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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

samedi 27 mars 2010

Le 2e B.C.P. en Belgique – 1914-1915

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Saint-Éloi. — Pilkem. — Wydendreft. — Le Bois 40.
La Côte 60. — Langemark. — L'Affaire des Gaz.
Pilkem. — Ypres. — Het-Sas. — Boesinghe.

Le bataillon allait prendre part aux dernières et terribles convulsions de la bataille de l'Yser dans les marais des Flandres.
Il franchit la frontière belge à Locre, dans la nuit du 7 novembre, et vint cantonner le même jour entre Elverdinghe et Poperinghe.
En réserve le 8 près de Vlamertinghe, il se porte le 9, par le château d'Elzenvalle, sur Voormezele, est engagé du 10 au 15 depuis Saint-Eloi qu'il couvre jusqu'à la corne sud-ouest du bois du Confluent, devant le bois 40. Sur ces positions, il réussit à briser les derniers efforts de l'ennemi. La 6e compagnie inflige des pertes sévères à un détachement allemand fort de plusieurs centaines d'hommes, qui fait semblant de se rendre mais approche de nos lignes la crosse en l'air, baïonnette au canon, la pointe dirigée vers le sol.
Relevé le 16 novembre avant le jour, le bataillon se regroupe à Dickebusch et rejoint la 11e division à Elverdinghe.
Du 17 novembre au 3 décembre, le bataillon organise la tête de pont de Pilkem; il alterne avec le 4e B. C. P. et vient entre temps cantonner à Woesten.
Le 4 décembre, un peu avant l'aurore, après une préparation d'artillerie très courte, le bataillon s'élance à l'assaut des ouvrages ennemis de Wydendreft, enlève plusieurs lignes de tranchées successives et fait des prisonniers. Ces ouvrages formaient saillant dans nos lignes et menaçaient Langemarck.
Après avoir repoussé plusieurs contre-attaques le jour même et les jours suivants, le bataillon est relevé le 7 dans la soirée et vient stationner à Elverdinghe.
Le 10, il est mis à la disposition du 16e C. A. et se porte dans la région de Godewaersvelde ; il passe la journée du 14 en réserve de corps d'armée à Dickebusch, arrive à 23 heures à Reninghelst pour y cantonner et en repart à 1 h 45 pour participer à une attaque sur le bois 40, au sud de Woormezeele qui doit avoir lieu à 7 heures. Harassé et crotté, le bataillon arrive à l'heure fixée au bois du Confluent et participe à l'attaque qui ne donne aucun résultat.
Relevé le 17, il cantonne à la Clytte, rejoint la 11e division le 20 à Elverdinghe, au sud de Bixschoote et le 29 est de nouveau remis à la disposition du 16e C. A. pour organiser la défense de la cote 60, mouvement de terrain compris entre Zwartelen et la voie ferrée d'Ypres à Commines, au sud-est d'Ypres.
Du 29 décembre 1914 au 2 février 1915, le bataillon occupe ce secteur devenu un véritable cimetière à la -suite des combats qui s'y étaient livrés.
Pour la première fois, le bataillon fit connaissance avec les torpilles ennemies. Le 4e B. C. P. alternant avec le 2ème, les deux bataillons cantonnent successivement au cours de cette période à Dickebusch, Kruistraat, dans les faubourgs d'Ypres et à Reninghelst.
Au cours de son stationnement à Kruistraat, le bataillon put admirer encore les belles ruines des Halles d'Ypres et la cathédrale Saint-Martin, déjà bien meurtrie par les obus ennemis.
Du 3 au 24 février, le bataillon passe à la vaccination antityphoïdique et jouit d'un instant de repos dans les villages successifs de Houtkerque, West-Cappel, Crombeke et Proven.
Du 25 février au 10 avril, alternant avec le 4e B. C. P., il occupe le centre de résistance de Langemarck et vient, entre les relèves, cantonner à Elverdinghe et dans les fermes environnantes.

La Côte 60

Le 11 avril, le bataillon est passé en revue dans le parc du château d'Elverdinghe par M. Poincaré, Président de la République, qui fut autrefois officier de réserve au 2e bataillon de chasseurs à pied et accomplit une période d'instruction à la 4e compagnie. M. Poincaré était accompagné de M. Millerand, Ministre de la Guerre.
Le 15 avril, le bataillon quittait la Belgique, embarquait le 17 à Bergues, débarquait à Hesdin le 18 et allait cantonner à Humeroeuilles, dans la région de Saint-Pol. A cette date le bataillon entre dans la composition d'une nouvelle division créée au 20e C.A. : la 153e
Cette division est constituée par la 3e brigade marocaine (9e régiment de marche de zouaves et 1er régiment mixte de zouaves et tirailleurs), la 306e brigade métropolitaine (418e régiment d'infanterie de marche, 2e et 4e bataillons de chasseurs) et le 60e régiment d'artillerie de campagne.
La 153e division doit prendre part, avec le 2oe C. A., à l'offensive du 9 mai en Artois; mais elle est appelée en hâte en Belgique, où les Allemands viennent pour la première fois de faire une émission de gaz asphyxiants dans le secteur précédemment tenu par le bataillon.
L'ennemi avait refoulé nos troupes sur le canal de l'Yperlée jusqu'à Boesinghe; il occupait Langemarck, Pilken, Saint-Julien et exerçait une forte pression sur les Anglais vers Ypres. A Strenstraate, il avait franchi le canal. Transportée en autos des environs de Saint-Pol aux environs de Poperinghe, dans la journée du 23, la 153e division fut engagée immédiatement.
Le bataillon arrivé dans la soirée du 23 fut engagé le 24 au petit jour devant Pilkem; il prit part, en liaison avec la 1er brigade canadienne, à la fameuse contre-attaque du 26 avril, où nos troupes se ruèrent sans masque à travers une nappe de gaz à l'assaut des tranchées ennemies.
Cette fois encore, une forme nouvelle de la science mise au service d'une barbarie raffinée, triomphait du courage et de la vaillance de nos troupes. Etreints à la gorge par la nappe chlorée, les assaillants roulaient et se tordaient sur le sol dans les convulsions d'une agonie épouvantable pendant que les mitrailleuses complétaient l’œuvre de mort en fauchant impitoyablement sur le terrain les malheureux titubant sous l'effet de l'intoxication.
Les combats continuèrent néanmoins et l'avance ennemie fut enrayée. Une attaque vigoureuse, menée le 28 par le bataillon, devant la ferme Zwanhof, permit de maintenir nos passages sur le canal à 1.500 mètres environ au sud-est de Boesinghe. Au cours de ces opérations, le chef de bataillon Strohl, commandant le 2e B. C. P., fut blessé par une balle à la jambe, le 25 avril.
Le commandement fut assuré par le capitaine Voinier jusqu'au 11 mai, date à laquelle le commandant Détrie, placé à la tète du bataillon, rejoint le corps.
L'attaque allemande était enrayée, mais l'ennemi avait cependant réussi à franchir le canal de l'Yperlée dans la région de Strenstraate jusqu'à l'écluse d'Het-Sas.
Du 6 au 17 mai, la 153e division, par des attaques successives, réussit à rejeter l'ennemi sur la rive est ; le 2e bataillon prit part à ces opérations avec la brigade marocaine, dans la région de l'écluse d'Het-Sas.
La période du 18 mai au 6 juin fut consacrée à l'organisation du secteur jusqu'à Boesinghe. Entre temps, le bataillon cantonne à Westvleteren et Stavèle.

