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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

samedi 17 avril 2010

« Pendant trente ans, j’ai cherché un lieu pour exposer »

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A 20 ans, quand il a commencé à amasser des objets se rapportant à la guerre 1914-1918, Jean-Pierre Verney voulait déjà que toute sa collection finisse dans un musée. « Je me suis rendu compte que l’objet était une forme d’écriture.

La suite sur le Parisien
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La grande guerre s'affiche

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La Grande guerre s'affiche à la salle des fêtes de la mairie de Tarbes, à partir de lundi. On pourra découvrir 73 affiches éditées à l'époque.

La suite sur la Dépêche
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L'écomusée du pigeon voyageur au Castela

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Au 1er niveau, le visiteur trouvera une exposition de 51 photos retraçant l'histoire du pigeon voyageur militaire de la guerre 14-18 à celle d'Afrique du Nord, en passant par la seconde guerre mondiale et l'Indochine.

La suite sur la Dépêche
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Deux soldats retrouvés

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Une sépulture a été retrouvée à Sarrebourg lors de fouilles archéologiques.

La suite sur FR3
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vendredi 16 avril 2010

Le quotidien de poilus racquinghémois

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N’OUBLIEZ PAS !

Leur histoire vous est racontée du 16 avril - date anniversaire de la bataille - au 19 avril inclus à la salle Lefebvre. Attention : ce n'est pas la bataille en elle-même que vous découvrirez, mais l'aspect humain du soldat, des histoires d'hommes, « avec un nom et un prénom », insiste Hervé Toulotte.

La suite

Informations supplémentaires données par Hervé

90 panneaux, 128 portraits, plus de 500 illustrations, 12 vitrines et quelques mannequins BH (bleu horizon), un mannequin d'infirmière en véritable tenue…

Première pierre du Musée de la Grande Guerre

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La première pierre du Musée de la Grande Guerre sera posée samedi matin à 11h00 au Monument Américain, route de Varreddes à Meaux en présence de Jean François Copé et du ministre de la culture et de la communication : Frédéric Mitterrand.

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Informations supplémentaires données par Daneck

Nous serons présents en grand nombre avec 3 associations (France 40, Histoire et passion et les Poilus de la Marne). IL y aura un maximum d'uniformes différents qui seront présentés, avec notamment tirailleur sénégalais, zouave, italien, écossais, russe, américain, peut être tonkinois…

Chemin des Dames : dans les pas du souvenir

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Chaque 16 avril, le conseil général organise une série de manifestations sur le Chemin des Dames. Cette année, la commémoration de l'offensive Nivelle bénéficie d'un récital et d'une exposition remarquables.

La suite sur l’union
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Un long destin de sang

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Nous sommes en avril 1917, sur le front de l’Aisne ! N’en pouvant plus d’attendre l’ennemi et sans nouvelles de ses camarades, un soldat placé en observation retourne dans la tranchée : tous ses compagnons sont morts, visiblement exécutés.

Niergnies évacué pour un déminage

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Un seul obus qui avait explosé pendant la guerre a été retrouvé sur l'ancienne base aérienne de Cambrai

La suite sur FR3
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jeudi 15 avril 2010

Bayernwald, vers le mont Kemmel

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Touche pas à mon blockhaus !

Vestiges des deux guerres mondiales, ils parsèment encore le territoire régional. Vulgaires verrues paysagères pour certains, témoins de l’Histoire pour d’autres, voilà même qu’on leur découvre des vertus insoupçonnées. Comme en témoigne cette bataille autour de la destruction de bunkers du côté de Wissant (Boulogne-sur-Mer).

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Lire l’article de la Voie du Nord donné en lien
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mercredi 14 avril 2010

Le 2ème RÉGIMENT DE CHASSEURS D'AFRIQUE en 1914

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Vue d'ensemble par Mois des Événements en 1914

I. 3ème et 4ème ESCADRONS

Année 1914.

Août.

Le 2ème RÉGIMENT DE CHASSEURS D'AFRIQUE est au MAROC au moment de la DÉCLARATION de GUERRE. Troupe d'Élite par l'ancienneté de services de ses cadres, par une longue expérience de la Guerre Africaine, par le patrimoine de son glorieux passé, elle est fière et heureuse d'être appelée à l'honneur de servir en FRANCE : c'est l'âme vibrante d'un chaud patriotisme, qu'elle se mobilise pour aller combattre l'Allemand, le vrai fauteur des séditions marocaines, et venger la mort de ses devanciers, les héros de 1870.

Le 2ème RÉGIMENT DE CHASSEURS D'AFRIQUE vient en FRANCE en deux échelons : c'est d'abord le 2ème Demi-Régiment dont le 3ème Escadron, venant d'OUDJDA, et le 4ème, de TAOURIRT, débarquent le 29 Août à CELLE.

Leur composition est la suivante :

3ème escadron :

Capitaine De WARREN, Commandant l'Escadron.
Lieutenant LECLERC, Chef de Peloton.
Lieutenant MARY, Chef de Peloton.
Lieutenant SOULÉ, Chef de Peloton.
Lieutenant OGÉ, Chef de Peloton.
12 Sous-officiers.
133 Brigadiers ou Cavaliers.

