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NOUVELLE MISE A JOUR LE 15 avril 2014

jeudi 24 juin 2010

Le 2ème RÉGIMENT DE CHASSEURS D'AFRIQUE

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1er RÉGIMENT DE MARCHE DE CHASSEURS D'AFRIQUE
3ème et 4ème ESCADRONS du
2ème RÉGIMENT DE CHASSEURS D'AFRIQUE

Participation à la Bataille de La MARNE
(Combats de CHAMBRY de VAREDDES et poursuite).


La VIème Armée récemment formée à MONTDIDIER et confiée au Général MAUNOURY devait s’appuyer sur le camp retranché de PARIS, faire face à l’Est et prendre à revers dans la direction de L’OURCQ, la Ière Armée Allemande (Von KLUCK). Le 6 Septembre commence cette série de manœuvres qui caractérise la bataille de La MARNE et qu’on ajustement qualifiée de « rétablissement stratégique ».
La 45ème Division d’Infanterie composée de Troupes Marocaines s’est rassemblée au Nord-est de PARIS sous les ordres du Général DRUDE et fait partie de la VIème Armée (Général MAUNOURY). Elle a pour Cavalerie le 1er Régiment de Marche de Chasseurs d’AFRIQUE.
Le 3 Septembre le Régiment se porte d’ANTONY au BOURGET en traversant PARIS. Il arrive au BOURGET à 9 heures.
A 14 heures il prend les avant postes à la PATTE d’OIE, dans la direction de GONESSE. A 17 heures, il quitte les avant postes pour aller bivouaquer sut le parvis de l’église de ROMAINVILLE où il reste le 4 Septembre.
Le 5, la 45ème Division d’Infanterie étant réserve de la VIème Armée, il reste en réserve sur le flanc droit à MITRY.

Combat de CHAMBRY (6-7 Septembre) — Le 6 Septembre le contact de l’ennemi est pris. Le Régiment est à l’extrême droite de la ligne de feu pour couvrir une attaque à la baïonnette de la 45ème Division d’Infanterie. La Cavalerie (3ème Escadron) fait une marche d’approche au galop de 2.000 mètres sous les obus pour atteindre CHAMBRY (6 kilomètres au Nord de MEAUX) et elle engage un combat à pied dans le village. L’Attaque Française est repoussée par les Allemands. Le Régiment reste en l’air ; il doit remonter à cheval et se retirer sous la pression de l’Infanterie allemande qui s’empare du village.
La Division se reporte en avant le 7 Septembre. Le 3ème Escadron fait l'avant-garde dans la direction de CHAMBRY. Le combat s’engage. Tandis qu'un Régiment de Zouaves attaque le village et s'en empare, la Cavalerie est envoyée en soutien de l’Artillerie.


Combat de VAREDDES (8-9 Septembre) — Le 4ème Escadron reçoit 1’ordre, dans la journée du 8, de se porter sur le pont de VAREDDES. Il est arrêté en cours de route par les obus et reçoit l'ordre de se replier. Le Maréchal des Logis BAUDEON est grièvement blessé d’un éclat d'obus au ventre. Malgré son horrible blessure, il s'efforce de continuer sa mission jusqu'à l'épuisement complet de ses forces. Il meurt, vingt jours après à l’hôpital de MEAUX. Son cheval est tué par une balle reçue en pleine poitrine. Quatre autres chevaux sont blessés.
Dans la journée du 9, le Colonel fait occuper VAREDDES et le pont sur La MARNE. Il se bat lui-même dans les rues avec le 1er Escadron, contre une arrière-garde allemande.
Il appelle à lui le 3ème Escadron. Celui-ci, se pointant de la BRIQUETERIE au pont, est pus à partie par l'Artillerie ennemie. Il y a trois tués, l'Adjudant TARDY, le Brigadier maréchal REST et le Cavalier CAMES plus six blessés, le Maréchal des Logis chef MEUNIER, les Chasseurs MOREAU, RAYMOND, ARDOUIN, PEYRABELLE et PESNEAU. Le Cavalier LOTTAS, Éclaireur d'Infanterie, a la tête enlevée et le Maréchal des Logis de BEUVRON est très grièvement blessé. Il obtient la Médaille Militaire. Le 4ème Escadron est détache à l'Artillerie. Le Chasseur PERRIN reçoit une grave blessure à la jambe, en portant un ordre au Commandant de 1’Artillerie sous un feu violent. Le Brigadier PERNOT est blessé à la fesse, et a son cheval tué sous lui.



Poursuite. — A partir du 10 Septembre, les Allemands battent en retraite. La poursuite se fait dans la direction de SOISSONS. Le Régiment franchit L'OURCQ à LIZY-sur-OURCQ, il capture 200 prisonniers, et 450 ennemis blessés tombent entre ses mains.
La poursuite continue, le 11, Le Régiment se porte à l’Est de la forêt de VILLERSCOTTERÊTS, par DAMMARD, La FERTE-MILON, FAVEROLES, CORCY et LONGPONT. Trois prisonniers sont encore capturés à LOUATRE, par un Peloton lance à la poursuite des fuyards.
Le contact est repris à CHAUDUN, où une patrouille allemande, plus forte que la patrouille française, prend la fuite.
La Cavalerie arrive le 13 à NOYANT, à 6 kilomètres au Sud de SOISSONS. La poursuite semble enrayée. De fait, le Régiment entier passe L'AISNE sur une passerelle établie par le Génie, près du pont du chemin de fer entièrement démoli, mais l'Infanterie, qui a pris SOISSONS, a à peine débouché, et le Régiment, pris de plein fouet sous un feu terrible de marmites et de shrapnells, est obligé de rebrousser chemin. Le pont est barré par une Batterie de 75 dont les chevaux sont tués sur le pont même. Force est de se terrer contre le talus de la voie ferrée, en attendant le déblaiement du pont. Par bonheur, les marmites, qui arrivent par dix, tombent dans L'AISNE, et les shrapnells éclatent trop haut.
Les pertes sont relativement minimes : 8 hommes blessés ; 2 chevaux tués et 7 blessés.

Source Historique du 2ème Régiment de Chasseurs d’AFRIQUE
Avec l’aimable autorisation de Jean-Luc Dron.
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