Historique du 2ème B.C.P., Anonyme, Librairie Chapelot, Paris,
Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Dron

Des photos sur l’Yser
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Douze obus de la Première Guerre mondiale retrouvés

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Douze obus datant de la Première Guerre mondiale. C'est le butin récolté par les démineurs de la sécurité civile qui sont intervenus cet après-midi sur un chantier de Lomme. C'est à 9 h que la pelleteuse a découvert le premier obus.

La suite sur La voie du Nord
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11 novembre 1918 (141)

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21e régiment d'infanterie coloniale
11 Novembre – Conformément aux prescriptions de l’ordre N° 3975, le Régiment quitte ses cantonnements de Gironcourt, Morelmaison et la Neuveville pour se porter par voie de terre dans la région Vandeleville Chaouilley
En fin de mouvement il occupe les cantonnements suivants :
E.M., C.H.R., T.R., 2e Bataillon Vandeleville
3e Bataillon Thorey
1er Bataillon Battigny

Principaux combats du 21e régiment d'infanterie coloniale

1914 Rossignol Saint-Vincent (2 août) Marne Ecriennes Vauclerc (6, 7 septembre)
1915 Beauséjour Champagne le Cratère Cote 191 la Briqueterie (25 septembre)
1916 Somme Becquincourt Dompierre Assevillers Raucourt Belloy Villers-Carbonnel Horgny
1917 Entre Somme et Oise (17-20 mars) l’Ailette (16, 17 avril) Mont des Singes (5-9 mai) Hurtebise (28, 29 juillet)
1918 Combats sous Reims (27-31 mai, 1er juin, 15 juillet) Bazancourt (7-9 octobre) Retourne Aisne (11-19 octobre) Herpy

22e régiment d'infanterie coloniale
11 Novembre – Mêmes cantonnements que la veille
3 soldats blessés par accident
L’Armistice, mettant fin aux hostilités à 11 h ; est signé ce matin à 5 h du matin.

Principaux combats du 22e régiment d'infanterie coloniale

1914 Neufchâteau Rossignol (22 août) Marne Malignicourt Goncourt Cote 153 (6-11 septembre) Nord de Beauséjour (20 décembre)
1915 Fortin de Beauséjour (23-27 février) Main-de-Massiges (25 septembre)
1916 Frise (29 janvier-11 février), (1er-4 juillet)
1917 Laffaux (16 avril) Craonne (août-septembre)
1918 Est de Reims Cote 240 (15-23 juillet) Hundling-Stellung Herpy

23e régiment d'infanterie coloniale
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 31 décembre 1914

Principaux combats du 23e régiment d'infanterie coloniale

1914 Rossignol Saint-Vincent (2 août) Marne Ecriennes Vauclerc (6, 7 septembre)
1915 Beauséjour Champagne le Cratère Cote 191 la Briqueterie (25 septembre)
1916 Somme Becquincourt Dompierre Assevillers Raucourt Belloy Villers-Carbonnel Horgny
1917 Entre Somme et Oise (17-20 mars) l’Ailette (16, 17 avril) Mont des Singes (5-9 mai) Hurtebise (28, 29 juillet)
1918 Combats sous Reims (27-31 mai, 1er juin, 15 juillet) Bazancourt (7-9 octobre) Retourne Aisne (11-19 octobre) Herpy

24e régiment d'infanterie coloniale
11 Novembre – Sans changement.

Principaux combats du 24e régiment d'infanterie coloniale

1914 Neufchâteau Rossignol (22 août) Marne Malignicourt Goncourt Cote 153 (6-11 septembre) Nord de Beauséjour (20 décembre)
1915 Fortin de Beauséjour (23-27 février) Main-de-Massiges (25 septembre)
1916 Frise (29 janvier-11 février), (1er-4 juillet)
1917 Laffaux (16 avril) Craonne (août-septembre)
1918 Est de Reims Cote 240 (15-23 juillet) Hundling-Stellung Herpy


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur



vendredi 26 mars 2010

Mémorial Day 2010

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Merci à Serge Hoyet pour l’information
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Plongée au temps des guerres

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Les photos, les lettres, les lieux, ces témoins de l'histoire des guerres de 1914-1918 et de 1939-1945 livrent leurs secrets aux élèves de quatre classes de première du lycée Joliot-Curie d'Hirson.

La suite sur l’union
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La commune fait son « devoir de mémoire »

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Une délégation de l'association des anciens combattants CATM-ACPG de Bois-de-Céné, menée par son président Jean-Claude Fortin, a assisté, jeudi 18, au siège de l'Union départementale des anciens combattants à La Roche-sur-Yon, à la remise, par Jean-Yves Renaudineau, d'un livre d'or au maire de Bois-de-Céné, Michel Deriez. Ce livre d'or contient la liste des soldats, habitant la commune au moment de la mobilisation, et tués au cours de la guerre de 14-18.

La suite sur ouest-france
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11 novembre 1918 (140)

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6e régiment d'infanterie coloniale
11 Novembre – Les hostilités cessent à partir de 11 heures.
Les 1er et 2e Btns cantonnent à Damvillers.
Le 3e Btn cantonne à Réville
L’E.M. et la C.H.R. cantonnent dans les baraquements situés à 200 mètres du carrefour de la cote 234.
Pertes : S/Lieutt Meunier, tué
Lieutt De Froissard, blessé
4 blessés

Principaux combats du 6e régiment d'infanterie coloniale

1914 Bataille de Sarrebourg
1915 Offensive d’Argonne (14-15 juillet, 6-11 août) Offensive de Champagne Souain (25-30 septembre)
1916 Somme Barleux Belloy
1917 Chemin des Dames (16-18 avril) Verdun les Chambrettes (25 septembre)
1918 Mailly-Raineval (12-23 juillet, 8 août) les Eparges (12 septembre) Hauts-de-Meuse (7-10 novembre)

