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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

lundi 27 septembre 2010

Le 2ème RÉGIMENT DE CHASSEURS D'AFRIQUE


OPERATIONS DU GROUPE FRANC DU RÉGIMENT

Le 19 Décembre 1916, le Régiment reçoit ordre de constituer deux Groupes Francs de 50 hommes :
1er Groupe Sous-lieutenant BAZON,
2ème Groupe Lieutenant SOULÉ,
pour être mis à la disposition du 34ème Corps d’Armée.
Le Capitaine De HEINE a le commandement des deux Groupes.
Le 21 Décembre, le 1er Groupe (Sous-lieutenant BAZON, 50 Cavaliers) va cantonner au centre d’instruction divisionnaire de ROMAGNY. Les Groupes Francs des 134ème et 157ème Divisions lui sont joints.
Dans la nuit du 25 Décembre, une reconnaissance est effectuée en avant d’ALTKIRCH pari le Capitaine De HEINE le Sous-lieutenant BAZON les Maréchaux des Logis DEVILLERS, FOURNIER et LECA et dix Cavaliers avec mission de reconnaitre l’emplacement de l’ouvrage K. J. 5 et des réseaux, qui le protègent en vue d’une opération ultérieure.
La reconnaissance pénètre jusqu’au 2ème réseau reconnait 1’emplacement des postes d’écoute ; éventée elle reçoit des coups de feu et rentre dans nos lignes sans pertes.
Le 27 Décembre, embuscade de LARGITZEN. — Un Groupe Franc ennemi opérant dans ce secteur a fait subir des pertes au 5ème Régiment Territorial qui établissait un réseau en avant des lignes.
Le 27, dans la nuit reconnaissance du secteur
Le 28, embuscade et amorçage de l’ennemi qui voulant rééditer ses exploits lance deux groupes d une trentaine d’hommes en file par un sur les digues des étangs. Les trois hommes de pointe d’un de ces groupes sont tués à bout portant et tombent à 1’eau. Le gros, pris sous un feu de mitrailleuses, se replie combat à la grenade. Retour du groupe dans nos lignes sans pertes.
Le 4 Janvier 1917, le groupe reçoit ordre de se rendre à SEPPOIS pour tenter un coup de main sur 1’ouvrage de l’ENTRE-LARGUE. Après reconnaissance des réseaux cette tentative est vouée à l’insuccès et à la casse et le Groupe opère plus au Nord sur J. Q. 1.
Le 5 Janvier, sous les ordres du Capitaine De HEINE un coup de main est exécuté avec succès sur la partie Nord d'un ouvrage allemand situé en face des Tranchées de SEPPOIS.
Les reconnaissances effectuées les jours précédents avaient signale 1’existence en ce point de deux postes d’écoute situés en arrière d’un double réseau de fils de fer, et reliés par une sentinelle mobile.
Le Sous-lieutenant BAZON avec la pointe composée des Maréchaux des Logis TUBOEUF DEVILLERS, et des Cavaliers SEGALLOU LISSARRE, DEMOLIS, FERREUX, DELBECQUE NOYELLE et MOREAU, sort des lignes face a J. Q. 1 à la nuit tombante, et reconnaît l'emplacement des deux petits postes encadrant l'ouvrage. Sa patrouille fait une souricière dans le premier réseau, arrive en rampant jusqu'au deuxième qu’elle entame sous le nez de la sentinelle allemande. Vers 9 heures, la lune se leve, et il est préférable de rentrer dans nos lignes, pour se remettre à 1’oeuvre vers les 3 heures du matin.
Le Groupe est alors renforcé et soutenu par une Batterie de 75. A 4 heures 40, il pénètre dans les lignes allemandes, blesse les deux sentinelles fixes, et ramène la sentinelle mobile, malgré un tir nourri de mitrailleuses. Le Chasseur SOULIER est blessé au pied par balle.
Le 22 Janvier le Groupe doit opérer un coup de main dans les bois de FÜLLERN face à CARLSPACH. Le même soir reconnaissance des réseaux et du terrain. Le lendemain, vers minuit, le Groupe, comprenant 50 hommes fractionnés en pointe, soutien, repli et flanquement, camouflé en blanc, arrive jusqu’au premier réseau, commence à le cisailler avant de faire sauter un deuxième réseau de chevaux de frise lorsqu’il est éventé par une patrouille circulant à 1’intérieur. Combat à la grenade. Le Maréchal des Logis DEVILLERS, qui commande la pointe, blesse mortellement deux des Allemands qui composent la patrouille. Le soutien demandé à notre Artillerie ne se déclenchant pas assez tôt, le Groupe rentre dans nos lignes sans pertes, mais sans avoir pu ramener les pièces à conviction.


