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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

samedi 22 mai 2010

LE SECTEUR DE CHAMPAGNE avec le 79e R.I.

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LA BUTTE DU MESNIL
Le 20e corps d'armée, en automne 1915, tient, face au nord, le secteur s'étendant de la Butte-du-Mesnil (incluse) à la Main-de-Massiges.
La 11e D.I., à l'aile gauche fait face à la Butte que ses tranchées entourent au sud et à l'est. Le front d'abord orienté O.-E. au sud de la Butte se redresse presque à 900 dans une partie N.-S. longue de plus d'un kilomètre, puis rejoint la longue ligne de tranchées de nouveau orientée O.-E. faisant face à la Main-de-Massiges et tenue par la division voisine.
A la 22e brigade (37e RI -79e RI) incombe la garde du front orienté N.-S. face à la partie E. de la Butte-du-Mesnil. Endroit aussi malsain que possible puisque les tranchées sont prises d'enfilade par l'artillerie et les mitrailleuses ennemies et que les arrières encaissent les coups longs destinés aux deux côtés de l'angle droit formé par notre ligne à cet endroit.


Les deux régiments de la brigade alternent dans l'occupation du secteur. La montée en ligne est de six jours, suivie d'un repos d'une égale durée à Hans.
L'alternance des régiments est appliquée aux États-Majors de division et de brigade. En l'espèce, le général Ferry commandant la 11e D.I. est relevé dans le commandement du secteur par le général Hellot (devenu général de D.I) commandant la 21e brigade et dans le secteur de brigade le colonel Hallier, commandant la 22e brigade alterne avec le colonel Pesmes, commandant le 69e d'infanterie.
Le P.C. de la division est à la ferme Beauséjour, dans le ravin du Marson, celui de la brigade à une intersection de boyaux à mi-chemin entre le P.C. de la division et ceux des colonels.
A mon arrivée à Hans je sais que le général Ferry est à son Q.G. à Valmy, les secteurs sont commandés : celui de la division par le général Hellot, celui de la brigade par le colonel Hallier.
Aussitôt après le déjeuner, avec ma voiture, je vais me présenter au général Ferry à Valmy ; je fais là, connaissance avec une partie des officiers de l'E.M. de la division, puis repassant à Hans je laisse mes bagages à l'E.M. et seulement muni d'un ballot renfermant les quelques objets nécessaires en secteur, je monte dans une voiture légère qui va me conduire au P.C. de la division.
L'itinéraire pour se rendre à la ferme Beauséjour passe par Somme-Bionne, suit la route de la vallée de la Tourbe par Saint-Jean et Laval, villages qui n'ont pas encore trop souffert, par Wargemoulin et Minaucourt, entièrement détruits, puis lâchant la vallée, on traverse par un chemin de terre une petite crête d'où on descend sur le Marson petit affluent de gauche de la Tourbe.
“ Après avoir dépassé Laval, m'avait dit le colonel Biesse, ne perdez pas de temps et méfiez-vous du Marson ”.
Cette recommandation m'allait être renouvelée sur différents points du trajet. Mais qu'y faire quand on est obligé de passer dans des endroits dangereux. Risque à courir, c'est le pain quotidien de ceux qui vivent en secteur. La chance est de franchir un endroit malsain au moment où le tir ennemi est suspendu ou entre des rafales d'obus lorsqu'on a pu saisir la cadence des envois !
J'avoue très simplement qu'encore inexpérimenté la recommandation faite à mon départ et renouvelée en cours de route m'avait jeté dans un certain trouble et je me laissais aller à l'expérience du chauffeur qui connaissait le Marson.
A partir de Laval, mon cœur se serre ; on quitte les derniers bivouacs établis à proximité de la route, les parcs de matériel et de chevaux d'artillerie. Le pays devient désert, on ne rencontre que quelques isolés qui se hâtent. Derrière les pans de murs de maisons écroulées à Wargemoulin et Minaucourt, on aperçoit quelques hommes autour des cuisines roulantes abritées Dieu sait comme ! et, à une vitesse aussi rapide que le permet le mauvais état de la route percée çà et là de trous d'obus, on atteint le petit ruisseau du Marson qui coule dans un étroit ravin d'une vingtaine de mètres de profondeur. C'est le “ ravin du Marson ”.
Il fait très beau, mais ce coin est lugubre : plus un arbre, des abris dont on ne voit que l'entrée sont creusés tout le long du flanc nord du ravin, des débris de toute sorte jonchent la route que des trous d'obus presque jointifs rendent très peu praticable même à une auto légère. Et puis je sens mon conducteur assez nerveux et inquiet. Il s'efforce d'arriver au plus vite à ce que fut la ferme Beauséjour pour y trouver un abri.
Je dois dire que ma route s'est faite sans aucun incident et que je n'ai ni entendu ni vu un éclatement : c'est une chance parait-il !
Le P.C. de la 11e D.I. est établi à l'endroit où se trouvait la ferme Beauséjour !... C'est un amoncellement de sacs à terre : l'ennemi marmite le Marson sans arrêt... sauf au moment où je passe.
Je suis reçu fort aimablement au P.C. par le général Hellot qui me connaît depuis longtemps ; nous avons été ensemble à l'E.M. A. et il vient du G.Q.G. où il était aide-major général. Je laisse à tous ceux qui l'ont connu et servi sous ses ordres le soin de se rappeler son affabilité, son extrême courtoisie et surtout son calme joint à une très grande bienveillance.
“ Je ne vous retiens pas ”, me dit-il, “ car il faut que vous arriviez avant la nuit et il faut compter une bonne heure de marche avant de rejoindre le P.C. du 79... au revoir... Bonne chance. ”
C'est toujours charmant... mais dès qu'on pose un pied en secteur, sait-on si on y mettra l'autre !
Un guide envoyé par le colonel Pétin m'attend au P.C. et nous nous mettons en marche !
Les boyaux sont en excellent état, il fait si beau, on ne voit que quelques éclatements très hauts. C'est une distraction car la marche dans ce pays de Champagne, dans les cheminements creusés dans la craie est horriblement monotone !
Nous arrivons au P.C. de la brigade. Là je retrouve le colonel Hallier que j'ai beaucoup connu aussi à l’E.M.A. Il a pris le commandement de la 22e brigade après avoir commandé le 37e. A la déclaration de guerre, il était attaché militaire à Vienne. Très courtois, très aimable, il est aussi fort exigeant (qui ne l'est pas à la guerre !) ; notre connaissance de date ancienne facilitera certes nos rapports et ma profonde affection pour lui ne se démentira pas et s'accentuera. Nous allons vivre ensemble dans-le proche avenir les périodes les plus dures je crois de toute la campagne Verdun, la Somme !
Il me fait un joli tableau de mon régiment, mais, on sent qu'il a une certaine préférence pour le 37e ! ce sera pour les deux régiments une rivalité de très bon aloi mais où le 79 ne perdra certainement pas la première place !