7e régiment d'infanterie coloniale
11 Novembre – Le Regt prêt à partir le 10 à 10 h en auto ne fait mouvement que le 11 a2 heures du matin.
Pendant la marche le Baton apprend la signature de l’Armistice.
Cantonnement en fin de marche :
E.M. Hammeville
1er Bat Haudreville
2e Bat Goviller
3e Bat Vitrey
Itinéraire : Rainville, Vicherey, Vandeléville, Laleuf; Vitrey

Principaux combats du 7e régiment d'infanterie coloniale

1914 Rossignol Saint-Vincent (2 août) Marne Ecriennes Vauclerc (6, 7 septembre)
1915 Beauséjour Champagne le Cratère Cote 191 la Briqueterie (25 septembre)
1916 Somme Becquincourt Dompierre Assevillers Raucourt Belloy Villers-Carbonnel Horgny
1917 Entre Somme et Oise (17-20 mars) l’Ailette (16, 17 avril) Mont des Singes (5-9 mai) Hurtebise (28, 29 juillet)
1918 Combats sous Reims (27-31 mai, 1er juin, 15 juillet) Bazancourt (7-9 octobre) Retourne Aisne (11-19 octobre) Herpy

8e régiment d'infanterie coloniale
11 Novembre – L’Allemagne signe un Armistice

Principaux combats du 7e régiment d'infanterie coloniale

1914 Neufchâteau Rossignol (22 août) Marne Malignicourt Goncourt Cote 153 (6-11 septembre) Nord de Beauséjour (20 décembre)
1915 Fortin de Beauséjour (23-27 février) Main-de-Massiges (25 septembre)
1916 Frise (29 janvier-2 février), (1er-4 juillet)
1917 Armée d’Orient : Piton Rocheux Piton Jaune (9 mai)
1918 Skra di Legen (18-30 septembre)


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
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jeudi 25 mars 2010

Le 2e Zouaves à la Cote du Poivre

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COTE DU POIVRE

Le Régiment resta au repos jusqu'au mois de Février dans la région de DUNKERQUE, puis de BAR-le-DUC, et au camp de MAILLY. Il utilisa cette période à panser ses blessures, faire de l'instruction et à donner libre cours à sa gaieté habituelle. Imitant en cela les Zouaves de la DOBROUDJA et de SÉBASTOPOL, il saisit chaque occasion de donner des représentations théâtrales improvisées et de maintenir au plus haut degré son entrain et sa belle humeur. Le 15 Février, il prenait la route de VERDUN sous les ordres du Chef qui l'avait tant de fois conduit à la victoire, le Colonel DECHERF, revenu à peine guéri de sa blessure.
VERDUN ! Ce nom, qui incarne aux yeux de la FRANCE la ténacité héroïque de tous ses fils, mérite d'être inscrit en lettres d'or sur le Drapeau du 2e Zouaves. C'est lui qui reçut le premier choc devant la fière citadelle ; c'est lui qui, huit fois, reprît le chemin de La MEUSE pour disputer lambeau par lambeau à l'ennemi les approches de la forteresse ; c'est lui qui eut l'honneur enfin de rejeter l'Allemand, vaincu, d'un suprême coup d'épaule. Le 21 Février, quand le Kronprinz Impérial déchaîna sur VERDUN 600.000 Soldats, l'élite de l’Armée allemande, appuyée par toute l'Artillerie dont pouvait disposer l'ennemi, le 2e Zouaves se trouvait à DIEUE-sur-MEUSE. Le 22, au matin, il partait pour BRAS où il passait la nuit sous la neige. Ce même jour, le 11e Bataillon, aux ordres du Capitaine ANDRÉ, était mis à la disposition du Général Commandant la 72e Division pour former réserve sur la route de VACHERAUVILLE à BEAUMONT. Les deux autres Bataillons gagnaient, le 23, au petit jour, le bois des FOSSES.
Les circonstances étaient déjà critiques : Les unités de première ligne, écrasées sous le feu, avaient dû se replier et laisser à l'ennemi toute notre première position. Les quelques survivants, isolés, mal groupés, un peu démoralisés, ne tenaient plus que quelques parcelles du terrain et étaient dans l'impossibilité de résister à une nouvelle attaque en masse. BEAUMONT et le bois de la WAVRILLE étaient perdus ; le bois des FOSSES, coupé de ravins abrupts, était soumis sans interruption à des tirs inouïs de 210 et de 305 mêlés à de nombreux obus toxiques ; les Zouaves ignoraient tout du terrain et de la position de l'ennemi ; ils ne s'en préparaient pas moins à défendre bravement le bois des FOSSES.
Dans la soirée du 23, par une nuit noire, sous les bourrasques de neige, malgré un tir de 210 d'une violence sans précédent, le 1er Bataillon (Capitaine MARQUE), n'ayant aucune carte et ne connaissant pas le terrain, traversait à la boussole tout le bois des FOSSES et prenait position à la lisière.
Le 24 au matin, le 5e Bataillon (Commandant JACQUEMIN) et le Bataillon MELOU, du 2e Tirailleurs, recevaient l'ordre de reprendre le bois de la WAVRILLE. Sous les ordres du Colonel DECHERF, Zouaves et Tirailleurs s'élancent à l'assaut avec autant de calme et autant d'ordre que sur un terrain de manœuvre. Mais l'ennemi avait massé de nombreuses Troupes dans ce bois pour continuer sa ruée sur VERDUN. Nos lignes d'assaut subissent de lourdes pertes sous le feu des mitrailleuses et les barrages d'Artillerie.
Elles n'en avancent pas moins, abordent l'ennemi à la baïonnette et pénètrent dans le bois. Ce succès local ne pouvait être qu’éphémère ; on ne lutte pas à un contre cent. Les unités de gauche et de droite, attaquées vers 13 heures, sont obligées de lâcher pied ; de toutes parts jaillissent les fusées blanches qui marquent les progrès de l'avance allemande. Elles apparaissent bientôt dans le bois des Fosses même. Il fallait choisir entre une capture inutile ou la retraite. Le Colonel DECHERF lança l'ordre de repli. Par échelons, sans cesser de tirer, imposant à l'ennemi leur volonté, les 1er et 5e Bataillons gagnent les hauteurs de FROIDETERRE où ils se placent en réserve de Troupes fraîches qui viennent d'arriver.
Seules, la Compagnie CHENORIOT et les Sections de Mitrailleuses régimentaires, sous les ordres du Capitaine MARQUE, prennent une route légèrement différente et viennent se placer aux abords de LOUVEMONT, Elles allaient contribuer, le 25, à arrêter presque définitivement l'offensive allemande sur la Côte du POIVRE et permettre au Général PÉTAIN d'amener ses réserves stratégiques.
Le 25, à 10 heures, l'ennemi lance une première attaque sur LOUVEMONT et est repoussé. Une nouvelle attaque à 14 heures prend pied dans les Tranchées Françaises, mais est rejetée par une contre-attaque impétueuse. A 16 heures, l'ennemi lance une attaque générale sur tout le front de DOUAUMONT à La MEUSE. Le combat fut héroïque. Fatigués par trois jours de bataille, sans ravitaillement, écrasés sous les obus, les Zouaves se cramponnent au terrain.
Les mitrailleuses crépitent sans interruption et recouvrent le sol d'un manteau gris de cadavres. La mitrailleuse du Caporal CATINAUD s'enraye ; il n'a pas le temps de chercher les outils nécessaires, il plonge le doigt dans le mécanisme et malgré la douleur que lui cause une coupure atroce, continue le tir. L'ennemi, cependant, progresse ; à notre gauche, il entre dans LOUVEMONT et parvient à prendre pied dans nos Tranchées. Les Zouaves se battent corps-à-corps. Le Caporal DURET, percé de deux coups de baïonnette, reste sur sa pièce de mitrailleuse et abat de nombreux Allemands à coups de mousqueton.
Tant d'héroïsme n'était pas dépensé en vain. Le 25, malgré l'importance des attaques allemandes, la progression fut presque nulle. Par la « Voie Sacrée », les camions automobiles amenaient sans répit les Troupes fraîches et les canons. Le 2e Zouaves avait perdu 31 Officiers et 1.650 hommes, mais il pouvait être fier, car il avait contribué pour une large part à sauver VERDUN.