4ème Escadron :

Capitaine De HEINE, Commandant l'Escadron.
Lieutenant De MONBRISO1N, chef de peloton.
Lieutenant MICHEL-WALON, Chef de Peloton.
Sous-lieutenant RAMOND, Chef de Peloton.
Adjudant-chef ALBERTINI, Chef de Peloton.
14 Sous-officiers.
131 Brigadiers ou Cavaliers.

Transportés en chemin de fer près de PARIS, ces deux Escadrons se rendent d'ANTONY au BOURGET où se forme le 1er RÉGIMENT DE MARCHE DE CHASSEURS D'AFRIQUE, composé de deux Escadrons du 1er Régiment de Chasseurs d’AFRIQUE et de deux Escadrons du 2ème Régiment de Chasseurs d'AFRIQUE (Commandant SOULE). Il est sous les ordres du Colonel ANDRIEU, et fait partie de la 45ème Division d'Infanterie des Troupes d'Afrique, commandée par le Général DRUDE, (VIème Armée).




L'heure est critique. Les 34 Corps d'Armée allemands, portés à plus de 50 en quelques semaines, se sont rués sur la FRANCE par la BELGIQUE et marchent à flots pressés sur MAUBEUGE. Leur but est de mettre l'Armée Française hors de cause par une campagne foudroyante, afin de pouvoir se retourner ensuite, toutes forces réunies, contre les Russes.

Septembre :

Bataille de La MARNE (6-13 Septembre). — Cinq Armées allemandes ont franchi la Frontière Française entre VALENCIENNES et LONGWY, et s'avancent à marches forcées pour réparer le retard causé par la résistance de la Belgique. PARIS semble être leur objectif. Mais, le 4 Septembre, la 1ère de ces Armées, qui descendait la vallée de L’OISE, opère de COMPIÈGNE et de CREIL un brusque mouvement de conversion vers le Sud-est, dans la direction de Meaux. Le Général VON KLUCK semble ignorer sur son flanc droit l'existence de l'ARMÉE MAUNOURY : celle-ci est, il est vrai, de création récente. C'était une faute. Aussi le Général JOFFRE, qui guettait la première occasion propice d'arrêter sa « retraite stratégique », informe-t-il le Maréchal FRENCH, dès le 5 Septembre, de son intention « d'ordonner immédiatement l'Offensive, parce qu'il considérait les conditions comme particulièrement favorables ». Et, à son heure, librement choisie, JOFFRE déclenche la bataille de La MARNE qui met aux prises plus de deux millions d'hommes.
Le 1er RÉGIMENT DE MARCHE DE CHASSEURS D'AFRIQUE arrive à point nommé pour y participer. Il éclaire et protège la 45ème Division d'Infanterie dans sa marche vers le Nord-est ; il sert de soutien à son Artillerie, fait la liaison entre les Anglais (Général WILSON) et la 45ème Division (Général DRUDE) prend part aux combats de CHAMBRY et de VAREDDES, et poursuit l'ennemi jusqu'à SOISSONS. Là, le front se stabilise, et le Régiment reste dans la région de NOYANT jusqu'au 2 Octobre.

Bataille de L'AISNE (14-21 Septembre). — Les Allemands, dans leur marche en avant, avaient fait aménager, aidés en cela par la population civile, les hauteurs de la rive droite de L’AISNE. C'est là qu'ils se fixent pour arrêter notre Offensive. La Guerre de Tranchées se substitue alors à la Guerre de Mouvement. Elle exige d'autres qualités que l'élan et la fougue : mais, là encore, par son sang-froid réfléchi et sa ténacité, le Français reste le premier Soldat du Monde.

Octobre :

Course à la Mer (20 Septembre au 15 Octobre). — Arrêtés dans leur marche « Nach PARIS », les Allemands cherchent à nous déborder vers l'Ouest, et l'État-major Français, se rendant compte que la solution de la bataille de L’AISNE ne peut être donnée par une attaque de front, fait exécuter, à notre aile gauche, un mouvement débordant, à large envergure, dans la direction du Nord. C'est littéralement la « Course à la Mer ».

Bataille d'ARRAS (4-9 Octobre). — C'est dans cette extension du front que le contact se produit entre les forces allemandes et françaises, autour d'ARRAS, d'où ces combats du 4 au 9 Octobre qui causèrent la ruine de cette malheureuse ville.
Le 1er RÉGIMENT DE MARCHE DE CHASSEURS D'AFRIQUE, venant de la région, de SOISSONS par étapes, embarque à COMPIÈGNE, le 4 Octobre, à destination de DOULLENS. Il participe à la bataille d'ARRAS, reste dans la région jusqu'au 18 Octobre, et vient ensuite cantonner à l'arrière, à CALONNE-sur-La-LYS.

Le 20 Octobre, le Régiment est mis à la disposition de la 10ème Division de Cavalerie. Celle-ci reste en réserve derrière les Anglais, dans la région des DUNES, jusqu'au 1er Novembre, date à laquelle elle rejoint le 1er Corps de Cavalerie, pour participer à la bataille de L’YSER.