“Je vous accompagne, me dit-il, cela me permettra de vous mettre entre les mains de Pétin ”.
Et en route enfin pour le P.C. 79.
Il est près de 17 heures, la nuit tombe lorsque nous arrivons au P.C. du 79. Le colonel Pétin, prévenu, nous attendait. La cordialité de notre rencontre est un peu freinée par la présence du colonel Hallier qui ne reste d'ailleurs que quelques instants et nous laisse tous deux à la joie du revoir.
Il y a seulement là deux officiers que le colonel Pétin me présente en me disant : “ Le lieutenant Bérenger, mon adjoint, mais qui ne sera pas le vôtre ; il faut qu'il prenne une compagnie ”. Puis “ le capitaine Delmas, votre adjoint, au front depuis le début, doit vous rendre d'excellents services ”.
Ce changement d'adjoint, l'alter ego du colonel, au moment où je prenais moi-même le régiment m'avait un peu surpris, mais instantanément je trouvais l'idée excellente ; c'était une mesure que j'aurais dû prendre sans tarder car à son défaut on risque d'être entraîné dans tous les errements de son prédécesseur. Certes, j'entendais bien garder les traditions créées par le colonel Pétin, mais j'entendais donner sans tarder aussi mon empreinte au régiment ; changeant d'adjoint l'effort initial serait sûrement plus grand... mais j'avais compté sans Delmas !
Bel officier, de jolie allure, Delmas m'avait de suite conquis. Parti en campagne avec le régiment où il était lieutenant avant la guerre, il ne l'avait encore quitté que pour soigner une très grave blessure et avait pris part à toutes ses opérations. Aimé de tous, connaissant à fond le régiment, de très belle éducation, très allant, j'allais avoir en Delmas un adjoint de premier ordre ; et, dès ce moment jusqu'à celui où - la mort dans l'âme - j'ai dû quitter le régiment, il a été ce que j'aimais tant lui dire “ mon ange gardien ”. Je n'allais plus faire un pas sans l'avoir auprès de moi, m'aidant de son expérience et me couvrant de son affection dans les circonstances de guerre si dures que nous allions traverser !
Ce choix d'adjoint au colonel, très envié, était d'ailleurs dans ce cas chaleureusement approuvé par tout le régiment ; je ne pouvais que m'en féliciter.
Le régiment devait être relevé par le 37e le lendemain lundi. La soirée se passait à un échange de vues sur tout ce qui concernait le régiment et sa vie en secteur. Il avait 2 bataillons accolés en 1re ligne, 1 bataillon en réserve près du P.C. L'organisation des travaux était réglée en détail aux bataillons l'entretien de leurs quartiers ; les travaux d'intérêt commun et général, si j'ose dire, étaient exécutés par la compagnie de pionniers, unité de création extralégale que j'ai trouvée au 79e et à laquelle j'ai eu bien garde de toucher. Je n'ai fait dans la suite qu'augmenter son effectif et son outillage. Elle était commandée par le lieutenant Poinsot, officier de réserve d'un dévouement à toute épreuve, timide, mais d'un cran ! A cette unité incombait la construction des P.C., postes de secours, etc... pour laquelle nous n'avions jamais du reste d'unités spécialisées. Poinsot avait toutes les qualités de l'architecte, de l'entrepreneur et sans crainte de vexer un camarade je puis dire celles d'un excellent officier du Génie. La compagnie de pionniers aura plus tard son fanion et la croix de guerre !
Une soirée de longue giberne, une nuit de repos... passée presque en entier à bavarder et le lundi matin, laissant Pétin à ses occupations, j'allais avec Delmas faire un tour sur les arrières du secteur et dans les abris du bataillon de réserve ; nous en profitions pour prendre un contact très intime dans un long échange d'idées où nous nous trouvions d'accord ! ...