Source Historique du 2e Régiment de Marche de Zouaves. Henry Charles-Lavauzelle
Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Dron


Médaille posthume : un devoir de mémoire

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« Rappelle-toi tes aînés qui ont donné leur vie pour qu'aujourd'hui tu vives libre. » Cette parole on l'a souvent entendue dans la bouche des personnes d'un certain âge. Cette histoire vraie que nous allons vous raconter est une illustration de cette parole.

La suite sur la Dépêche
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Le monument aux morts en transit

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Depuis 90 ans, du haut de son monument, le poilu de bronze de la guerre 14-18, harnaché dans son uniforme et porteurs des symboles de la victoire, plongeait son regard dans le lointain, vers l'est, avec gravité.

La suite sur la Dépeche
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11 novembre 1918 (139)

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1er régiment d'infanterie coloniale
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 12 mai 1915

Principaux combats du 1er régiment d'infanterie coloniale

1914 Rossignol Saint-Vincent (2 août)
1915 Offensive d’Argonne (14-15 juillet, 6-11 août) Offensive de Champagne Souain (25-30 septembre)
1917 Attaques de la boucle de la Cerna (avril-mai)
1918 Le Sokol le Dobropolje Kravitza Vetrenik (18-18 septembre) Gradako (23-24 septembre)

2e régiment d'infanterie coloniale
Le journal des marches du régiment n'existe pas

Principaux combats du 2e régiment d'infanterie coloniale

1914 Rossignol Saint-Vincent (2 août)
1915 Offensive d’Argonne (14-15 juillet, 6-11 août) Offensive de Champagne Souain (25-30 septembre)
1916 Somme Barleux Belloy
1917 Chemin des Dames (16-18 avril) Verdun les Chambrettes (25 septembre)
1918 Mailly-Raineval (12-23 juillet, 8 août) les Eparges Hauts-de-Meuse (7-10 novembre)

3e régiment d'infanterie coloniale
11 Novembre – Malades évacués 2 – Décès 2
Une section de la 6e Cie (S/Lieut Angeli) part pour Majanpik relever un peloton de cavalerie de la Brigade Gambetta. Cette section a pour mission la garde de ???

Principaux combats du 3e régiment d'infanterie coloniale

1914 Rossignol Saint-Vincent (2 août) Marne Ecriennes Vauclerc (6, 7 septembre)
1915 Beauséjour Champagne le Cratère Cote 191 la Briqueterie
1917 Armée d’Orient : Attaques de la boucle de la Cerna (avril-mai)
1918 Le Sokol le Dobropolje Kravitza Vetrenik (18-18 septembre) Gradsko (23-24 septembre)

4e régiment d'infanterie coloniale
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 11 mai 1915

Principaux combats du 4e régiment d'infanterie coloniale

1914 Neufchâteau Rossignol (22 août) Marne Malignacourt Goncourt Cote 153 (6-11 septembre) Nord de Beauséjour (20 décembre)
1915 Fortin de Beauséjour (23-27 février) Main-de-Massiges (25 septembre)
1916 Frise (29 janvier-2 février), (1er-4 juillet)
1917 Armée d’Orient : Piton Rocheux Piton Jaune (9 mai)
1918 Skra di Legen (18-30 septembre)

5e régiment d'infanterie coloniale
Du 6 au 11 Nov.- Voir Rapport d’Opérations N° 846/S

Principaux combats du 5e régiment d'infanterie coloniale

1914 Bataille de Sarrebourg
1915 Offensive d’Argonne (14-15 juillet, 6-11 août) Offensive de Champagne Souain (25-30 septembre)
1916 Somme Barleux Belloy
1917 Chemin des Dames (16-18 avril) Verdun les Chambrettes (25 septembre)
1918 Mailly-Raineval (12-23 juillet, 8 août) les Eparges (12 septembre) Hauts-de-Meuse (7-10 novembre)


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
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mercredi 24 mars 2010

Mondement

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Le monument de Mondement a été élevé pour commémorer la première victoire de la Marne (5 - 12 septembre 1914).


Commandé le 30 septembre 1936, l'inauguration est fixée au 19 septembre 1939 mais la déclaration de guerre à l'Allemagne le 3 septembre empêchera évidemment la cérémonie qui n'aura finalement lieu que le 23 septembre 1951.



Le monument se présente comme une borne gigantesque haute de 35,5 mètres. A la base côté nord sont sculptés en bas relief les effigies des généraux entourant le soldat de 1914. Celui-ci porte bien l'uniforme de soldat des premiers combats: képi, capote à pans relevés, pantalon (il était garance), brodequins. Le casque n'apparaîtra qu'en 1915. De gauche à droite: Sarrail, de Langle de Cary, Foch, Joffre et le Soldat, Franchet d'Espèrey, le Maréchal britannique French, Maunoury, Gallieni. Ils sont placés dans l'ordre qu'occupaient leurs armées sur le front. La partie la plus artistiquement remarquable est la sculpture de la Victoire ailée. Elle apparaît traversant l'orage, écartant les éclairs de la foudre, environnée de gros nuages au milieu desquels percent les pavillons des trompettes annonçant le triomphe.

