les troupes qui occupent le secteur de Moivrons.
Le régiment gagne par voie de terre la région Bouxières-aux-Chênes – Faulx, où il arrive le 4 mars 1916.


Source : Historique du 359e Régiment d'Infanterie - Librairie Chapelot – Nancy
Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Dron


Plus de photos sur l’Alsace


Le musée Driant accueille des collectionneurs rémois

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Lors de l'assemblée générale du 14 novembre 2009, la question de faire connaître le musée et l'association « Les Amis du musée Driant (AMD) »

La suite sur l’union
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« Notre montagne sacrée »

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L'ouvrage du capitaine Marteaux, décrivant avec détails les combats acharnés au Hartmannswillerkopf, vient d'être réédité chez Horyzon.

La suite sur les DNA
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mardi 6 avril 2010

2e Régiment de Spahis

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Opérations en France

La mobilisation avait trouvé le 2e Régiment de Spahis au Maroc où il venait de coopérer brillamment à la prise de Taza.
Le 21 mai 1915, un régiment de marche composé des 1er, 2e, 4e et 5e escadrons est envoyé en France sous le commandement du Colonel POCHET Le BARBIER de TINAN, (effectif : 30 officiers, 787 Spahis, 889 chevaux et mulets, 40 voitures).
Un second régiment de marche, composé des 3e, 6e, 7e, 8e et 9e escadrons, restait au Maroc sous le commandement du Chef d'Escadrons de VILLENEUVE BARGEMONT.
Des échanges périodiques de détachements de relève sont organisés entre le Régiment du Maroc et celui de France pour permettre au plus grand nombre possible et aux officiers de prendre part à la campagne de France. Ces relèves fonctionnent pendant tout le séjour du Régiment de marche en France.
Parti de Zoudj-El-Bral le 21 mai 1915 en chemin de fer, il arrive à Oran, et gagne Marseille en plusieurs fractions.
Dirigé sur Vitry-la-Ville, il y arrive le 2 juin 1915 pour être rattaché le 7 juin au 2e Corps d'Armée colonial dont il fera partie pendant tout son séjour en France.
Il gagne Bussy-le-Château le 6 juillet et concourt à partir du 7 à l'occupation des tranchées du secteur de la 60e Division d'Infanterie dans la région de Souain.
C'est surtout ce rôle ingrat qui va incomber au régiment de marche pendant son séjour en France. Transporté avec le Corps d'Armée dont il fait partie, on le trouvera en Champagne en 1915, dans l'Oise et dans la Somme en 1916, devant Soissons en 1917, puis en Lorraine près de Lunéville d'où il partira pour rentrer au Maroc.
Entre temps il a eu, à deux reprises différentes, l'espoir de s'élancer à cheval à travers la trouée ouverte par notre infanterie. A pied comme à cheval, chaque fois que l'on a fait appel à leur concours, les Spahis se sont dévoués sans réserve.
Le 25 septembre 1915, sur un faux renseignement, dans un élan superbe, croyant la « Trouée » faite, le Régiment se porte d'un bond des abords de Suippes à 3 kilomètres au nord de Souain, au milieu de la première ligne d'infanterie d'attaque.
Là, les faits réels le clouent sur place et cependant, jusqu'au soir, espérant toujours, il demeure sous le feu attendant le percée désirée.
Les 26, 27, 28 et 29 septembre, il recommence à monter sa faction d'attente, mais les événements ne lui accordent pas les joies de la poursuite.
En cinq jours, sans avoir vraiment été engagé, le Régiment a perdu 3 officiers blessés (Commandant GUESPEREAU, Lieutenant STOFFEL, Sous-Lieutenant ALTIER), 12 Spahis tués, 2 disparus, 54 blessés, soit plus de 10 % de son effectif présent.
Il a en outre plus de 100 chevaux hors de combat.
Il est aux tranchées, du 28 février au 1er août 1916, secteur de Ribécourt (Oise) ; le Lieutenant GARINEAU (poste de Saussoy) réussit un audacieux coup de main sur la maison du garde-barrière, sur la voie ferrée vers Pimrez (4 mars).
Le 6 mars, le Maréchal-des-Logis JANVIER du 2e escadron est tué au cours d'une reconnaissance. Le Maréchal-des-Logis CHEIK BEN YACOUB se fait tuer en essayant de ramener le corps de son camarade et la reconnaissance rentre commandée par le Spahi GIRAUDON qui ne peut ramener qu'un blessé grave, malgré tous les efforts pour rapporter les corps des deux sous-officiers tués.
Le Lieutenant de PREUX au poste de Saussoy, se distingue dans la nuit du 29 au 30 avril 1916 en conservant la position qu'il occupe, malgré une attaque allemande, après un violent bombardement par obus toxique.
En avant de Saussoy, le 3 mai, le Maréchal-des-Logis PILLET du 1er escadron se conduit brillamment ; commandant une patrouille, il se heurte à une patrouille ennemie, l'attaque et la disperse en lui causant des pertes ; il est lui-même grièvement blessé.
Du 11 octobre au 22 décembre 1916, le Régiment occupe un secteur aux tranchées à l'est du Grand-Bois, au sud de Barleny, dans la Somme.
Le froid d'un hiver rigoureux fait endurer de dures souffrances aux Spahis, des bombardements sévères causent au Régiment des pertes assez sérieuses.
Le 18 mars 1917, il part par alerte de Sergy pour Soissons où il est mis à la disposition du 37e Corps d'Armée. Il rentrera au 2e Corps d'Armée Colonial le 17 avril.
Du 19 au 29 mars 1917, sur l'Ailette, pendant le repli allemand, il poursuit l'ennemi, gardant sans cesse le contact. Mais cette poursuite est courte et, tout de suite, le front se stabilise encore. L'adversaire a reculé lentement en résistant avec vigueur.
A partir du 1er juin 1917, le 2e Spahis de Marche est à Flin (Meurthe-et-Moselle).
Le 4 juin, le Colonel de La BRUYÈRE prend le commandement du Régiment en remplacement du Colonel de TINAN.
Jusqu'au 14 août, le Régiment fournit des équipes de grenadiers et des détachements aux tranchées dans la région de Domjevin.
Puis, par étapes coupées de repos, il gagne Séranville où il arrive le 3 septembre 1917. Le 9, il s'embarque en chemin de fer à Lunéville et Moyen pour gagner Marseille.
La campagne de France est finie pour le 2e Régiment de Spahis. Il rentre au Maroc où il se trouve tout entier réuni avec onze escadrons ; il va reprendre son dur labeur de la guerre de guérillas, les nuits sous la tente, les interminables escortes de convois et les longs séjours dans les postes lointains du Bled, mais aussi les belles chevauchées au grand jour plus conformes à ses aptitudes guerrières que la vie souterraine des tranchées.