Le régiment descendra à Hans le lendemain après avoir cédé la place au 37e. Dès le début de l'après-midi commencent les opérations de la relève. Arrivée du lieutenant-colonel Michel, commandant le 37e. C'est un camarade charmant déjà âgé. En même temps que lui arrivent les chefs de bataillon de 1re ligne : ce sont deux de mes camarades de promotion de Saint-Cyr que je suis tout heureux de retrouver : Kiffer et Martinet.
La fin de la journée se passe en passages de consignes et dès les premières heures de la nuit on entend le courant des unités qui, montant en secteur, font claquer les caillebotis posés devant le P.C. ; en sens inverse, au milieu de la nuit, c'est le passage des unités du régiment qui descendent vers le Marson.
Nous quittons le P.C. de grand matin et nous nous hâtons pour arriver au plus vite à Minaucourt où nous attend la voiture du colonel : charrette anglaise, très modeste, attelée d'un cheval de prise allemand et qui rend d'énormes services. Dans l'avenir elle sera sûrement remplacée, légalement... ou non... par une petite auto, moyen de liaison indispensable pour un chef de corps.
A Hans, le régiment s'installe : le temps est toujours très beau ; il fait froid, mais malgré cela, dès le milieu de la journée les rues et place du village, défoncées, ne forment qu'un cloaque. Cantonnement de repos minable, maisons de torchis dont les communs tiennent à peine debout. Mais on y est loin des marmites, c'est un soulagement moral.
J'ai partagé le cantonnement de luxe du colonel Pétin une pièce cuisine qui sert de bureau et de popote et une pauvre chambre à coucher où on a dressé un lit de planches pour moi ; c'est très confortable !


Source Historique du 79e Régiment d’Infanterie PAYOT, PARIS - 106, BOULEVARD ST-GERMAIN - 1934

Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Dron
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jeudi 20 mai 2010

Le 54e R.I. en août 1917

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DANS LES VOSGES
(15 Juin-17 Décembre 1917.)