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Le 52e R.I.C. dans l’Offensive de Champagne

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L’Offensive de Champagne
(Septembre 1915)

C’est alors que se déclencha, en Champagne et en Artois, une offensive qui faillit nous donner la victoire. Les Marsouins comme toujours, furent à l’honneur. Le 52e R.I.C. attaqua en Champagne. Voici comment le capitaine Diverres narra cette attaque, la première du régiment :
« Le 21 septembre, nos parallèles n’étaient pas à plus de 100 mètres des tranchées ennemies et, bien que nos places d’armes ne fussent pas entièrement achevées, nous nous trouvions cependant dans de bonnes conditions pour entamer l’offensive.
« Comme régiment de choc, le 52e R.I.C. ne laissait rien à désirer. Il avait été aguerri par plus de six mois d’exercices, d’entraînement, par des périodes d’occupation de tranchées et par des travaux exécutés de jour et de nuit, à proximité de l’ennemi, sous un feu violent d’artillerie et de mitrailleuses.
« Le moral des hommes était excellent, la confiance très grande, car nul n’ignorait que cette fois, une puissante artillerie appuierait le mouvement en avant et que les munitions ne feraient pas défaut. L’état sanitaire était également satisfaisant. Bien qu’un peu amaigris par les veilles et les travaux de dernier mois, nos soldats n’en étaient pas moins vigoureux, alertes, décidés et capables, en un mot, de supporter les fatigues et les vicissitudes d’une marche en avant de longue durée. Ils l’ont amplement prouvé dans la formidable bataille qui suivit.
« L’artillerie entama l’action le 22 septembre ; son tir, extrêmement violent, continua les 22 et 25 septembre et atteignit sa plus grande intensité dans la nuit du 24 au 25. Des bois où le régiment était bivouaqué, on apercevait quelques points d’arrivée des projectiles d’artillerie lourde et les bouleversements qu’ils semblaient produire dans les lignes adverses, augmentant encore la confiance de tous dans le succès.
« L’artillerie allemande répondait sans toutefois que son feu égalât la puissance du nôtre. Au cours de la préparation d’artillerie, les dernières mesures furent prises pour la marche en avant.
« Dans l’après-midi du 24, l’ordre du jour du généralissime fut lu à la troupe et chacun se prépara à faire bravement son devoir. L’Ordre d’attaque de la division fut communiqué dans la soirée : le régiment devait faire partie des troisième et quatrième vagues, il avait pour objectif, les ouvrages de Presbourg et de Wagram, et ces ouvrages enlevés, ils devaient continuer à progresser aussi loin que possible. La route de Souain à Somme-Py limitait à gauche le secteur d’attaque de la division.
« A minuit, les bataillons quittèrent leurs bivouacs pour gagner les emplacements d’attente situés tout prés des parallèles de départ. Ce mouvement, exécuté par nuit noire, dans des parallèles et des boyaux enchevêtrés, suivi par tous les éléments d’une division, s’accomplit avec ordre. A 3 heures du matin, les bataillons étaient à pied d’œuvre et recevaient un complément de munitions (2 grenades par homme).
« Vers 6 heures, l’heure de l’attaque fut communiquée à la troupe. On eut bien soin d’expliquer aux hommes que l’artillerie cesserait son tir à 9 heures ; que la première vague quitterait la parallèle de départ à 9 h 10 ; que la deuxième vague la remplacerait dans la parallèle de départ et déboucherait quand la première aurait gagné une distance de 50 mètres ; que les autres vagues procèderaient de même ; que le tir d’artillerie reprendrait alors, non sur les premières tranchées ennemies, mais sur celles plus en arrière pour se continuer suivant notre avance.
« Jusqu’à 9 heures, l’artillerie française fut seule en action. A 9 h 10, la première vague bondit hors de la parallèle de départ et, entre 9 h 15 et 9 h 20, ce fut le tour des troisième et quatrième vagues dont le 52e faisait partie.

Monument-Ossuaire de « La Ferme de Navarin »

« Mais entre le moment où cessa le tir de notre artillerie et celui où déboucha la première vague, l’ennemi s’était ressaisi. Il déclencha un formidable barrage entre ses lignes et les nôtres ; ce barrage ne réussit pas à arrêter la marche de nos vagues, mais, le régiment, sur une distance de moins de 200 mètres, laissa le quart de son effectif.
« La première parallèle allemande était faiblement occupée, il n’en était pas de même des autres, où l’on se heurta à la résistance opiniâtre de certains groupes disséminés dans des îlots de résistance soigneusement aménagés. L’ordre était de ne pas entrer dans les tranchées, mais de progresser par les terre-pleins pour ne pas ralentir l’élan, la marche en avant continua. Les vagues se reformaient d’elles-mêmes, après le franchissement des obstacles, et les ouvrages de Presbourg et de Wagram furent abordés et enlevés après un rude combat de tranchée où la baïonnette joua le plus grand rôle. Peu ou pas de prisonniers : l’acharnement était trop grand de part et d’autre.
« Au-dela des ouvrages de Presbourg et de Wagram, le terrain était à peu prés dépourvus de travaux de défense et l’on pût s’avancer jusqu’aux dernières crêtes bordant la Py.
« Mais des troupes d’attaque, il ne restait qu’une mince ligne formée de groupes d’hommes de tous les régiments, encore animés d’une belle ardeur offensive. Certains éléments, retardés par la résistance qu’ils avaient rencontrée, rejoignaient, et l’on pouvait espérer l’arrivée prochaine des réserves. L’enthousiasme était grand malgré la fatigue et les pertes. Pour tous, la percée était un fait accompli. Plus de 6 kilomètres avaient été franchis, 11 lignes de tranchées enlevées, dont quelques-unes unes renforcées de réseaux encore intacts, et deux ouvrages puissamment organisés avaient été enlevés de haute lutte. Nous dûmes cependant nous arrêter, notre barrage roulant, fixé à la dernière crête de la Py, s’opposait à toute avance.
« Tout fut mis en œuvre pour faire allonger le tir. Des agents de liaison furent envoyés vers l’arrière, mais il est probable qu’ils ne purent remplir leur mission. Une pluie torrentielle qui tombait depuis 10 heures du matin empêchait le vol des avions et aucune liaison téléphonique n’avait pu être organisée, le personnel étant dispersé ou hors de combat.
« Néanmoins, vers midi, le lieutenant-colonel Petitdemange fit savoir que l’artillerie allait allonger son tir. Notre barrage ayant été reporté plus loin, la première ligne se porta en avant. Il était trop tard. Après avoir progressé de quelques pas, la ligne était clouée sur place par le feu terrible de mitrailleuses partant d’une tranchée bordant la crête et des boqueteaux environnants. Ce feu de mitrailleuses était appuyé par un tir d’artillerie très bien réglé qui augmentait d’intensité et forma vite un obstacle infranchissable dans le secteur d’attaque de la division. »
Les jours suivants furent employés à l’organisation du terrain conquis. Le régiment fut relevé le 30 septembre et il cantonna jusqu’au 3 octobre au bivouac O (bois de Bussy).
La bataille de Champagne lui avait coûté : Officiers tués, 9 ; blessés, 22. Troupe : tués, 144 ; blessés, 665 ; disparus, 188.
A la suite de ce combat, le régiment fut cité à l’Ordre de l’Armée dans les termes suivants :
Le Général commandant la IVe Armée cite à l’Ordre de l’Armée le 52e Régiment d’Infanterie Coloniale :
« Remarquablement entraîné et préparé, quoique de récente formation, a, le 26 septembre 1915, brillamment enfoncé de haute lutte toute une série de lignes allemandes successives et s’est ensuite vaillamment maintenu en position pendant cinq jours de bombardement intense.