Novembre :

Bataille des FLANDRES. — La prise d'ANVERS oblige les Belges à glisser le long de la côte et à nous rejoindre sur L’YSER. C'est alors la ruée allemande. L'ennemi n'ayant pu, malgré sa célérité, tourner notre gauche, va chercher, pendant trois semaines à percer le front pour atteindre CALAIS.
L'heure la plus tragique est celle du 31 Octobre, qui marque l'attaque allemande contre le 1er Corps Anglais. Il faut toute l'énergie passionnée du Général FOCH, pour arrêter les forces allemandes et leur infliger un échec. Le 31 au soir, le Maréchal FRENCH songe à donner l'ordre de battre en retraite. Le Général FOCH arrive, vers 2 heures du matin, à VLAMERTHINGUE, et dit au Généralissime Anglais :
« Monsieur le Maréchal, nous tenons, depuis 15 jours, dix Corps d'Armée contre seize ; si vous reculez, ma gauche est débordée. Jamais, dans l'Histoire, l'Armée Anglaise n'a reculé : vous tenez l'honneur de l'ANGLETERRE dans vos mains, comme je tiens celui de la FRANCE. Restez, je viens à votre aide. »
Le Maréchal FRENCH très ému donne l'accolade au Général FOCH, et l'Armée Franco-anglaise arrête l'ennemi.
Le 1er RÉGIMENT DE MARCHE DE CHASSEURS D'AFRIQUE se porte dans la région des MONTS (BELGIQUE), et participe à l'attaque des 4, 5 et 6 Novembre, tentée par la 10ème Division de Cavalerie pour enlever MESSINES. Le Sous-lieutenant RAMOND y trouve une mort glorieuse. Le 15 Novembre, l'échec de la Garde prussienne met fin à la « Grande bataille pour CALAIS », et les Allemands enregistrent là, le deuxième grand échec qu'ils devaient subir avant celui de VERDUN.
Le 15 Novembre 1914 est une date mémorable : c'est l'arrêt définitif, sur toute la ligne, des projets ambitieux du Kaiser.
Cette bataille des FLANDRES, de L’YSER et d’YPRES a duré trois semaines, tandis que la Bataille des Frontières n'a duré que deux jours, et celle de La MARNE sept. On verra, en 1915, les batailles d'ARTOIS et de CHAMPAGNE durer un mois, et, en 1916, celle de La SOMME en durer cinq, celle de VERDUN dix.

Décembre :

De part et d'autre on est à bout de souffle, force est de s'arrêter pour prendre haleine. On en profite pour chercher de nouvelles méthodes de combat. En attendant, le mot d'ordre est de « Tenir » et, dans ce but, la Guerre de Tranchées se généralise sur tout le Front Occidental.
Le Régiment tient un secteur en avant d'ARRAS du 9 Décembre 1914 au 14 Février 1915, devant THÉLUS, à l'Est de la route de LILLE.

Source Historique du 2ème Régiment de Chasseurs d’AFRIQUE
Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Dron.
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Les cadets de l'armée britannique en pélerinage

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Chaque année à la même époque, des cadets de l'armée britannique font un pèlerinage sur les traces de la Grande Guerre. ...

La suite sur La voie du Nord
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Association « La Baïonnette » Revue de printemps

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Ce dimanche printanier et ensoleillé a donné l'occasion aux membres de l'association « La Baïonnette » de faire une revue de paquetages et d'équipements avant sa participation, prochainement, à la marche commémorative du Chemin des Dames.

La suite sur l’union
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Eaunes. Les collégiens ont redemandé le pinard !

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La municipalité a accueilli la Compagnie Le Strapontin des Mastigophores, troupe de théâtre amateur, dont l'ambition est de restituer en musique, chansons, textes, photos et peintures une approche de la Grande Guerre dans son contexte artistique et social.

La suite sur la Dépêche
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mardi 13 avril 2010

Le 1er Régiment d'Artillerie de Marine

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1914 – 1915 : MARNE ET CHAMPAGNE

Les 8 et 9 août 1914, le Premier Régiment d'Artillerie Coloniale quitte Lorient par voie ferrée pour gagner Revigny où il débarque le 11. Subdivisé en trois groupes de trois batteries chacun, il était équipé de canons de 75, modèle 1897.
Le régiment suit le Ier Corps d'Armée Coloniale, dont il fait partie, dans sa concentration sur la rive droite de la Meuse. Le 12 août, il est cantonné à Brouennes, à l'est de Stenay.
Le 22 août, avec le corps d'armée, il franchit la frontière belge, dans un mouvement en direction de Neufchâteau. Il se heurte alors, de façon immédiate et brutale, à l'armée allemande. A 15 heures, le régiment reçoit le baptême du feu à Jamoignes. Jusqu'à 20 heures, il appuie l'infanterie qui essaie, mais en vain, de dégager la 3ème Division, littéralement écrasée par les forces ennemies bien supérieures en nombre.
A l'aube du 23, il reprend la lutte à Valensart situé à deux kilomètres de là. Dès ce second jour de combat, il fait connaissance avec l'artillerie lourde allemande. En deux jours, les pertes, tant en personnel qu'en chevaux, sont très lourdes.
Vers 16 heures, l'ordre arrive de battre en retraite. Ce sont alors des coups d'arrêts que le régiment effectue dans la retraite qui va mener le corps d'armée sur la Marne, série de combats épuisants et particulièrement dangereux pour les deux adversaires et dont le résultat est de briser, peu à peu, la vague allemande qui déferle pour venir mourir sur les bords de la Marne.
Le 25 août, à Saint-Walfroy, la batterie du Capitaine CHRÉTIEN, prise sous le feu d'une artillerie de gros calibre, est pratiquement sacrifiée pour assurer l'écoulement des troupes.
Les 26, 27 et 28 août, c'est la lutte farouche, dans la forêt de Jaulnay. La 2ème Division rejette les Allemands sur la rive gauche de la Meuse, ce qui permet de recueillir et d'évacuer nos blessés vers l'arrière.