Le 15 juin 1917, le 54e régiment d'infanterie débarque à Corcieux-Vanémont, dans les Vosges. Agréable contraste, après les horizons illimités des secteurs crayeux de Champagne, des plaines boueuses de la Somme et de l'Aisne. Les premiers cantonnements, tapis dans la verdure au pied des hautes forêts de sapins, donnent l'impres sion que le séjour dans cette région sera des plus agréables.
Le 15, les cantonnements sont : Saint-Léonard (état-major), Saulcy-sur-Meurthe (1er bataillon), Sarupt (2e bataillon), et Rouges- Eaux (3e bataillon).
Dès le 17, le 3e bataillon relève un bataillon du 116e régiment d'infanterie dans le centre de résistance de Croix-Charpentier près de Raon-l’Etape.
Le 18, les 1er et 2e bataillons relèvent deux bataillons du 298e régiment d'infanterie dans deux centres de résistance de la rive gauche de la Fave. Le poste de commandement du 1er bataillon est à la ferme de Goutte-Morel, le poste de commandement du 2e au camp La Boisse à Croix-le-Prêtre. Le secteur apparaît très calme. Les habitants ne sont pas évacués même dans les maisons très rapprochées des lignes. Des abords de la cote 607, près de laquelle la 2e compagnie est en ligne, on aperçoit les habitants de Lusse et de Provenchères occupés à la fenaison dans la vallée de la Fave. Les Allemands circulent sans risques clans les rues des villages et sur les routes.
De notre côté, Wisembach où se trouve le poste de commandement d'une compagnie de première ligne est également habité. Quelques points ont cependant été le théâtre de violents combats car les arbres sont déchiquetés. Le séjour du régiment dans ce secteur se passe sans incidents.
Le 20 juin, le lieutenant-colonel Allard prend le commandement du secteur C. de la division de Saint-Dié. Le poste de commandement est à Ban-de-Laveline. La partie de ce secteur qui va du ravin de la Grande Cude à Lesseux est sous les ordres du commandant du bataillon de Croix-le-Prêtre : elle est occupée par les bataillons du 54e et un bataillon du 43e territorial dans le bois de Beulay.
Le 13 juillet, les 1er et 2e bataillons sont relevés par deux bataillons du 171e régiment d'infanterie (166e division) et cantonnent à Coinchimont (1er), Entre-deux-Eaux et Coinches (2e). Un détachement du régiment (capitaine Beyries et lieutenant Rattel) se rend à Paris avec le drapeau pour prendre part à la Révue du 14 juillet.
Après avoir gaiement fêté la fête nationale, l'état-major, les 1er et 2e bataillons se portent dans la nuit du 14 au 15, dans la région de Raon-l’Étape par une marche courte mais pénible. L'état-major s'installe à Raon-l'Étape, les deux bataillons n'y parviennent que le 16 au matin après avoir cantonné à La Voivre (1er) et à La Vacherie (2e).
A partir du 15 juillet le lieutenant-colonel commandant le 54e prend le commandement du secteur A de la division de Saint-Dié, de la hauteur dominant Senones jusqu'au point d'appui de Blanc Etoc sur la route de Badonviller. Le poste de commandement est à Raon-l'Étape.
Le secteur A est divisé en deux sous-secteurs : à droite, le sous- secteur des Ravines, dont le poste de commandement est à la scierie de Malfosse ; à gauche le sous-secteur de la Plaine dont le poste de commandement est à la mairie de Pierre-Percée.
Le sous-secteur de la Plaine comprend deux centres de résistance : celui de droite, appelé centre de résistance des Colins, l'autre, le centre de résistance de Croix-Charpentier. Chaque centre de résistance est occupé par un bataillon.
Une compagnie occupe chacun des deux points d'appui : Piton des Colins et Couronné des Colins, dans le centre de résistance des Colins, chapelle de la Chapelotte et Blanc Etoc dans le centre de résistance de Croix-Charpentier.
Un bataillon, réserve de division, a son poste de commandement à Lajus dans des baraquements : ses compagnies sont à la Vierge du Haut-Port, au camp de Lajus et dans les baraquements de Pierre Percée.
Un bataillon est en réserve d'armée à Raon-l’Étape.
De tous les points du front occupé par le régiment c'est celui-ci qui laissera les meilleurs souvenirs.
Les relèves sont rudes quand il faut atteindre des cotes élevées avec le sac au dos. Mais le secteur est si calme ! Dans la vallée de la Plaine, Celles offre en première ligne l'aspect d'une petite ville de l'arrière. Bien que dominée de partout par l'ennemi, elle n'est pas évacuée par la population et son usine, à proximité des postes avancés, fonctionne comme en pleine paix. Solidement retranchés derrière d'épais réseaux de fils de fer, les autres secteurs de première ligne sont absolument calmes. Seule, la Chapelotte est un coin redouté. Sur cette hauteur, limitée par les deux énormes rochers « de droite » et « de gauche », de violents combats se sont


déroulés avant notre arrivée, la guerre de mines y a creusé de profonds entonnoirs et l'ennemi continue à s'acharner sur les premières lignes où tombent fréquemment d'énormes torpilles. De temps en temps, un coup de main de part ou d'autre cause quelques pertes au régiment. Le centre de résistance des Colins, avec des tranchées à mi-hauteur d'une pente assez raide dont l'ennemi occupe le sommet, est lui aussi parfois agité.
Quant aux cantonnements, nulle part ailleurs le 54e n'en a connu d'aussi accueillants. La population qui a souffert de l'invasion aux premiers jours de la guerre est bienveillante, prévenante même pour la troupe. Charmante petite ville au bord de là Meurthe, Raon-l'Étape est un cantonnement idéal. Les autres villages où l'on séjourne à tour de rôle : la Trouche, Pierre-Percée, sont également agréables.
Dans la vallée de la Plaine, les lignes avancées françaises et allemandes sont très éloignées l'une de l'autre. Fin août, un groupe franc composé en partie de volontaires est constitué dans chaque bataillon (au 1er bataillon sous les ordres du sous-lieutenant Delacourt, au 2e, sous les ordres du lieutenant Pinot). Leur mission est d'exécuter des patrouilles vers les lignes ennemies et de tendre des embuscades aux reconnaissances des Allemands. Ils réussissent plusieurs opérations intéressantes pour le service de renseignements.
Du 15 juillet au 9 août, les bataillons passent alternativement dix jours en ligne, dix jours en réserve de division, dix jours en réserve d'armée. Le 15 juillet, le 3e bataillon est à Croix- Charpentier, le 1er à Lajus, le 2e à Raon- l'Étape.