Le Général commandant la IVe Armée
« Signé : Gouraud »


Source Historique du 52e Régiment d’Infanterie Coloniale - Librairie Chapelot • Paris
Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc DRON

Plus de photos sur la Champagne

Visite au centre d'interprétation de Suippes

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Dans le cadre de l'étude de la Première Guerre mondiale, les CM2 de l'école Sainte-Marie d'Epernay se sont rendus au Centre d'interprétation Marne 1914-18…

La suite sur l’union
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GUILLAUME APOLLINAIRE. UNE BIOGRAPHIE DE GUERRE 1914-1918

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" J'ai tant aimé les Arts que je suis artilleur " écrivait Guillaume Apollinaire, engagé volontaire dès 1914.
L'écrivain aux identités multiples, apatride patriote, soldat français au nom étranger, fait l'expérience des combats, de la peur, de la souffrance.

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mardi 23 mars 2010

Hartmannswillerkopf

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Suite à mon
intervention du 12 mars, je me suis connecté et malheureusement l’ouverture du site
est repoussée au 27 mars.
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L’Hartmannswillerkopf

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Dessin Louis Trinquier

Les forces en présence

Source : La guerre racontée par les Généraux
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Plus de photos sur l’Hartmannswillerkopf


Huit obus découverts à Grand-Bigard !

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Huit obus de la Première Guerre mondiale ont été découverts à Grand-Bigard lundi dans la matinée, a indiqué la bourgmestre de Dilbeek, Stefaan Platteau.

La suite sur RTL
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Anniversaire de l'offensive du 16 avril 1917 Le Chemin du Drame

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Une nouvelle fois, le 16 avril, plusieurs rendez-vous sur le Chemin des Dames marqueront l'anniversaire de la terrible offensive de 1917.

La suite sur l’union


11 novembre 1918 (138)

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1er bataillon de marche d’Infanterie légère d'Afrique
11 Novembre – Séjour dans les cantonnements : Courbain, Montbazin, St Eugène.
Reprise de l’instruction du Bon, exercice et tir
A 10 heures 30 le Bataillon reçoit le télégramme suivant du Groupe des B.A.
N° 32 : Le Maréchal Foch à tous les Commandants en Chef.
1) Les hostilités seront arrêtées sur tout le front à partir du onze Novembre 1918 onze heures (heure française)
2) Les troupes alliées ne dépasseront pas jusqu’à nouvel ordre la ligne atteinte à cette date et à cette heure.
Signé : Maréchal Foch

2e bataillon de marche d’Infanterie légère d'Afrique
11 Novembre – Séjour, l’E.M. et la S.H.R. vont cantonner à Connigis

3e bataillon de marche d’Infanterie légère d'Afrique
11 Novembre – Même cantonnement (Crézancy)
A 5 heures du matin, l’Armistice avec l’Allemagne est signé entre les plénipotentiaires allemands et le Maréchal Foch
Les hostilités cessent à onze heures

2e régiment de marche du 1er étranger
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 5 janvier 1918

3e régiment de marche du 1er étranger
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 13 juillet 1915

4e régiment de marche du 1er étranger
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 8 mars 1915

2e régiment de marche du 2e étranger
Le JMO en ligne s’arrête à la date du 11 novembre 1915

Régiment de marche de la Légion étrangère
11 Novembre – Le mouvement prévu n’a pas lieu
A 9 h 40 la D.M. fait connaître que les hostilités sont suspendues à partir de 11 heures
-Arrêter tous les mouvements en cours
-Les travailleurs à la disposition du Génie seront employés à la réfection des routes vers l’avant
-Donner du repos et du confortable à la troupe en allégeant le dispositif d’avant-postes et en s’étendant vers l’arrière
-Etablir immédiatement avec des éléments choisis une ligne de postes commandés par des officiers et avec cordon de sentinelles avancées ayant pour mission d’empêcher toute fraternisation avec l’ennemi. Ce barrage sera établi sur l’ancienne ligne
- Pertes : Néant -

Principaux combats du Régiment de marche de la Légion étrangère

1914 Attaque de Fay et du Bois Etoilé
1915 Grande Dune près Nieuport (28 janvier) Cote 140 Crête de Vimy (9 mai) Butte de Souain Bois Sabot (25 septembre)
1916 Belloy-en-Santerre (4 juillet)
1917 Mont-sans-Nom Auberive (17 avril) Verdun
1918 Villers-Bretonneux Bois de Hangard (26 avril) Montagne de Paris Missy-aux-Bois Chaudun (29 mai-1er juin) Amblény (12 juin) Saint-Pierre-l’Aigle Dommiers Chaudun (18 juillet) Tunnel de Vauxaillon Neuville-sous-Margival (28 août-17 septembre)


orthographe des JMO respectée

Source JMO : http://www.memoiredeshommes.sga.defense.gouv.fr/spip.php?article59
Source pour les principaux combats : La guerre (vécue – Racontée – Illustrée) racontée par les combattants, Aristide Quillet Editeur
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lundi 22 mars 2010

