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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

dimanche 6 décembre 2009

12e BCA - La bataille sur l'Oise. - Guise (Octobre-Novembre 1918).

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Le 24 octobre, le 12e se trouve au bord de l'Oise, à 20 kilomètres au sud de Guise; le lendemain soir, le bataillon franchis­sait les dangereux passages de la rivière, échappant par bonheur aux bombardements sévères qui interdisaient les rares ponts. Il vient aux abords du village de Lucy prendre place en ligne.

Relevant sur les positions récemment conquises les cama­rades du 37e de ligne. L'attaque est pour le 26, à 6 heures du matin. C'est le lieute­nant Fonlupt, avec la 3e compagnie, qui la mènera. Bien ap­puyée par une section de tanks, l'attaque réussit brillamment, et, à la tombée de la nuit, le bataillon s’est avance de 3.500 mè­tres en engageant seulement deux sections ; il a pris à lui seul une batterie de 105, 3 minen, une douzaine de mitrailleuses et fait 80 prisonniers, dont 3 officiers.

Des renseignements de prisonniers faits dans la nuit laissent présumer un repli important de l'ennemi. Les patrouilles de combat s’avancent le 27 au matin, entre 3 et 5 heures, et trouvent le vide. Toute la division se porte en avant accom­pagnée de ses chars d'assaut et marche sur Guise.

Vers 10 heures, après une marche de 10 kilomètres, les pre­miers obus tombent, et, bientôt, à notre droite, le bois de Ber­taignement, où est engagé le 2e groupe, est noyé sous les obus asphyxiants. La progression se ralentit et bientôt s'arrête, il fait donner à l’artillerie le temps d'arriver. A 10 heures, une tentative d'attaque nous fait gagner quelques centaines de mètres, tuais la résistance de l'ennemi s'affirme sur toute la ligne. Les journées suivantes sont utilisées à la préparation d'une nouvelle attaque qui va se déclencher le 30 octobre.

Au matin de ce jour, les chars d'assaut, précédant notre première vague, remplissent leur mission avec une habilité consommée ; mais l'attaque d'infanterie est encore rapidement paralysée ; les chars d'assaut rentrent criblés de balles et plusieurs sautent sur des mines. A 16 heures, l'attaque est renouvelée sans succès. Le lieutenant Fonlupt est blessé. A notre droite, le 11e bataillon perd son commandant.

Le 1er novembre au soir, sur cette même ligne, le 12e était relevé et passait en réserve de la division. Le sergent mitrailleur Estiat et l'adjudant Fumex étaient médaillés.

Mais bientôt on repart, les repos sont courts depuis quelque temps; devant l'effort des Anglo-Français, les Allemands cèdent partout, c'est l'heure des grands succès.

Le 5 novembre au soir, le bataillon entrait dans Guise; la division entamait la poursuite dans la direction d'Hirson.

Le 7 novembre au soir, le bataillon recevait l'ordre de s'en­gager le lendemain matin contre la voie ferrée de La Capelle à Hirson. Mais, déjà, circulaient des bruits étranges : on disait que, sur le front de la division voisine, le feu avait été inter­rompu. Le commandant refusait de donner crédit à ces bruits et donnait l'ordre d'attaquer.

A travers vergers et maisons, le bataillon gagne vers la voie ferrée et se heurte à une forte ligne de mitrailleuses; on fait agir le canon, on renouvelle l'essai à 14 heures sans forcer le passage. Le lieutenant Maisonnet, de la compagnie Barreau, en­gage un combat à la baïonnette où le dernier des nôtres, le vieux chasseur Fauvet (Jean), tombait percé de coups.

Au matin, comme l'ordre de relève arrivait, le capitaine Barreau faisait connaître qu'il était en route sur Hirson et avait forcé le passage pendant la nuit.

Le 9 novembre, toute la 47e division alpine était relevée, et, le soir même, le 12e alpin, fanfare en tète, entrait dans le village de Chigny, reconquis depuis trois jours. C’est là que, deux jours plus tard, il apprenait les conditions de l’armistice acceptées par les Allemands.



Source : Historique résumé du 12e Bataillon de Chasseurs Alpins, Edition Militaire HENRI CHARLES-LAVAUZELLE, PARIS
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