Le 9 août, les deux bataillons du 115e régiment d'infanterie territoriale quittant le secteur, le 3e bataillon du 54e va occuper le centre de résistance des Ravines.
Vers le 20 août, un coup de main ennemi sur les Colins échoue, les assaillants laissent deux cadavres, dont un brûlé par son lance-flammes, et du matériel.
Le 20 octobre, les Allemands déclenchent un violent bombardement sur la région de la Chapelotte et des Colins et sur Pierre-Percée avec de nombreux obus à gaz. Ce réveil dans un secteur calme où la plupart des abris sont des baraquements, cause quelques pertes. Nous rendons la politesse quelques jours plus tard. Le groupe franc du 2e bataillon (Lieutenant Pinot)

Carte N° 8

VOSGES, BAN-DE-LAVELINE (54e R. I.)


Carte N° 9

VOSGES, RAON-L'ÉTAPE (54e R.I.)


fait à la faveur d'un bombardement une incursion dans les lignes allemandes ; des abris qu'il fouille et qui sont vides d'occupants, il ne rapporte que du matériel.
Le 3e bataillon passant le centre de résistance des Ravines à une autre unité, le 54e a désormais deux bataillons en ligne (centre de résistance des Colins et centre de résistance de Croix-Charpentier) et un bataillon à Raon-l’Étape. Les relèves se font tous les sept jours.
Les 16 et 17 décembre, le régiment, abandonnant à regret son secteur, est relevé par le 17e régiment d'infanterie et transporté en camions-autos dans la région sud de Rambervillers. Il cantonne à Grandvillers et Frémifontaine (2e bataillon).

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LES POILUS DÉVOILÉS AU CHÂTEAU

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«Je compare cela à des gens qui tomberaient sur une épave de bateau où il y a un trésor. Ils ont cherché l'endroit de l'épave, mais ont été surpris par le contenu du bateau», explique Dominique Formaz, professeur d'histoire de l'art au collège de Saint-Maurice et «découvreur» des travaux d'un grand peintre français de la Première Guerre mondiale: Julien Le Blant.

La suite
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Dans la Somme, sur les traces des soldats

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Particularité de ce voyage : une quinzaine d'élèves de 3 e du collège René-Guy Cadou sera présente. Ils ont au programme la Première Guerre mondiale. Ce sera une rencontre intergénérationnelle : ces collégiens partiront avec des personnes plus âgées qui pourront leur faire part de leur histoire. La plupart ayant un grand-père qui a combattu l'ennemi et est mort sur ces territoires de la Somme.

La suite sur Ouest-France
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Des élèves de la cité scolaire Camille-Claudel sur les traces des Poilus à Verdun

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Les élèves de 3e du collège Camille-Claudel de Fourmies, accompagnés de leurs professeurs, ont découvert Verdun et ses champs de bataille. Cette journée a été organisée dans le cadre du programme d'histoire sur l'étude de la Première Guerre mondiale (1914-1918).

La suite sur La voie du Nord
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Coup de jeune sur « la Marseillaise »

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A plus de quinze mètres au-dessus du sol, la tête de « la Marseillaise » a retrouvé sa pureté. Les coulures noires de la pollution et de la pluie ont définitivement disparu de cette sculpture monumentale de l’Arc de Triomphe. « Le visage de pierre est comme neuf. Nous lui avons redonné son expression d’origine », souligne, avec une fierté retenue, Denis Garnerin, chef de ce chantier exceptionnel.

La suite sur le Parisien
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mercredi 19 mai 2010

In Mémoriam l'ambulance 1/75 du Lac Noir

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De 1915 à 1918, le Lac Noir fut la base arrière française du la bataille du Linge (PC du général, camp de repos de troupe, cuisines, dépot de munitions et du génie, ambulance alpine 1/75, etc...

En 1919 - 1925, il a fallu nettoyer la région de toutes les structures et nuisances laissées par la guerre.
L'ambulance alpine 1/75 était restée en place pour mémoire et parce qu'elle était de très bonne facture.