Liège, 5 août 1914

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Dessin de Malcouronne

Attaque sur les forts


Source : La guerre racontée par les Généraux


Le 218e R.I. en 1914

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Le 11 août 1914, sous le commandement du lieutenant-colonel DUCHÊNE, le 218e R. I. s'embarque à Pau, à l'effectif de 37 officiers et de 2.174 sous-officiers, caporaux et soldats. Le 13 août, il débarque à Toul et le 14, il fait étape sur Avrainville et Manoncourt.
Tout fait supposer que le régiment va se battre au-delà des plaines de Woëvre, mais brusquement, le 19 août, il reçoit l'ordre de s'embarquer à Toul pour la gare régulatrice d'Hirson : l'ennemi viole la neutralité de la Belgique pour nous attaquer par le nord avec le gros de ses forces.
Le 20 août, après avoir débarqué à Fourmies, le régiment stationne à Trélon.
Le 21 août, à 11 h15, il franchit la frontière et est chaleureusement acclamé par la population belge sur tout le parcours de la route de Sivry.
Passant par Sivry et Beaumont, le 218e R. I. arrive à Strée où le combat s'engage dans la soirée ; mais, placé en soutien, il n'intervient pas directement dans la bataille.
Le 24 août, il est chargé d'organiser un dispositif de repli à la sortie nord-ouest de Strée ; les éléments de couverture et les travailleurs sont vigoureusement pris à partie par l'ennemi et, vers 11 heures, le régiment reçoit l'ordre de se replier sur Clermont, tout en cherchant à établir une liaison entre le 3e et le 18e corps d'armée. Les uhlans harcèlent l'arrière-garde ; quelques coups de feu sont échangés ; ils n'occasionnent heureusement aucune perte de notre côté. Le colonel manœuvre son régiment à travers bois, afin d'échapper aux embuscades de l'ennemi. Il y réussit et débouche enfin sur les hauteurs de Clermont.
Dans Clermont se trouve la 38e division qui a beaucoup souffert à l’attaque de Charleroi et qui prend du repos en halte gardée.
Le régiment se reporte sur Beaumont et, harassé de fatigue, il s’installe le soir, à 21 heures, à Lorroir, en cantonnement d’alerte.
Le 25 août, à la pointe du jour, il fait une marche de flanc sur Felleries. Partout à l’horizon les villages brûlent et les routes sont encombrées de gens de toutes conditions fuyant les hordes allemandes. C’est la désolation.
Le 26 août, le régiment continue sont mouvement de repli sur Étrœung, la forêt de Nouvion, Erloy, Marle, Pargny-les-Bois et arrive, le 29 à Chevresis-Monceau.
A ce moment, il reçoit l’ordre de faire demi-tour et de prendre la direction Villers-le-Sec ─ Ribemont.
La bataille s’engage en avant de Ribemont et le 218e R. I. entre dans le dispositif de combat comme soutien d’artillerie. Un succès local couronne ce retour offensif, mais le gros de l’armée allemande continue sa marche victorieuse sur Paris et nos troupes sont contraintes de continuer leur mouvement de retraite.
Le 30 août, le régiment cantonne à Couvron à 1 heure du matin.
Le 31 août, il se dirige vers Laon, marche toute la nuit sur des routes encombrées de véhicules de toutes sortes, passe le 1er septembre à Cerny-les-Bucy, Molinchart, Mons-en-Laonnois, Urcel, Pargny-Filain, Vailly, Presles, Courcelles, Bazoches, Cherry-Chartreuse et arrive après un repos de trois heures, le 2 septembre au soir, à Vincelles, près de Dormans.
Le 3 septembre, l’ennemi talonne l’arrière-garde dont fait partie le régiment. Départ par alerte, le matin à 4 heures, et passage de la Marne au pont de Dormans. Itinéraire : Chavenay, La Chapelle-Monthodon, Le Breuil, Verdon. Les vivres manquent : on réquisitionne.
Après quelques heures de repos, le mouvement de repli continue par Coubouvin, Artonges, Villemoyenne, Mont-Coupot, Montmirail. Marche de nuit par Tréfols ; cantonnement le 5 septembre près Provins. Cette date marque la fin de cette manœuvre rétrograde, mais admirable de cohésion, et qui restera célèbre dans l’histoire, sous le nom de retraite de Belgique.
En onze jours, le régiment a parcouru plus de 300 kilomètres sur des routes encombrées, par une chaleur étouffante, au milieu de privations de toutes sortes.
Les hommes ne sont pas cependant abattus, le moral est bon et ils ne demandent qu’à bondir sur le Boche.
Le magnifique ordre du jour du général JOFFRE : Une troupe doit mourir sur place plutôt que de reculer, fait vibrer tous les cœurs et, le 6 septembre, l’armée française tout entière part à l’assaut des positions occupées par les troupes du Kaiser.
Le 218e R. I. fait partie du dispositif d’attaque comme soutien de l’artillerie et traverse Villers-Saint-Georges, Montaulivet et La Haute-Épine. L’ennemi en retraite creuse ses premières tranchées, il semble vouloir essayer de stabiliser sa ligne de défense en avant de Montmirail : il n’y peut réussir.
Le 10 septembre, le 218e fait son entrée dans Château-Thierry que l’ennemi vient d’abandonner ; quelques Allemands cachés dans les maisons sont faits prisonniers.
Les 13 et 14 septembre, le régiment cantonne à Baslieux-les-Fismes.
Les 15, 16 et 17 septembre, le 218e organise défensivement la lisière nord du bois de Roucy. Il éprouve quelques pertes par suite de bombardement.
Le 18 septembre, le corps reçoit l’ordre d’occuper les tranchées au nord de Beaurieux. Le lieutenant-colonel ESTÈVE prend le commandement du 218e à la date de ce jour.
Du 19 septembre au 26 octobre, occupation et mise en état de défense des tranchées de Beaurieux. Le régiment subit à cet endroit plusieurs séries de bombardements intenses ; le commandant DUPONT, commandant le 5e bataillon, est tué ; le capitaine LACORDELLE, commandant la 19e compagnie, et le médecin-major FULCRAND sont blessés.
Pertes en hommes de troupe : une vingtaine de tués ; une trentaine de blessés.
Le 27 octobre, le 6e bataillon va occuper les tranchées du Blanc-Sablon, au sud de Craonnelle, où il s’installe à la faveur de la nuit. Le bataillon éprouve quelques pertes, surtout au moment de la relève.
Les 28, 29 et 30 octobre, le bombardement devient plus intense et les pertes augmentent : 20 hommes tués, blessés ou disparus au 6e bataillon.
Le 31 octobre, le régiment tout entier occupe le plateau de Paissy où il relève le 12e R. I.
Le 23 novembre, le lieutenant-colonel ESTÈVE quitte le commandement du régiment et est remplacé par le commandant PRADINE.
Le 218e R. I. occupe toujours le plateau de Paissy. Il mène avec stoïcisme et confiance cette vie de tranchée, si pleine de dangers et de privations de toutes sortes.
Les hommes souffrent du froid et de l’humidité ; les abris manquent, les matériaux font souvent défaut et la nourriture laisse à désirer. Chaque jour, le bombardement fait de nouvelles victimes. Qu’importe ! le poilu béarnais conserve toujours sa bonne humeur, travaille avec les moyens qu’il a, se contente de peu et conserve sa foi inébranlable dans l’avenir. On lui a dit de tenir : il tiendra jusqu’au bout.