Le 3 Février, le Groupe cantonne à GUÉVENHEIM. Le 4, il doit opérer un coup de main sur 1’ouvrage en U.
Constitué en 3 vagues :
1ère vague, Maréchal des Logis CHENAL (20 Chasseurs d’AFRIQUE),
2ème vague, Maréchal des Logis TUBOEUF (8 Sapeurs du Génie)
3ème vague, Sergent LEDOUX (20 Chasseurs d’AFRIQUE).
Le tout sous le commandement de l’Adjudant DUPONCHEL Préparation d’Artillerie La 1er vague doit franchir les réseaux et s'établir de l'autre côté de 1’ouvrage en U ;
La 2ème doit élargir les brèches.
La 3ème doit protéger et flanquer un Groupe de Nettoyeurs sous les ordres de l'Aspirant BAILLY et deux Lieutenants de Territoriale.
A 19 heures, commencement de l'attaque, mais l'ennemi, prévenu par notre préparation d'Artillerie, déclenche un barrage de deux heures qui ne permet qu'aux deux premiers Groupes d'arriver jusqu'aux lignes.
Le 3ème, pris en plein sous le barrage, y est immobilisé. L'Adjudant DUPONCHEL est tué, le Chasseur DELBECQUE grièvement blessé. Ordre de repli est donné aux deux premiers Groupes.
Le 12 Février, l'Aspirant BAILLY fait une reconnaissance dans le secteur d'ASPACH, sur l'ouvrage dit « des FOUS ». A son retour, il tombe, dans notre réseau, sur une patrouille allemande ; après un combat à la grenade, il en tue le Chef, un « vice feldwebel », porteur de documents intéressants, le ramène dans nos lignes, et, blessé lui même, ainsi que le Sergent LEDOUX, le Brigadier REYNIER, les Cavaliers DELAPAZE, LARGE, LAMALLE, DELATORRE et ANSO, il rentre avec tout son monde dans nos lignes.
Le Chasseur ANSO meurt à l'hôpital des suites de ses blessures.
Le 15 Février, devant BURNHAUPT-le-HAUT, une reconnaissance, sous les ordres du Lieutenant BERNARD, du 5ème Territorial, arrive au réseau ennemi, où, éventée par une patrouille, elle lui tue ou blesse grièvement quatre hommes ; malheureusement, sous un barrage sérieux de mitrailleuses et d'Artillerie, elle ne peut entamer le réseau pour ramener ses victimes, et rentre dans nos lignes, malgré tout, sans pertes.
A partir du 15 Février, le Groupe Franc va cantonner à SOPPE-le-HAUT, et, fractionné en deux, tend toutes les nuits des embuscades entre THANN et BURNHAUPT.
Le Boche ne sort pas ; il médite un grand coup : le 4 Mars, après une préparation d'Artillerie de trois heures, il sort de ses lignes, à 18 heures, et rentre dans les ouvrages situés en avant de la gare d'ASPACH.
La 1ère fraction, sous les ordres du Sous-lieutenant BAZON, est envoyée en soutien des Territoriaux qui occupent le secteur, et exécute une reconnaissance en avant des lignes, ramenant quantité d'explosifs et d'engins que l'ennemi n'a pas eu le temps d'utiliser, en raison de notre barrage.
La 2ème fraction, envoyée en hâte à MICHELBACH, exécute également une reconnaissance sous les ordres de l'Adjudant-chef GOBLET. Le Maréchal des Logis LECA, les Chasseurs NICOLAI et DELOCHE sont blessés.
L'ennemi, qui attaque avec un effectif de 250 hommes, enlève un petit poste, mais laisse de nombreux morts entre les lignes.
Le 10 Mars, embuscade en coordination avec un Groupe Franc d'Infanterie ; une patrouille allemande est prise entre les deux et laisse un mort entre nos mains,
Le 11 Mars, le Groupe Franc reçoit l'ordre de rejoindre le Régiment cantonné à BRÉBOTTE.
Les hommes détachés au Groupe Franc rejoignent leur unité. Le Général Commandant le 34ème Corps d'Armée leur témoigne sa Satisfaction pour les services qu'ils ont rendus. Leur audace, leur crâne bravoure, leur sang-froid ont permis la réussite de nombreux coups de main. Ils ont toujours affirmé leur supériorité sur l'ennemi. Les belles qualités militaires qu'ils ont montrées sont un sûr garant de ce qu'on peut attendre d'eux quand leurs Escadrons seront lancés dans la bataille pour achever le succès de l'Infanterie.

ORDRE GÉNÉRAL N° 128 DU 34ème CORPS D'ARMÉE
Félicitations :
« Dans la nuit du 28 au 29 Décembre 1916, une forte patrouille d'une trentaine d'Allemands est attaquée à l'Est de SEPPOIS par cinq Chasseurs d'AFRIQUE aux ordres de l'Adjudant DUPONCHEL (Groupe Franc du Capitaine De HEINE).
« L'ennemi éprouve de lourdes pertes et ne peut continuer sa marche.
« Dans la nuit du 4 au 5 Janvier, un coup de main, exécuté par le même Groupe Franc des Chasseurs d'AFRIQUE, surprend un poste ennemi et ramène un prisonnier, renouvelant ainsi ses succès des mois précédents.
« Le Général Commandant le Corps d'Armée adresse ses Félicitations aux Troupes du secteur Sud et aux Chasseurs d'AFRIQUE de la Cavalerie du Corps d'Armée, dont la vigilance et l'esprit d'entreprise dominent l'ennemi et déjouent ses entreprises, au point qu'il n'osera bientôt plus sortir de ses réseaux. Il les cite en exemple aux Troupes du Corps d'Armée. »

Signé : NUDANT.»

Source Historique du 2ème Régiment de Chasseurs d’AFRIQUE
Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Dron.