En 2006, lors de ma dernière visite, rien n'avait bougé à l'intérieur comme à l'extérieur, depuis environ 30 ans que je m'y rends régulièrement. Bref, un état de conservation exceptionnel.

Il y à moins de 8 jours, 2 amis (merci Maurice et Jean-Luc) me signalent qu'une entreprise de TP était en train de démolir l'ambulance.....


Il ne nous restent que les photos...

Merci à Daniel ROESS pour l’information
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Nantes et ses soldats

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Du 21 mai au 4 juin, l'armée organise une exposition intitulée " Nantes et ses soldats" au Château des Ducs de Bretagne à Nantes.

Pour la partie 14-18, le camion DE DION BOUTON type FR appartenant à Dominique BLEUNVEN y sera présenté.


L’inauguration commencera vendredi par une conférence du professeur Bois à 17 h30 suivie du vernissage de l'exposition à 19h.

Merci à Dominique BLEUNVEN pour l’information
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Vieil Armand, la « montagne sacrée »

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Jean-Louis Gyss vient de rééditer « Diables rouges, Diables bleus à l'Hartmannswillerkopf » du capitaine Pierre Marteaux, sorti chez Payot en 1937. Un ouvrage de référence selon l'éditeur strasbourgeois (Horyzon) qui évoque, avec force détails, les combats acharnés de 1915 et 1916…

La suite sur les DNA
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Cinq années de recherches pour localiser précisément l'immense engin

Les soldats Anglais avaient longuement préparé leur assaut du 1er juillet 1916 dans la Somme. Plusieurs mois plus tôt, à Mametz et Carnoy, ils avaient, dans le plus grand secret, creusé trois longs tunnels destinés à accueillir les trois lance-flammes de haute puissance et longue portée.

La suite sur le Courrier picard
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mardi 18 mai 2010

Ambulance

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Gravure sur bois de Gasperini


Source : La guerre racontée par les Généraux
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Le 54e R.I. en août 1914

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LA BATAILLE DES ARDENNES
(17-25 Août 1914.)

Le 17 août, la 12e division se porte sur Étain, avec mission de s'y établir face au nord, la 24e brigade en tête. Le 54e cantonne au sud d'Étain (État-Major et 3e bataillon à Braquis, les deux autres bataillons à Ville-en-Woëvre moins une compagnie au château et à la ferme d'Hannoncelet) ; le 18, les 1er et 2e bataillons se rapprochent d'Étain et cantonnent à Warcq et Saint-Maurice (deux compagnies du 2e bataillon).

« La 3e armée (général Rufîey) concentrée primitivement à Verdun et en Woëvre avait été remontée vers le nord. Le 20 août, elle tenait un front qui, de Montmédy au nord d'Étain, passait par Longuyon en présentant en ce point un angle obtus.
Le 6e corps d'armée au nord de Spincourt était en liaison, à gauche, avec le 5e corps d'armée et à droite avec l'armée de Lorraine.
Le 21 août, le 6e corps d'armée écrase à Fillières des formations du 16e corps d'armée allemand, mais, menacé sur son extrême droite par une attaque en direction de Spincourt, ne peut, en fin de journée, que se main tenir sur la Crusne. Le 24 août, le général en chef envoyait à la 3e armée l'ordre de ramener ses troupes sur le front Montmédy-Damvillers. 1»