Source : Historique du 2e Régiment de Spahis - Imprimerie du Petit Tlemcénien – Tlemcen Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Dron
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Un petit air de Californie

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Sur le Chemin des Dames, site phare de la mémoire militaire en Picardie, cette balade courte et facile au départ du belvédère du plateau de Californie, offre de belles perspectives sur la vallée de l'Aisne située en contrebas.

La suite sur l’union
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Après la carrière Wellington

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Autour de ces commémorations, l'office propose quelques visites guidées des champs de bataille de l'Artois. La première a eu lieu samedi à Monchy-le-Preux.

La suite sur La voie du Nord
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lundi 5 avril 2010

Hommage à de valeureux soldats Trop longtemps oubliés

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La commune de Pouillon a invité ses habitants à se souvenir des « Poilus » qui ont servi dans le Génie et qui sont morts pour la France, spécialement de Paul Germaix, Lapras de Saint-Romain et de Victor Imbert, morts pour avoir défendu Pouillon et ses environs durant la guerre de 14-18. Ils ont été enterrés dans le cimetière communal bien qu'ils ne soient pas de la région.

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« nous entrerons dans la carrière »

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C'est à 6 h 30 (5 h 30, heure anglaise) que la commémoration du 9 avril 1917 sera célébrée, devant le mur de la carrière Wellington. ...

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ABLAIN-SAINT-NAZAIRE

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Musée vivant 14/18 Derrière le cimetière de Notre-Dame de Lorette se trouve un musée historique retraçant le quotidien des soldats de la Grande Guerre.

La suite sur Nord-éclair
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Un travail de mémoire

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Le collège Henri-Dheurle de La Teste-de-Buch vient d'être remarqué par la Fédération nationale André Maginot pour son projet de voyage pédagogique à Verdun.

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CICATRICES DE GUERRE(S)

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La Première Guerre Mondiale vue par 22 auteurs, à travers quinze histoires courtes. Certaines sont réalistes, quasi témoignages. D’autres usent de chemins détournés. Toutes parlent de l’horreur d’un début de siècle défiguré par les tranchées.

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La préhistoire des sous-marins français

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Incroyable aventure technique et humaine que celle de la sous-marinade ! Une aventure dans laquelle les Français ne furent pas les derniers à s'illustrer. C'est la"naissance d'une arme nouvelle"dans notre pays que raconte cet ouvrage.

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