OPERATIONS DU GROUPE FRANC DU RÉGIMENT
Le 19 Décembre 1916, le Régiment reçoit ordre de constituer deux Groupes Francs de 50 hommes :
1er Groupe Sous-lieutenant BAZON,
2ème Groupe Lieutenant SOULÉ,
pour être mis à la disposition du 34ème Corps d’Armée.
Le Capitaine De HEINE a le commandement des deux Groupes.
Le 21 Décembre, le 1er Groupe (Sous-lieutenant BAZON, 50 Cavaliers) va cantonner au centre d’instruction divisionnaire de ROMAGNY. Les Groupes Francs des 134ème et 157ème Divisions lui sont joints.
Dans la nuit du 25 Décembre, une reconnaissance est effectuée en avant d’ALTKIRCH pari le Capitaine De HEINE le Sous-lieutenant BAZON les Maréchaux des Logis DEVILLERS, FOURNIER et LECA et dix Cavaliers avec mission de reconnaitre l’emplacement de l’ouvrage K. J. 5 et des réseaux, qui le protègent en vue d’une opération ultérieure.
La reconnaissance pénètre jusqu’au 2ème réseau reconnait 1’emplacement des postes d’écoute ; éventée elle reçoit des coups de feu et rentre dans nos lignes sans pertes.
Le 27 Décembre, embuscade de LARGITZEN. — Un Groupe Franc ennemi opérant dans ce secteur a fait subir des pertes au 5ème Régiment Territorial qui établissait un réseau en avant des lignes.
Le 27, dans la nuit reconnaissance du secteur
Le 28, embuscade et amorçage de l’ennemi qui voulant rééditer ses exploits lance deux groupes d une trentaine d’hommes en file par un sur les digues des étangs. Les trois hommes de pointe d’un de ces groupes sont tués à bout portant et tombent à 1’eau. Le gros, pris sous un feu de mitrailleuses, se replie combat à la grenade. Retour du groupe dans nos lignes sans pertes.
Le 4 Janvier 1917, le groupe reçoit ordre de se rendre à SEPPOIS pour tenter un coup de main sur 1’ouvrage de l’ENTRE-LARGUE. Après reconnaissance des réseaux cette tentative est vouée à l’insuccès et à la casse et le Groupe opère plus au Nord sur J. Q. 1.
Le 5 Janvier, sous les ordres du Capitaine De HEINE un coup de main est exécuté avec succès sur la partie Nord d'un ouvrage allemand situé en face des Tranchées de SEPPOIS.
Les reconnaissances effectuées les jours précédents avaient signale 1’existence en ce point de deux postes d’écoute situés en arrière d’un double réseau de fils de fer, et reliés par une sentinelle mobile.
Le Sous-lieutenant BAZON avec la pointe composée des Maréchaux des Logis TUBOEUF DEVILLERS, et des Cavaliers SEGALLOU LISSARRE, DEMOLIS, FERREUX, DELBECQUE NOYELLE et MOREAU, sort des lignes face a J. Q. 1 à la nuit tombante, et reconnaît l'emplacement des deux petits postes encadrant l'ouvrage. Sa patrouille fait une souricière dans le premier réseau, arrive en rampant jusqu'au deuxième qu’elle entame sous le nez de la sentinelle allemande. Vers 9 heures, la lune se leve, et il est préférable de rentrer dans nos lignes, pour se remettre à 1’oeuvre vers les 3 heures du matin.
Le Groupe est alors renforcé et soutenu par une Batterie de 75. A 4 heures 40, il pénètre dans les lignes allemandes, blesse les deux sentinelles fixes, et ramène la sentinelle mobile, malgré un tir nourri de mitrailleuses. Le Chasseur SOULIER est blessé au pied par balle.
Le 22 Janvier le Groupe doit opérer un coup de main dans les bois de FÜLLERN face à CARLSPACH. Le même soir reconnaissance des réseaux et du terrain. Le lendemain, vers minuit, le Groupe, comprenant 50 hommes fractionnés en pointe, soutien, repli et flanquement, camouflé en blanc, arrive jusqu’au premier réseau, commence à le cisailler avant de faire sauter un deuxième réseau de chevaux de frise lorsqu’il est éventé par une patrouille circulant à 1’intérieur. Combat à la grenade. Le Maréchal des Logis DEVILLERS, qui commande la pointe, blesse mortellement deux des Allemands qui composent la patrouille. Le soutien demandé à notre Artillerie ne se déclenchant pas assez tôt, le Groupe rentre dans nos lignes sans pertes, mais sans avoir pu ramener les pièces à conviction.