Le 21 août, la marche de la 12e division reprend vers le nord : on traverse des pays qui, déjà, portent la marque de la guerre : Étain, que la population s'apprête à évacuer, Spincourt, où des patrouilles ennemies ont déjà pénétré, coupant les lignes télégraphiques et téléphoniques. Le 54e est en queue de la division. La marche s'effectue sans incidents en colonne de route jusqu'à Ollières ; la formation en lignes de sections par quatre est alors prise jusqu'à Han-devant-Pierrepont au sud duquel le régiment stationne toute l'après-midi : il arrive à la nuit au cantonnement d'Arrancy d'où l'ennemi, le jour même, a emmené quelques otages. Au cours de la journée, les 3e et 4e compagnies en flanc-garde ont eu une escar mouche avec une patrouille de dragons allemands à Mercy-le-Bas, et lui ont tué trois hommes.
C'est le 22 août que le régiment reçoit le baptême du feu. De bon matin, toute la division se porte à l'attaque : sa mission est de déboucher par le nord de Longwy sur Aubange, Athus, en liaison avec le 5e corps d'armée à gauche ; elle marche sur une seule colonne, le 54e à l'avant-garde ; le 2e bataillon est tête d'avant- garde ; le 3e bataillon fournit deux flancs-garde ; à droite, 10e et 11e compagnies et 3e section de mitrailleuses, à gauche 12e compagnie.
Dès 7 heures, la flanc-garde de droite, après avoir dépassé Praucourt, reçoit des coups de fusil et de mitrailleuse venant de face et de flanc (région est et sud-est de Cutry). Elle répond par son feu. La 10e compagnie pousse jusqu'à l'entrée de Cutry ; elle subit des pertes sensibles et deux de ses officiers sont mis hors de combat : le lieutenant CHAMPAGNE blessé, le sous-lieutenant DIEUDONNÉ tué. La 11e compagnie appuyant à gauche est déployée avec la 3e section de mitrailleuses. Le sous-lieutenant DAIGREMONT est blessé. Les deux compagnies se maintiennent sous le feu de l'infanterie et de l'artillerie jusqu'à midi, puisse replient sur Cons-Lagrandville et Montigny-sur-Chiers.
Pendant ce temps, le gros de l'avant-garde a atteint, par Beuveille, Ugny Cons-Lagrandville et la route de Cosnes, le plateau de Villers-la-Chèvre. Dès qu'il a franchi le carrefour de la route nationale, vers 8 h. 20, le 2e bataillon fait face à droite et se dirige, les compagnies en lignes de sections par quatre à grands intervalles dans la direction de Longwy dont l'emplacement est indiqué par l'épaisse fumée des incendies. A peine la route quittée, les premières balles sifflent et les premiers obus de 77 éclatent très haut. Le 54e reste pendant une partie de la matinée en réserve au sud de la cote 304 ; puis il prend une nouvelle position au sud-ouest de Cosnes ; il y subit son premier bombardement par « gros noirs » qui cause plus d'étonnement que de mal.
La pression de l'ennemi devenant plus forte et la 10e D. I. engagée devant Longwy se repliant, le régiment reçoit à midi l'ordre de se replier par échelons et de se rassembler à Tellancourt. Le mouvement s'exécute dans le plus grand ordre sous le bombardement, et le rassemblement se fait au nord-ouest de Tellancourt, près du cimetière. De là, le régiment, bien éprouvé en ce premier jour de bataille, gagne le hameau de Révemont, où il passe la nuit : il est couvert par le 2e bataillon vers l'est, entre la Chiers et le bois de Beuveille.
Le 23 août, dès 4 heures, le régiment prend ses emplacements de combat face à l'est. Le front de la brigade est : cote 353, cote 334, Ferme Puxieux, pour appuyer la 24e brigade qui doit attaquer d'Arrancy sur Beuveille. Le 54e occupe la cote 353 avec les 1er et 2e bataillons en première ligne. Un épais brouillard s'étend sur la campagne et les tranchées sont creusées sans incidents. Vers 10 heures le brouillard se lève et le régiment est pris sous le feu de l'artillerie. A midi, le repli ordonné se fait, sans être inquiété, par Longuyon, en direction de Spincourt. Vers 16 heures, le 54e est rassemblé à l'ouest de la ferme Constantine. La bri gade bivouaque à la ferme de la Fontaine-Saint-Martin avec avant-postes sur les lisières nord et est du Haut-Bois (1er et 3e bataillons) face à Longuyon.
La journée du 24 août est marquée par de vifs combats ; les avant-postes du 1er bataillon sont violemment attaqués à 4 heures par des forces supérieures ; les 5e et 6e compagnies, mises à 7 heures à la disposition du 1er bataillon, rétablissent la situation grâce à une belle charge à la baïonnette de la 5e compagnie au cours de laquelle le capitaine LELEU est mortellement blessé, ainsi que le sous-lieutenant BAUDÉNS DE PIERREMONT. Le combat dans le Haut-Bois et le bois de Rafour dure une partie de la matinée et reste indécis. Vers la fin de la matinée, les éléments du 1er ba taillon vont occuper des tranchées à la cote 252 près de Châtillon.