La retraite se poursuit le 29 et le 30, mais le 31 août la division produit un effort offensif à Châtillon-sur-Bar.
Le 3 septembre, le groupe du Chef d'Escadron POL arrête net, par ses feux, la poursuite allemande à Bussy-le-Château et Saint-Rémysur- Bussy, alors que nos troupes étaient exténuées, permettant à l'infanterie un repli en sûreté.
Le 5 septembre, après avoir fait face à nouveau à Vitry-en- Perthois, le régiment traverse la Marne et le canal pour s'arrêter définitivement à Saint-Rémy-en-Bouzemont.
La bataille sur la Marne s'engage alors. Dès le lendemain, l'infanterie ennemie tentait, en vain, de refouler notre division en agissant par masses profondes. Ce fut un joli massacre : nos 75 y firent merveille et les cadavres allemands s'entassèrent dans les plaines de Magnicourt, Goncourt, Frignicourt et du Mont-Moret. Les journées suivantes ne firent que confirmer notre succès et, le 11 septembre, les Allemands étaient, à leur tour, obligés de battre en retraite.
Les troupes françaises entreprirent immédiatement la poursuite par Ecriennes, Vanault-le-Châtel, Noirlieu et Gizaucourt. Le 13 septembre, à la tombée du jour, la batterie JACQUIN, appelée d'urgence, accourt jusqu'à Valmy et, s'installant au pied même de la statue de DUMOURIEZ, accélère, par ses tirs, le recul précipité des Allemands.
Cependant, ces derniers préparent depuis plusieurs jours des lignes de tranchées le long de la Tourbe et s'installent fortement sur une ligne de hauteurs au nord de Ville-sur-Tourbe, Virginy et Massiges. Le 15 septembre, la 2ème Division, soutenue par le groupe LOTTE, essaie, sans succès, de s'installer au nord de Virginy. Entre le 16 et le 25, la lutte se fixe. Le 26, les Allemands, en masses imposantes, ne parviennent pas à prendre Minaucourt d'assaut. Les tirs de notre artillerie rompent l'attaque. De nombreux prisonniers et un drapeau tombent entre nos mains.
Désormais, Français et Allemands, épuisés par les combats sanglants qu'ils livrent depuis plus d'un mois, vont s'arrêter, fortifier les positions qu'ils occupent, s'installer pour hiverner et réorganiser leurs troupes. Les Allemands inaugurent la guerre des tranchées.
Le Premier Régiment d'Artillerie Coloniale occupe des emplacements échelonnés le long de la Tourbe et au sud de la ferme de Beauséjour.
A partir du 20 décembre, les coups de main se succèdent : la 2ème Division attaque les organisations ennemies de la croupe située entre le ruisseau de Marson et celui de l'Etang. Les 22ème et 7ème Régiments d'Infanterie Coloniale, appuyés par les Ier et 3ème Régiments d'Artillerie Coloniale, occupent d'un seul bord les tranchées du Calvaire et le bois de Beauséjour. Le régiment muselle les batteries adverses et, par un feu précis, empêche toute contre-attaque.
Le 30 décembre, la seule tranchée inoccupée le 20 l'est à son tour, grâce au soutien du groupe POL.
Le 2 janvier, nouveau coup de main sur la tranchée située entre le Bois-en-Fable et le Bois-Oblique, à nouveau sous la protection du groupe POL.
Le groupe LOTTE arrête, dans la région de l'Oreille, une attaque allemande imminente. Le 3 février, les Allemands attaquent, à leur tour, et réussissent à pénétrer dans nos organisations entre le Cratère et le Bois-Noton. Quelques jours après, notre infanterie se retire sur la rive droite de la Tourbe.
Cependant, de durs combats qui dureront jusqu'au 25 avril sont livrés presque quotidiennement pour la possession du fortin de Beauséjour, à la gauche du secteur tenu par la 2ème Division coloniale. Les batteries du régiment prennent part à tous ces combats.
Le 23 février, pour la première fois, le 22ème Régiment d'Infanterie coloniale réussit à occuper le fortin en entier. Les Allemands en reprennent une partie les jours suivants et la position n'est définitivement enlevée, par le 3ème Régiment d'Infanterie coloniale, que le 27 février, après une minutieuse préparation d'artillerie. Le Fortin de Beauséjour nous reste acquis, malgré deux contre-attaques ennemies les 8 et 24 avril, qui échouent complètement.