Source Historique du 11ème Régiment de Cuirassiers - Librairie Berger-Levrault - Nancy – Paris - Strasbourg
Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc DRON
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dimanche 21 mars 2010

Beaumont-en-Verdunois

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Maître de l'œuvre Calvet Grégoire
Gros-œuvre en calcaire sculpté de croix

Monument du colonel Driant
commémorant les combats des 21 et 22 février 1916
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Le 1er Régiment de Chasseurs d’AFRIQUE, le DANUBE

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La poursuite jusqu'au DANUBE

A cette date, l'ennemi, aux prises avec la 1ère Armée serbe, a ses arrières établis au Sud du DANUBE, dans la boucle des PORTES de FER. La Brigade JOUINOT-GAMBETTA, dans un terrain toujours montagneux mais faiblement tenu, va faire irruption sur ces arrières et y semer la panique, empêcher les Allemands d'évacuer leur matériel et bloquer l'arrivée de leurs renforts.
Parti le 20 Octobre de ZAJECAR, le 1er Chasseurs pousse rapidement vers le Nord quand il apprend, par des renseignements d'habitants, qu'un important convoi allemand de munitions, retardé par les abattis créés par les partisans serbes, tente de regagner le DANUBE. La poursuite s'engage, et le convoi est rejoint au village de BRESTOVITZA.
« Mais l'ennemi a été prévenu. Au premier coup de fusil, le convoi démarrait à bonne allure et prenait de la distance en profitant des couverts qu'offrait la vallée très encaissée et garnie d'arbres touffus. Les crêtes, difficilement accessibles, n'ont pas permis aux Escadrons de flanc de progresser assez vite. Les abattis fermant la route n'ont jamais existé. Le Lieutenant FAYE s'empare d'un Aspirant allemand, et les Pelotons lancés à la poursuite ne peuvent s'emparer du convoi, malgré les efforts audacieux de quelques Cavaliers qui tuent au sabre des chevaux et blessent des conducteurs. Le Colonel arrête la poursuite pour ne pas se détourner de sa mission et ramène le Régiment, avec un Aspirant allemand prisonnier, sur la direction de BOR où il arrive à 14 heures ».
BOR est le centre d'une importante région minière.
« Les habitants font bon accueil aux Français, mais la population ouvrière semble effervescente. Le Colonel est obligé d'user de son autorité pour réinstaller l'ingénieur directeur qui a été chassé par les Allemands. »
« Les installations minières, très développées pendant la guerre, ont été laissées intactes par les Allemands ; mais les ouvriers ont pillé les maisons des ingénieurs et pris l'or disponible. »
« L'Aspirant allemand déclare que l'état moral de ses hommes est déplorable. Ils ne veulent plus faire la guerre et ne cherchent qu'à échapper aux Français dont ils redoutent les plus terribles vengeances ; mais il est à craindre que, dans cette région où ils comptent beaucoup de partisans, ils ne sachent vite qu'ils ont seulement sur le dos quelques Pelotons de Cavaliers ».
Il faut donc se montrer partout et le Régiment multiplie les reconnaissances, tout en poussant rapidement vers le Nord. La poursuite s'arrête au DANUBE. Il y avait plus de cent ans que l'Armée Française n'avait pas vu ses rives.

La Couverture le long du DANUBE

Le Régiment atteint le fleuve le 24 Octobre à MOSNAC, aux environs de NEGOTIN, (150 km à l'Est de BELGRADE). Il y est accueilli par une vive fusillade mais le petit poste de Dragons prussiens qu'il attaque décroche sans attendre. Alignés sur la rive, avec leur unique canon de 37 et leurs deux mitrailleuses, les Chasseurs essayent de prendre à parti le trafic automobile sur l'autre berge, mais bientôt arrivent des monitors autrichiens, chaloupes blindées armées de canons de gros calibre qui ripostent sans d'ailleurs causer de pertes aux hommes sommairement abrités. Les habitants préviennent que des renforts allemands et autrichiens se préparent sur la rive Nord et vont débarquer. Il faut de toute urgence détruire le débarcadère voisin, à MIANOVAC. Un Escadron y arrive trop tard et assiste au débarquement de deux Compagnies allemandes, appuyées de monitors. Ne pouvant charger sur un terrain découvert battu par les feux ennemis, le Régiment part pour MIROC d'où il surveille mieux les mouvements de l'ennemi.
Les jours suivants nos patrouilles sont au contact d'une Brigade allemande dont la Cavalerie vient constamment tâter les avant-postes des Chasseurs. La situation pourrait être critique : avancée en flèche dans un pays inconnu, coupée depuis longtemps de ses arrières, sans réserves de vivres et de munitions, la petite Troupe épuisée risque d'être anéantie par les masses allemandes refluant de ROUMANIE. Mais l'ennemi ne songe plus à attaquer.
L'annonce de l'Armistice décide brusquement les Allemands à rompre le contact. Ils quittent la rive serbe en désordre le 11 Novembre. Le 1er Chasseurs prend quelques jours de repos pour remettre en état le personnel et les chevaux qui sont en campagne sans interruption depuis 60 jours et ont parcouru plus de 600 kilomètres d'étapes dans les régions les plus chaotiques de l'EUROPE Centrale, puis il traverse le DANUBE, à BAZIAS, sur des chalands, pour aller cantonner en HONGRIE.


Source Historique du 1er Régiment de Chasseurs d’AFRIQUE
Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc DRON
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Les Basques en 14-18

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Uhaina organise, à la mairie de Saint-Pierre-d'Irube, le vendredi 26 mars, à 20 heures, une conférence « parlée et illustrée » sur le thème : « les Basques pendant la première guerre mondiale ». Le conférencier est Éric Mailharrancin et l'illustrateur, le dessinateur Marko.

La suite sur Sud-Ouest
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Des lycéens de Mermoz en Macédoine

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Début avril, quinze élèves iront faire des fouilles archéologiques sur des sites de la Première Guerre mondiale.

La suite sur Ouest-France
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Une page d'histoire sur la Jeanne d'Arc

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Depuis 1820, avec une interruption entre 1885 et 1901, la Marine nationale a toujours disposé d'un bâtiment portant le nom de Jeanne d'Arc.

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Un film de Jean-Marie Delambre sur Hazebrouck en 1914-1918

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Qu'est-ce qui peut pousser un enseignant retraité à consacrer six heures par jour pendant cinq mois à la réalisation bénévole d'un film historique ? La passion, bien sûr. Elle anime Jean-Marie Delambre, qui vient de réaliser un nouveau film pour l'association Mémoire de l'abbé Lemire. Il évoque Hazebrouck pendant la Première Guerre mondiale.

La suite sur La voie du Nord
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Gallimard veut imposer le droit d'auteur de France à toute la francophonie

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Mort pour la France en 1918, Apollinaire ne sera ainsi dans le domaine public qu'en 2034

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Mots d'amour et maux de guerre

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Suite au voyage l'an passé à l'ossuaire de Douaumont, un des hauts lieux de la Première Guerre mondiale, la commission de la culture présidé par Alain Hourseau a invité la compagnie La Strada de Troyes à réciter et chanter Mots d'amour et maux de guerre, textes et chansons de l'époque douloureuse de la Première Guerre mondiale.

La suite sur l’est-éclair
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