A 8 heures, la 6e compagnie est placée en soutien d'artillerie : les 7e et 8e compagnies vont occuper la crête à 600 mètres à l'est de la ferme de la Fontaine Saint-Martin. Le 3e bataillon est en réserve.
A 11 h. 30, les éléments disponibles des 2e et 3e bataillons attaquent Arrancy à la gauche de la 24e brigade et pénètrent deux fois dans le village où ils ne peuvent se maintenir sous le feu violent de l'artillerie qui incendie la localité. Le repli est ordonné vers le sud-ouest (ferme de Constantine et Châtillon). A 20 h. 30, partant de la ferme de Constantine, une compagnie reprend à la baïonnette la ferme de Bellefontaine. Cette opération terminée, le front est laissé au 154e R. I. et le 54e bivouaque ensuite à Pillon et à la cote 252 près de Pillon, où il arrive vers minuit.
Au cours de cette rude journée, les pertes ont été sensibles 1.
Le 25 août le régiment, violemment bombardé à partir de 7 heures dans ses tranchées de la cote 252 (1er et 3e bataillons en ligne, 2e en réserve), reçoit vers 11 heures l'ordre de se replier sur Mangiennes et Romagne-sous-les-Côtes et d'aller occuper la côte d'Horgnes à l'est de Damvillers. Il y arrive à 17 heures et s'y retranche, en liaison à gauche à Damvillers avec la 10e division d'infanterie du 5e corps d'armée et à droite avec le 67e régiment d'infanterie établi sur la côte de Morimont.


1. Au cours de cet ouvrage les exposés généraux imprimés en petits carac tères sont extraits, à moins d'indication contraire, du livre La Guerre Mondiale par le lieutenant-colonel H. Corda (Chapelot).

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lundi 17 mai 2010

La moindre des choses, c’est de vérifier ses sources

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J’ai lu ceci sur un site :
‘ La croix de Wihr marque l’avancée ultime de l’armée française en Alsace durant la Première Guerre mondiale.’

Monument commémoratif des combats du grand Hohnack à la croix de Wihr

Hors la lecture du JMO du 152e R.I. donne ceci :

19 août
…/… Opération du 3e Btn. Combat du grand Honack (Hohnack)

20 août
Marche en avant…/ … A la fin de la journée la position du Régiment est la suivante :
1er et 3e Btns aux Trois Epis
2e Btn …/… à Walbach

21 août
Marche en avant…/ …le 3e Btn occupe les hauteurs de Katzenthal et de Niedermorschwihr
Le 2e Btn se porte à Wintzenheim

22 août
Les 1er et 3e Btns se portent à Turckheim …/… et arrivent à Wintzenheim
2e Btn : 3 Cies le long de la route Ingersheim-Wettolsheim 3e Btn, 1 Cie à Wettolsheim
Le 2e Btn est relevé par le 1er et se porte à Saint-Gilles (ouest de Wintzenheim)

© 2008 – IGN

Pour l’extrême avance en Alsace, n’oublions pas la prise (éphémère) de Mulhouse le 7 août 1914 et perdue 3 jours plus tard.

Sources :
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Un beau travail de mémoire à La Capelle « Elle est notre futur »

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UNE journée à la Caverne du Dragon, la soirée à l'ossuaire d'Effry. Ce vendredi, des élèves de cinquième du collège Pierre-Sellier de La Capelle ont plongé dans l'histoire de la Première Guerre mondiale.
Pendant plusieurs mois, sous la conduite de Nicolas Quédé, professeur d'histoire-géographie, et de Denis Duez, principal, et hors temps scolaire, de nombreuses informations ont été par eux collectées à propos du lazaret d'Effry…

La suite sur l’union
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dimanche 16 mai 2010

Coray

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Créateur Sculpteur : René Quillivic
Datation 1921 – 1922



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Un nouveau square inauguré à la mémoire des vingt-cinq soldats de Wadhurst

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La commune s'enorgueillit, désormais, de la création d'un nouveau square baptisé « Battle Site Garden ». Situé rue des Sablonnières, cet endroit calme et verdoyant est appelé à devenir un nouveau site de mémoire. Si sa dénomination doit, encore, être entérinée et approuvée par le conseil municipal, son inauguration s'est déroulée dimanche dernier en présence de nombreux Aubersois et d'une forte délégation, venue de Wadhurst (G-B), la commune jumelée.

La suite sur La voie du Nord
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Le crépuscule des aigles

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20:40 Dimanche 16 mai sur DIRECT 8

En 1917, la Première Guerre Mondiale fait rage et les combats aériens prennent une importance de plus en plus grande. Dans l'aviation allemande, Bruno Stacchel, un jeune roturier, est nommé dans une escadrille de chasse. Le jeune arriviste veut rivaliser avec les aristocrates qui le méprisent et qui, jusqu'à présent, avaient le privilège de ce corps d'armée. Prêt à tout pour gagner des médailles, il se lance dans une suite de combats aériens dont il tirera gloire et où il accumule les cadavres

Source Toute_la_télé
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Sur les sentiers de la Première Guerre mondiale

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En découvrant de nombreux vestiges sur les hauteurs de Sainte-Marie-aux-Mines, les élèves de la 1e S - Sciences de l'ingénieur (605 S) du lycée Schwilgué ont eu une autre approche de l'histoire de la Première Guerre mondiale.

La suite sur Les DNA
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