Dès les premiers jours de juin 1915, le Premier Régiment d'Artillerie Coloniale avait été envoyé dans les environs d'Amiens, en vue de participer à une offensive qui devait avoir lieu au nord de Doullens, mais le 14 juillet, il reçoit l'ordre d'embarquer à Longueau, et le 18 août, il retrouve les positions occupées au printemps, au sud de la Tourbe. Il se prépare une attaque de grande envergure contre la Main de Massiges.
Le 25 septembre, après une préparation d'artillerie intensive de trois jours, les marsouins montent rapidement à l'assaut, baïonnette au canon, ils gravissent les pentes escarpées de la Main de Massiges et leurs éléments de tête couronnent bientôt les crêtes de l'Index et du Médius.
Le groupe JACQUIN, chargé d'accompagner les troupes et de les soutenir, essaie, mais en vain, de gagner le ravin de l'Annulaire ; dès que la reconnaissance qui précède les batteries débouche à l'est du pont de Massiges, elle est littéralement fauchée par deux mitrailleuses allemandes qui subsistent encore dans un abri bétonné du cratère. Tous les chevaux sont tués ; deux officiers sur trois blessés ; le personnel de reconnaissance est anéanti.
La batterie AURIOL qui suit, décimée par les balles allemandes, est arrêtée net. Le Lieutenant VAISSIÉ qui la commande est blessé grièvement. Le chef d'escadron, la rage au cœur, reçoit l'ordre de se replier ; retour pénible, endeuillé par de nombreuses pertes. Cependant le matériel des batteries est ramené au complet.
Ce n'est que le surlendemain que les grenadiers du 22ème Colonial mettront les deux mitrailleuses hors de combat, permettant à notre artillerie d'avancer. Le 28 septembre, la batterie VERRIER s'installe sur les pentes du Médius et fait payer cher aux Allemands les pertes qu'ils nous ont infligées le jour précédent. Les autres batteries du même groupe avancent au nord de la crête 180. Puis le groupe POL vient occuper des positions à l'est du bois du ravin de l'Etang.
De ces nouvelles positions, très exposées et contre-battues, les batteries appuient la nouvelle attaque du 6 octobre, qui aboutit à une occupation momentanée du bois de la Chenille. Le tir d'enfilade des batteries ennemies, dans les régions de la Justice et de Cernay, obligent nos troupes à se retirer. A partir de ce moment, la réaction de l'ennemi devient de plus en plus violente, marquée par des bombardements intenses d'obus de tous calibres et par obus à gaz (du 28 au 30 octobre). Des combats locaux ont lieu les 26, 27 et 30. Enfin, le 3 novembre, les Allemands lancent sur le Mont Têtu une forte attaque avec jets de liquides enflammés et nappes de gaz. Ils s'emparent du Mont Têtu, presque entièrement repris par une contre-attaque le lendemain matin. Les Allemands attaquent à nouveau et, après plusieurs journées de combat, ils réussissent à garder la tranchée près du sommet ; nous gardons celle immédiatement au sud et la situation restera sans changement jusqu'au 23 novembre, date à laquelle le régiment est relevé. C'est cependant dans ce cours laps de temps que le Chef d'Escadron POL trouve une mort glorieuse.


Source Historique du 1er Régiment d'Artillerie de Marine
Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Dron


Plus de photos sur la Champagne

Un circuit de sept kilomètres à pied jusqu'à l'arbre échelle

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OSTRICOURT

« C'est le plus grand chêne de la forêt ; il a été transformé, en 1916, en poste d'observation militaire et laisse encore apparaître des échelons ferrés, scellés dans le tronc... »

La suite sur La voie du Nord
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« Comment l'ont-ils vécue ? »

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Le Mémorial de l'Alsace-Moselle de Schirmeck accueille jusqu'au 15 juin une exposition itinérante proposée par l'Historial de la Grande Guerre de Péronne et intitulée « La guerre 1914-1918 : comment l'ont-ils vécue ».

La suite sur les DNA
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90e anniversaire de la remise de la Légion d'honneur à la Ville : Un drapeau en cadeau

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La Ville de Château-Thierry a reçu le 18 juillet 1920 des mains d'André Lefèvre, ministre de la Guerre, la croix de la Légion d'honneur devant les autorités américaines. Une distinction remise à la cité des Fables pour avoir « payé de sa ruine les combats glorieux, au cours desquels les alliés brisèrent l'élan ennemi et le contraignirent, le 18 juillet 1918, à un recul définitif ».

La suite sur l’union
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11 novembre 1918 (145)

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52e régiment d'infanterie coloniale
11 Novembre - R.A.S. jusqu’à 11 heures. A 11 heures Armistice.
Les troupes restent sur leurs emplacements.

Principaux combats du 52e régiment d'infanterie coloniale

1915 Offensive de Champagne
1916 Somme : Belloy-en-Santerre Villers-Carbonnel
1917 Offensive de l’Aisne
1918 Château-Thierry (juin) Ouest d’Epernay (15-18 juillet) Etain

53e régiment d'infanterie coloniale
11 Novembre – L’Armistice est signé.

Principaux combats du 53e régiment d'infanterie coloniale

1915 Offensive de Champagne
1916 Somme : Belloy-en-Santerre Villers-Carbonnel
1917 Offensive de l’Aisne
1918 Château-Thierry (juin) Ouest d’Epernay (15-18 juillet) Etain

54e régiment d'infanterie coloniale
Le journal des marches du régiment n'existe pas

Principaux combats du 54e régiment d'infanterie coloniale

1917 Armée d’Orient : Attaques de la boucle de la Cerna (avril-mai)
1918 Le Sokol le Dobropolje Kravitza Vetrenik Gradsko

56e régiment d'infanterie coloniale
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 25 août 1918

Principaux combats du 56e régiment d'infanterie coloniale

1917 Armée d’Orient : Attaques de la boucle de la Cerna (avril-mai)
1918 Le Sokol le Dobropolje Kravitza Vetrenik Gradsko

57e régiment d'infanterie coloniale
Le journal des marches du régiment n'existe pas

58e régiment d'infanterie coloniale
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 14 mai 1917

Principaux combats du 58e régiment d'infanterie coloniale

1917 Offensive de l’Aisne


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
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lundi 12 avril 2010

Le Reichackerkopf

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Pierre tombale en grès rose plus stèle surmontée d'une Croix de Guerre et lauriers

A la mémoire de Jean du Guardia


Photo Noir et blanc : Collection Daniel ROESS

Plus de photos sur le Reichackerkopf
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D'un souvenir de bataille à l'autre dans le Bas-Pays

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L'Association portugaise ANAFS avait ouvert le ban, le 9 avril, au cimetière de Richebourg, une cérémonie devant le monument de La Couture, samedi à 11 h 45, le fermera …

La suite sur La voie du Nord
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La Grande Guerre, de Lille aux Weppes, nouveau chemin de tourisme et de mémoire

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Le tourisme de mémoire est, chez nous, une idée encore assez nouvelle. Sur ce constat, Aurore Rouffelaers, guide-interprète, a proposé à l'office de tourisme de Lille un circuit de découverte de la Grande Guerre dans les Weppes. La ligne de front a beau avoir passé, quatre ans durant, à une vingtaine de kilomètres de Lille…

La suite sur La voie du Nord
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dimanche 11 avril 2010

Le 94e R.I. dans la Somme


RANCOURT

Le 11 septembre, le Régiment embarque en chemin de fer. Débarqué le 12 à Formerie, il va cantonner à Blargies et Abancourt. Les offensives de juillet et août ont fait cesser les attaques de Verdun. Le Chef d'état-major allemand, rendu responsable de l'échec de Verdun et de cette défaite de la Somme, est disgracié. Les Russes et les Italiens ont prononcé des attaques victorieuses et la Roumanie est entrée dans la coalition. Il faut continuer l'offensive.
Le 18, brusquement, le Régiment est emmené en camions de Blargies à la ferme Bronfay. Bivouaqué sous la pluie, il monte dans la nuit du 19 au 20 prendre position devant Rancourt et le bois de Saint-Pierre-Waast.
Le Colonel Delestre, terrassé par la maladie, pleurant de douleur et de rage, est obligé de passer le commandement du Régiment au Commandant Sauget.
Le 20, dès le matin, l'artillerie ennemie commence une violente préparation d'artillerie. A 9 heures, des masses ennemies, sortant de Rancourt, se portent à l'attaque de nos lignes, devant lesquelles elles viennent se briser, impuissantes, subissant des pertes énormes. A la gauche du Régiment, quelques éléments sont parvenus dans la première ligne. La 3e Compagnie, sous les ordres du brave Lieutenant Entrevan, se précipite. De son côté, le Sous -Lieutenant Michaut (1re Compagnie) les prend à partie, saisissant lui-même un fusil-mitrailleur qu'il sert sur le parapet de la tranchée. Les derniers Allemands s'enfuient ou sont tués ; mais le Sous~Lieutenant lui-même tombe frappé d'une balle en pleine bouche.
Du 2I au 24, le Régiment reste sur ses positions, qu'il renforce malgré un violent bombardement.
Dans la nuit du 24 au 25, les dispositions sont prises pour l'attaque : le 1er Bataillon (Capitaine Remy) a pour objectif les lisières nord de Rancourt, le 3e Bataillon (Commandant Wauthier) la lisière du bois de Saint-Pierre-Waast, le 2e (Commandant Chivot) est en soutien. Mais dans la nuit, les Allemands ont renforcé l'occupation de la tranchée Jostow, intacte, encore protégée par un réseau de fils de fer ; cinq blockhaus de mitrailleuses sont encore existants.
Le 25, sans hésitation, malgré un feu meurtrier de mitrailleuses faisant de la plaine un champ de mort, à 12 h 34 le Régiment se précipite en avant. Mais l'attaque vient se briser sur le parapet même de la tranchée allemande. Le 2e Bataillon tente en vain de se porter en avant : ses pertes sont aussi importantes.
Le Régiment venait de perdre 25 officiers et près de 1.000 hommes, tués ou hors de combat. Des Compagnies, comme la 2e et la 11e, avaient tous leurs officiers tués. L'attaque avait été courte, mais très meurtrière. Avec son élan coutumier, le 94e était parti à l'attaque, mais n'avait pu enlever la position, tandis qu'à gauche la 84e Brigade débordait Rancourt par le Nord.
Dans une lettre au Colonel Gaucher, commandant la 83e Brigade, le Colonel Moisan, commandant le 151e, disait toute son admiration pour cet héroïque sacrifice, dont quelques cas particuliers peuvent donner une idée. L'Adjudant Davignon, de la 7e Compagnie, prend spontanément le commandement d'une section, puis de sa Compagnie et l'entraîne avec une vigueur remarquable. Le Lieutenant Jahan, commandant la 1re Compagnie, tombe grièvement blessé au pied même du parapet de la tranchée Jostow. Mais le soldat Langevin, faisant preuve d'une bravoure qui égale son dévouement, le ramène sur son dos et rejoint ensuite la ligne de feu.

Blessés lors de l'attaque

Les deux frères Laguens, tous deux Sous-Lieutenants, vrais types du soldat, braves et pleins d'entrain, tombent glorieusement à la tête de leur section. L'un d'eux, André, refuse de se faire panser, disant à l'homme qui voulait lui donner des soins: « J'ai mon compte, rejoins le Capitaine et fais ton devoir ».
L'aspirant Carivenc, de la 6e Compagnie, maintient ses hommes grâce à son ascendant moral et riposte jusqu'à la fin au feu de l'ennemi par des volées de grenades à fusil.
Le Caporal Rayer, de la C.M. 2, fait l'admiration de tous par son calme, faisant sous le feu deux voyages pour retrouver le support et le trépied d'une pièce dont les porteurs viennent d'être blessés.
Les soldats Saulais et Moncelle, de la 7e, restent dans un trou d'obus près de l'ennemi tout le jour et toute la nuit, tirant avec un fusil-mitrailleur dont ils savaient à peine se servir.
Le Sergent Magne, de la 11e, fait preuve du plus sublime dévouement, allant jusqu'à l'épuisement complet de ses forces dans l'exécution de toutes sortes de missions volontaires.
Le Caporal Gagneur, de la 11e, blessé grièvement, réussit néanmoins à faire exécuter des bonds à sa section, dont le chef était tombé, et tombe lui-même, épuisé par ses blessures, en criant à ses camarades: « En avant les copains de la 11e ! »
Le soir même, avec les rares cadres survivants, un regroupement de forces est fait sur place : il faut à tout prix empêcher l'ennemi de contre-attaquer.
Le 26, dans l'après-midi, l'attaque est reprise à 16 heures par le 16e Bataillon de Chasseurs. Les défenseurs de la tranchée Jostow se rendent un peu avant l'attaque et le 16e gagne Rancourt. A son tour il est cloué sur le sol devant le bois de Saint-Pierre-Waast.
Jusqu'au 28, le Régiment reste sur ses positions, en soutien. Embarqué en camions, le 29, à Suzanne, il va à Vaires-sous-Corbie, où ses glorieux débris défi1ent fièrement devant leur nouveau chef, le Lieutenant-Colonel Détrie, qui venait de s'illustrer à la tête du 2e Bataillon de Chasseurs.
Du 1er au 20 octobre, le 94e est au repos à Gentelles, Cachy, Fouencamps, où il se reconstitue dans des manœuvres sur le plateau Gentelles-Cachy et les rives de l'Avre, qu'il devait, de mai à août 1918, défendre ardemment, puis libérer.
Le Chef de Bataillon Chivot, grièvement blessé à l'attaque du 25, est remplacé à la tête du 2e Bataillon par le Capitaine Bouchacourt.

SAILLY -SAILLISEL

Mais déjà l'approche de la mauvaise saison rend les opérations très pénibles. En outre, celles-ci coûtent des hommes et une quantité prodigieuse de munitions dont on ne peut se faire une idée qu'en songeant qu'une seule journée avait vu tirer autant de coups de canon que les sept mois de la guerre de 70-71. On se contentera donc de compléter et d'assurer, par l'occupation d'importants points d'appui, les résultats déjà obtenus.
Le 21 octobre, le 94e se dirige de nouveau vers le front. Il campe le 24 près de la ferme Bronfay, bivouac du mois précédent. Le Général Debeney prend le commandement du 32e Corps d'Armée, en remplacement du Général Berthelot, qui part en mission en Roumanie.
Le 26 a lieu la montée en secteur, pénible à cause des pistes boueuses, où l'on enfonce jusqu'aux genoux. Les positions sont à peine existantes, tant le terrain est boule versé par les obus.
Le 2e et le 3e Bataillons sont en ligne à Sailly, le 1er en réserve au ravin du Mouchoir.
Le 29, à 18 heures, le 2e Bataillon (Capitaine Bouchacourt) exécute une opération sur la tranchée de l'Eglise. Après une courte préparation d'artillerie, il arrive dans la tranchée, où il fait 53 prisonniers, grâce au dévouement plus particulièrement remarquable de l'Adjudant Maillard et du soldat Couapel, de la 5e Compagnie.
À la suite de cette opération qu'il avait brillamment préparée et dirigée, le Capitaine Bouchacourt est fait Chevalier de la Légion d'Honneur. Peu après, il fut promu Chef de Bataillon.
Le Sergent Maillard, Sous-officier d'une bravoure et d'une énergie remarquable, avait pris spontanément le commandement de sa Compagnie et l'avait exercé avec autorité. Tué à Verdun en août 1917. Le soldat Couapel est fait Chevalier de la Légion d’Honneur : « Fusilier d’une bravoure exceptionnelle. Le 29 octobre 1916 a combattu avec une admirable vaillance. A pénétré le premier dans une tranchée ennemie fortement occupée et y a fait plusieurs prisonniers. A renouvelé ses exploits le 1er novembre. Tué comme Caporal à Verdun en août 1917.
L'obscurité de la nuit est profonde : une contre-attaque ennemie ne permet pas de conserver l'îlot enlevé ; cependant, notre ligne est avancée de plus de 100 mètres. L'organisation des trous d'obus est poursuivie inlassablement sous la pluie, dans la boue, en dépit d'un ravitaillement presque impossible, empêché par des tirs systématiques et violents.
Le 31 octobre, commence à 10 h 45 un bombardement intense des lignes, du village de Sailly des ruines du château (où se trouve, le P.C. du Colonel) et des arrières. Le poste de commandement du Colonel est plus particulièrement visé, les Allemands connaissent les caves où sont abritées les unités de soutien. Un dépôt de munitions saute, mais le Colonel ne veut pas abandonner son poste de combat.


Poste de secours


La situation est grave, les Bataillons de ligne ont besoin de se tenir en liaison constante avec le Chef de Corps qui, de son côté, veut renseigner le commandement. Près du Capitaine Bouchacourt, 1e Caporal téléphoniste Mahieux, légendaire au Régiment pour son sang-froid et son courage, alors que toutes les liaisons sont rompues et reconnues impossibles, s'offre spontanément pour assurer la transmission, à plusieurs reprises, des renseignements de la plus haute importance. Un prisonnier a déclaré que l'ennemi prépare une grosse attaque qui doit avoir lieu le 1er novembre. En effet, elle est déclenchée à 5 h 30. Mais le dévouement du Caporal Mahieux a été utile : l'artillerie, vigilante, intervient au premier signal ; l'Infanterie, malgré la rude épreuve à laquelle elle, vient d'être soumise par un bombardement de dix-sept heures, empêche les assaillants d'avancer.
Le Sous-Lieutenant Massard, avec son équipe de canons de 37, sans munitions, prend le commandement de voltigeurs, débris d'une Compagnie, presque entièrement désarmés, les porte en avant, sus à l'ennemi, en criant: « Ceux qui n'avez plus d'armes, faites comme moi, prenez des pierres ! »
Le 2 novembre, la lutte se ralentit. Aussi on profite de cette accalmie pour relever le 2e Bataillon par le1er.
Le 5 novembre, il faut tenter à nouveau de conquérir en entier le village de Saillisel, pour enlever à l'ennemi un observatoire d'où il pouvait surveiller nos lignes et qui lui aurait permis de rendre Inhabitables.pour l'hiver nos cantonnements de repos.
Le Lieutenant-Colonel Détrie demande à son Régiment un dernier effort avant le repos. A II h10, les 1er Bataillon (Commandant Sauget) et 3e Bataillon (Commandant Wauthier) s'élancent en avant, mais sont arrêtés par des mitrailleuses à 10 mètres de l’objectif. Les vagues d'assaut s'accrochent au terrain jusqu’au soir. A 18 h 30, elles repartent dans un combat acharné à la grenade. L'avance est conservée et lorsque la relève a lieu dans la nuit du 5 au 6, les combattants, exténués par dix jours de lutte ininterrompue, laissent à leurs remplaçants leur gain de terrain, précaire il est vrai, mais rendu précieux par l'énergie farouche que chacun à déployée dans ces combats héroïques. Le soldat Buron participa à. toutes les missions difficiles où étaient engagés les hommes de sa section. Tour à tour patrouilleur, grenadier, fusilier-mitrailleur émérite, voltigeur courageux, infirmier, brancardier, ravitaillant en munitions et en vivres sous les pires bombardements, il ne prit aucun repos pendant cette dure période.
La 42e Division venait de marquer une fois de plus sa place glorieuse parmi les Divisions d’élite et le 94e venait d'ajouter un titre nouveau à sa renommée, que devait bientôt consacrer une citation à l'ordre de l'Armée.
Le 7 novembre, le Régiment, embarqué en camions à Suzanne, arrivait au repos à quelques kilomètres de Gournay-en-Bray, à Bezancourt-Dieppe et Elbeuf-en-Bray, où chacun put goûter à son aise les produits laitiers de ce beau pays normand aux riches pâturages.


Source Historique du 94ème RI (Anonyme, A. Collot, 1920)

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Le 16 avril, sans casque et sans arme / Rendez-vous sur le Chemin des Dames

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Chaque 16 avril, date anniversaire du début de l'offensive du Chemin des Dames, au printemps 1917, le Département de l'Aisne organise une grande journée d'hommage à tous les morts, blessés et disparus de la Grande Guerre, sans distinction de pays. Cette manifestation est reconduite depuis 2007.

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